Mic on - *[Lewis Hamilton]*

Chapitre 27 : You must believe

La soirée se poursuit, mais la tension entre nous ne fait que grandir.

Finalement, alors que les sourires sont visibles sur tous les visages, je décide de confronter la source de mes tourments, le rejoignant sur la terrasse. Il se tourne vers moi, son Virgin Mojito à la main, avec un petit sourire accueillant :

- Lewis, on ne peut pas continuer comme ça, dis-je, un peu plus sèchement que je ne l'aurais voulu. Je...Je voulais te dire que mes sentiments à ton égard son plus compliqués qu'il n'y paraît. J'avais besoin de te le dire, parce que je vois bien que ce n'est pas réciproque.

Il me regarde, son expression passant de l'inquiétude à une certaine confusion.

Se rapprochant de moi, il baisse son visage à hauteur du mien, avant de glisser une mèche derrière mon oreille.

Son regard plonge dans le mien, et il laisse échapper un léger soupir :

- Hitton, écoute, commence-t-il doucement, sa voix grave et rassurante. Ce que je ressens pour toi... je ne peux plus le nier. Tu es spéciale, tu me fais vivre, d'une manière que je n'avais pas ressentie depuis longtemps, mais...

Mon cœur rate un battement à ses mots, et je sens une vague de chaleur m'envahir. C'est ce que j'avais secrètement espéré entendre, mais la suite de ses paroles me ramène brusquement à la réalité.

- Mais... il y a un "mais", Je murmure, la voix légèrement tremblante, anticipant la suite.

Hamilton acquiesce lentement avant de reprendre :

- Oui, il y a un "mais", et il est énorme, Starlette. Nos vies, elles sont faites de déplacements constants. Un jour, je suis à un bout du monde, et le lendemain, à l'autre extrémité. Tu sais ce que c'est, on est rarement au même endroit plus de quelques jours.

Il s'interrompt, cherchant ses mots, avant de poursuivre.

- J'ai essayé, tu sais. J'ai vraiment essayé de faire fonctionner des relations dans le passé, mais... ça a toujours échoué. La distance, mes emplois du temps chargés, la pression des courses, des championnats... tout ça finit par briser ce qu'on construit.

Le pilote continue de parler, mais je n'entends plus vraiment ce qu'il dit. Tout ce que je ressens, c'est l'intensité du moment, la tristesse. Je vois la lutte intérieure qu'il mène pour essayer de concilier ce qu'il ressent pour moi avec les contraintes de sa vie.

J'en peux plus.

Sans réfléchir, je me rapproche de lui, comblant l'espace entre nous. Mon cœur bat à tout rompre, mais c'est comme si chaque fibre de mon être me poussait à faire ce geste. Je lève doucement la main, la posant sur sa joue, sentant la chaleur de sa peau sous mes doigts.

Il arrête de parler, ses yeux chocolats cherchant les miens, comme pour comprendre ce que je suis sur le point de faire. L'air semble se charger d'électricité, et le monde autour de nous disparaît, ne laissant que cet instant suspendu dans le temps.

Puis, lentement, comme si le moment était venu de briser cette tension insoutenable, nos lèvres se rencontrent. Le baiser est empreint de toutes les émotions que nous avons réprimées. Mais il devient rapidement plus intense, comme si toutes les barrières que nous avions érigées entre nous cédaient sous le poids de ce que nous ressentons vraiment.

Mes mains glissent dans ses cheveux, tandis que les siennes descendent le long de mon dos, me serrant contre lui. Le temps semble s'arrêter, et je me perds dans ce moment, savourant chaque seconde. C'est comme si tout ce que j'avais ressenti pour lui, tous les doutes, les peurs et les désirs se fondaient dans ce baiser.

Finalement, à bout de souffle, nous nous séparons, mais restons proches, nos fronts appuyés l'un contre l'autre. Lewis respire profondément, ses mains toujours sur moi, et je vois dans ses yeux une multitude d'émotions.

- Via... murmure-t-il, sa voix à peine audible, teintée de tendresse.