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Pdv H.S ♪ Imagine Dragons — Bad Liar ♪
Le jour tant redouté est enfin arrivé. Le moment que j’espérais ne jamais voir se profiler. Je me tiens là, dans cette chambre d’hôpital froide, à côté de Louis, serrant sa main tremblante dans la mienne. Il est habillé de cette tenue d’hôpital que je déteste déjà. Tout est blanc, trop blanc. Comme si cette pièce essayait de gommer toute trace d’humanité, de chaleur. Louis est pâle, presque de la même couleur que les draps sur lesquels il est assis. Il n’a pas arrêté de vomir ce matin, son corps trahi par le stress qui le ronge de l’intérieur. Chaque fois que je l’entends courir aux toilettes, mon cœur se serre un peu plus.
Je jette un coup d’œil à nos parents. Ils n’auraient pas refusé que je vienne, pas aujourd’hui. Mon père a insisté pour rester à la maison, laissant maman nous accompagner. La mère de Louis caresse doucement sa tête, ses yeux pleins de tristesse et d'espoir. Elle ne dit pas grand-chose, mais je sais qu’elle est aussi terrifiée que nous tous. Le père de Louis se tient un peu en retrait, croisant et décroisant les bras comme s’il ne savait plus quoi faire de ses mains. Il tente de rester fort, pour Louis.
« Ça va aller, », je murmure, mes doigts se resserrant autour des siens. « Je te promets, tout va bien se passer. »
Je ne sais même pas si je crois mes propres mots, mais je dois les dire. Pour lui. Il tourne la tête vers moi, ses yeux bleus remplis de peur et d’incertitude. Il n’a pas besoin de parler pour que je comprenne ce qu’il ressent. Il n’aime pas les hôpitaux, il n’aime pas cette tenue ridicule, et surtout, il déteste l’idée de cette opération. Il a toujours évité de parler de ses peurs devant les autres, mais avec moi, il n’a pas besoin de prétendre.
« Harry… » Sa voix est faible, presque étouffée par l’angoisse. « J’ai peur. »
Je me penche un peu plus près, rapprochant nos visages.
« Je sais, » je réponds doucement. « Mais je suis là, on est là, d’accord ? Je serai là quand tu te réveilleras. Je ne te quitte pas. »
Il ferme les yeux un instant, comme pour s’accrocher à mes mots. Puis il inspire profondément, bien que ses mains tremblent encore. L’attente est insupportable. Chaque seconde qui passe est une torture silencieuse. Je regarde la porte, espérant presque qu’ils oublient de venir le chercher. Mais bien sûr, ça n’arrive pas. L’infirmière finit par arriver, souriant un peu trop fort à mon goût. Elle pousse un fauteuil roulant dans la chambre, ses pas résonnant sur le sol carrelé.
« C’est l’heure, mon grand, » dit-elle avec une douceur qui semble hors de propos dans ce moment.
Louis se lève, vacillant légèrement, et je l’aide à s’asseoir dans le fauteuil. Ses jambes tremblent toujours, et je dois presque le soutenir pour qu’il ne tombe pas. Son visage est aussi pâle que celui d’un fantôme. Son regard croise le mien une dernière fois, et je vois toutes ses craintes y défiler, comme si le poids du monde s’abattait sur ses épaules.