CHAPITRE NEUF

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Pdv H

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Pdv H.S
♪ Taylor Swift — Fortnight. ♪

Ça fait quelques semaines que je suis
avec Louise. Au début, c’était bien. Elle est jolie, drôle parfois, et ça flatte toujours l’ego d’avoir quelqu’un à ses côtés. Mais là, je commence à me rendre compte qu’il manque quelque chose. Il y a un vide, un truc que je n’arrive pas à combler avec elle, peu importe combien je m’efforce de rendre ça intéressant.

Même pendant nos moments... je sens que ça ne prend pas. Elle essaie, vraiment, mais de mon côté, je ne ressens rien de spécial. Juste… du vide. Je fais mon boulot, je joue le rôle, mais je n’y prends pas vraiment de plaisir. C’est fade, comme si quelque chose s’échappait entre nous à chaque fois qu’on essayait de se connecter.

En plus, il y a cette histoire de ruts. Louis et Niall ont eu les leurs en même temps, ce qui a mis tout le monde un peu sur les nerfs. Les omégas de la classe étaient plus nerveux que d’habitude. J’ai dû, à un moment, chasser de mon esprit l’image de Louis en rut. Pourquoi est-ce que ça me venait en tête ? C’était ridicule, et je savais que c’était totalement déplacé de penser à lui comme ça. Mais ça restait là, comme un parasite dans mon esprit.

Je repousse cette pensée, encore et encore. Je préfère me concentrer sur comment mettre fin à cette relation avec Louise. Ça ne fonctionne tout simplement pas. Il est temps d’être honnête avec moi-même.

Cependant, la rupture avec Louise, ça a été un vrai spectacle. Je pensais que ça se ferait calmement, que je pourrais lui expliquer que ça ne marchait plus pour moi. Mais elle en a fait tout un drame, au milieu du couloir, devant tout le monde. Elle criait, pleurait, tout le monde s’est tourné vers nous comme si c’était un événement important. Je déteste ce genre de scène.

« Tu te fiches de moi, Harry ! Tu t’es toujours fichu de moi, t’as juste voulu me baiser ! » qu’elle crie, ses yeux rouges et sa voix tremblante.

Les gens autour de nous murmurent. Certains rient. D’autres, comme Liam, Niall, et même Louis, sortent de la classe pour voir ce qu’il se passe.

Je secoue la tête, essayant de garder mon calme.

« Non, Louise. Je ne voulais pas juste ça. C’est juste que… j'ai plus de sentiments. C’est fini, c’est tout. »

Mais elle refuse d’accepter la réalité. Elle est dans une sorte de déni, et puis elle balance :

« Et si je sortais avec un de tes potes, hein ? Ça te ferait quoi ? Rien ? »

C’est là qu’elle s’accroche à Louis. Je ne sais pas pourquoi elle fait ça, mais elle le fait. Elle passe ses bras autour de lui, comme si elle cherchait à me provoquer, à me rendre jaloux. Je vois Liam froncer les sourcils et ça m'énerve. Louis, fidèle à lui-même, reste impassible, même si je le vois se tendre. Il déteste être touché, et encore moins dans un moment aussi embarrassant.

Elle frotte sa tête contre son cou, et un son doux et étrange sort de sa bouche, comme si elle appréciait ça.

« Whoua mais...Ton odeur est juste sublime... » murmure-t-elle en le fixant, ses yeux pleins d’envie. « Tu es vraiment libre ? »

Je sens une bouffée de colère monter en moi. Pourquoi elle fait ça ? Louis ne comprend visiblement rien à ce qui se passe. Il demande juste, d’un ton neutre :

« Libre ? »

C’est à ce moment-là que la tension devient palpable. Liam baisse légèrement la tête. Les autres omégas et bêtas présents aussi, sentant l’atmosphère se charger d’une manière étrange. Mon sang commence à bouillir. Pourquoi est-ce que ça m’agace autant ? C’est juste Louis, après tout. Mais voir Louise poser ses mains sur lui, sentir son odeur de cette manière… ça déclenche quelque chose en moi que je n’arrive pas à contrôler.

Je m’approche d’eux, lentement. Louise pense que je viens pour elle, qu’elle est la cible de ma colère, et elle se recule rapidement, baissant la tête. Mais non, ce n’est pas elle qui me met dans cet état. C’est Louis. Ou plutôt, l’idée qu’elle ait osé poser ses mains sur… Non, c’est absurde.

Je m’arrête devant lui. Il me regarde, toujours aussi impassible, ses yeux clignant lentement, comme s’il essayait de comprendre pourquoi je suis là. Je renifle, sentant son odeur d'alpha qui devrait me répugner.

Sucré, vanillé et un soupçon de quelque chose qui me fait frissonner.

Une grimace de frustration monte en moi. Je ne comprends pas ce qu’il se passe, mais ça m’agace profondément.

Finalement, je me tourne vers Louise.

Je la fixe, mon cœur battant plus fort que je ne le voudrais. Mon esprit s'embrouille. Puis, d’un geste rapide, j’attrape le bras de Louise. Elle pousse un petit cri de surprise, ses yeux s’écarquillant. Je l’entraîne à l’écart, vers un coin discret, loin des regards curieux. Je peux sentir tous les regards sur nous, surtout celui de Louis. Ça me brûle de savoir qu'il observe, mais je fais tout pour l’ignorer.

Une fois à l’abri des regards, je la lâche brusquement. Elle me regarde avec ses grands yeux, son visage rougit et haletant. Je me passe une main dans les cheveux, essayant de reprendre le contrôle.

« C’est ça que tu voulais ? Que je réagisse ? », je souffle, ma voix dure, presque sèche.

Elle ne dit rien, mais je vois dans son regard qu’elle espérait me rendre jaloux, qu’elle voulait provoquer une réaction. Et d’une certaine manière, elle a réussi. Pas pour les raisons qu’elle pense, mais ça, je ne compte pas lui dire.

« Tu voulais que je sois jaloux ? », je répète, insistant.

Elle acquiesce, un petit hochement de tête hésitant. Et pour une raison que je ne peux pas vraiment expliquer, ça me soulage un peu. C’est plus facile de penser que c’est elle qui m’a rendu jaloux plutôt que d’accepter ce que je ressens vraiment. Je préfère me cacher derrière cette idée, même si elle est fausse. Parce que la vérité… elle est bien plus compliquée.

Je m’approche d’elle, plus près que je ne devrais, et je murmure contre ses lèvres :

« Ça a marché, ok ? Maintenant, arrête de faire des conneries comme ça. »

Elle baisse les yeux, murmurant un faible :

« Désolée, bébé. »

mais je sais qu’elle ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe dans ma tête. Elle est tellement émoustillée par ce que j'ai dégagé, qu'elle ne capte rien. Et moi non plus, à vrai dire. Je fais un pas en arrière, m’éloignant d’elle, puis je fais demi-tour pour retourner en classe, la laissant derrière moi, sans un regard en arrière.

Quand je reviens vers les autres, Louis est toujours là, immobile. Il me fixe d’un air neutre, ses grands yeux bleus suivant chacun de mes mouvements. Je ne dis rien, je ne fais rien, mais je sens cette tension dans l’air, ce quelque chose qui me rappelle que c'est : quand il a besoin de me parler.

Je l'ignore, faisant comme si je n'avais pas vu. Et alors que je m’assois à ma place, une pensée me percute l’esprit.

J'ai menti à Louise. Ce n’est pas elle qui m’a mis dans cet état.

L'ALPHA ET SON CALCULATEUR {L.S}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant