Chapitre 39 : A love supreme

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- écoute, pour ce que j'ai dit...je suis désolé. Je ne pouvais pas tout balancer comme ça, c'est trop me demander, Hitton. dit-il d'une voix douce mais résignée.

Je l'emmène dans un coin un peu plus tranquille de la salle, loin des regards indiscrets. Les sons de la fête deviennent un simple bruit de fond, alors que l'intensité entre nous monte encore d'un cran.

- "De très bons amis". Tu sais bien que ce n'est pas ce qu'on est, pas après tout ce qui s'est passé. Tu m'as humiliée devant tout le monde.

Il ferme les yeux un instant, comme pour retenir quelque chose, puis les rouvre, ses yeux si doux se plongeant dans les miens.

- Via, je sais que ça t'a blessée. Mais comprends-moi... Ce n'est pas que je ne veux pas reconnaître ce qu'il y a entre nous. C'est juste que tout est si compliqué. Je veux te protéger de ça.

- Me protéger ?! Je me débrouille très bien toute seule, merci. Et puis regarde Charles et Ally ! Ils vont très bien, tout le monde les adore ! Pourquoi pas nous ? Ce n'est pas à toi de décider de ce que je peux gérer ou pas, répliqué-je, la voix serrée par l'émotion. On pourrais au moins essayer ?

Je vois ses yeux se durcir légèrement, comme s'il luttait pour trouver les mots justes.

- Tu crois que ça ne me fait pas mal, à moi aussi ? Je t'ai dit dès le départ que c'était compliqué pour moi. Que mes relations finissaient toujours par être détruites par cette vie que je mène. Et je ne veux pas que ça nous arrive. Je... je tiens à toi. Mais je ne veux pas te perdre dans cette folie médiatique. Je sais que Leclerc et ton amie sont sur un petit nuage, mais...imagine si ça ne fonctionne pas ? ce serait encore pire pour toi, les gens seraient horribles, j'en sais quelque chose.

Je m'arrête un instant, absorbant ses paroles, sentant la douleur derrière chaque mot. Et même si je comprends, je n'arrive pas à accepter qu'il prenne cette décision pour nous deux.

- Alors quoi, on doit faire semblant ? Prétendre qu'il n'y a rien entre nous pour éviter les problèmes ? Je ne veux pas vivre comme ça, Hamilton. Pas avec toi.

Il me fixe, un mélange de regret et de désir dans ses yeux. Puis, avant que je ne puisse dire un mot de plus, il s'avance, ses mains glissant lentement autour de ma taille.

- Je ne veux pas te blesser, murmure-t-il, son souffle chaud contre ma peau. Mais je ne peux pas non plus te résister, Via. Chaque fois que je suis près de toi, c'est comme si tout le reste n'avait plus d'importance.

Il embrasse doucement ma joue, puis plonge sa main dans mes cheveux pour les tirer doucement.

Mon cœur s'emballe, ses lèvres frôlent les miennes, et avant même de pouvoir penser à ce que tout cela signifie, je me retrouve à l'embrasser, mes bras se refermant autour de lui avec la même urgence.

Il me serre contre lui, ses mains explorant mon dos, tandis que je m'accroche à lui comme si ma vie en dépendait.

Cette fois, les paparazzis n'ont plus rien à inventer comme rumeur.

- Je suis amoureux de toi, Olivia Hitton. Murmure-t-il contre mes lèvres. Pour moi aussi c'est de la torture.

***

Le lendemain matin, je suis assise sur le bord de mon lit, les cheveux encore humides de ma douche rapide, lorsque j'entends frapper à la porte. En ouvrant, je tombe nez à nez avec l'homme que mon coeur à choisi.

Il est habillé simplement, en jean et t-shirt noir, mais son aura est indéniable. Son sourire calme et rassurant me fait immédiatement oublier les tourments de la veille. Il tend la main vers moi.

- Prête ? On a du boulot aujourd'hui, dit-il doucement, son regard me transperçant.

Je prends sa main, un sourire timide aux lèvres. Je sens une tension palpable, mais une tension douce, presque apaisante.

- Ouais Monsieur, je suis prête. Je fais en attrapant mon sac, d'humeur taquine.

En descendant vers la voiture, nous frayant un chemin à travers les fans, journalistes et reporters, il garde sa main dans la mienne, une connexion silencieuse mais puissante se formant entre nous. Une fois installés, l'atmosphère dans la voiture est intime, tranquille. Nous roulons en silence pendant quelques minutes, savourant la compagnie de l'autre, avant qu'il ne parle.

- Je suis désolé pour hier soir, sweetie. Je sais que c'est compliqué. J'aimerais juste que... tout soit plus simple.

Je le regarde, sentant cette sincérité que j'ai toujours appréciée chez lui. Il fait de son mieux pour être honnête.

- Ça l'est peut-être un peu, dis-je doucement. C'est juste que... je n'aime pas l'idée de tout cacher, de devoir constamment faire attention. On mérite aussi d'être heureux, tu ne crois pas ?

Il hoche lentement la tête.

- Oui, tu as raison. Mais je veux que tu sois prête. Parce que si on décide de le rendre public, il n'y aura plus de retour en arrière.

Je pose ma main sur la sienne, un sourire léger aux lèvres.

- J'ai bien l'impression qu'on est déjà trop loin pour reculer, non ? Je fais, en référence à notre sortie de l'hôtel, main dans la main.

Il me lance un regard amusé, puis continue à conduire vers le circuit, et les paddocks. Une fois arrivés, l'agitation habituelle nous accueille. Le bruit des moteurs vrombissant au loin, les techniciens qui s'affairent autour des voitures, tout cela fait partie du spectacle habituel. Mais cette fois, il y a quelque chose de plus. Une certaine électricité dans l'air.

Mic on - *[Lewis Hamilton]*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant