Krystal

Chapitre 1

Denos jours...

Une sonnerie me réveille en sursaut et chasse tout souvenir désagréable de façon brutale alors que je sursaute. Je me redresse rapidement et agrippe le dossier du canapé, où j'étais allongée. Un livre ouvert sur mon ventre tombe par terre. Je frotte mes yeux, éblouie par la lumière du jour qui filtre à travers mes rideaux fermés, et cherche mon téléphone pour éteindre le réveil. Je lâche un long soupire en cachant mon visage dans mes mains. Les images de mon cauchemar sont encore sur mes paupières, et elles me donnent la nausée. Je me tourne en poussant le plaide de mes jambes et m'assois au bord du canapé pour ramasser le livre. Mes yeux se posent sur l'image d'une mer déchaînée, sous des nuages noirs et des éclaires, le tout formant un paysage de tempête magnifique.

Le silence de mon appartement devient vite un problème et je prends la télécommande pour allumer la télé sur les informations du soir. Un policier est interrogé par la journaliste. Un homme grand, qui a l'air mal à l'aise, habillé de son uniforme. La barre d'info en bas mon écran minuscule indique le titre : « De prochaines mesures de sécurité à Edgewood ».

-Nous espérons voir très prochainement une diminution de ces crimes monstrueux, en ville. Dit le policier d'une voix peu rassurante. Nous sommes en train de travailler sur de nouvelles mesures pour la saison hivernale, et nous encourageons les habitants à être prudents.

-Vous avez de nouvelles pistes, concernant les auteurs de ces crimes ? Demande la journaliste, une brune au visage ovale

-Je suis désolé, tout cela est confidentiel. Mais que tout le monde soit rassuré, nous faisons notre travail.

Un appel à témoin est ensuite lancé, invitant tout ceux qui serait témoin de ces massacres a appeler la police immédiatement, et a filmer la scène sans intervenir. Filmer la scène...pourquoi les policiers demanderaient aux habitants de filmer la scène, au lieu de s'enfuir et de se cacher ? Bien que je doute que cela aide à survivre. Ils sont largués. Les théories vont du loup sauvage, à une bande de tueur en série organisée. Je sais pourquoi il ne veut rien dire. Les victimes sont démembrées et des parties de leur corps disparaissent. Il a beau vouloir garder le secret, tout le monde en parle. Les ragots vont vite, dans les quartiers concernés. Et mon quartier est concerné. Une fille a été retrouver morte à deux rues de mon immeuble, il y a trois semaines.

Je change de chaîne et me lève, pour me sortir tout ça de la tête.

Mon salon est la plus grande pièce de l'appartement mais je n'ai pas grand chose à y mettre. Une table basse en bois sur un tapis moelleux, la télé posée sur un meuble très bas, une bibliothèque avec tout mes bouquins et le plus important, les rideaux. Des rideaux noirs, qui traînent sur le sol et cachent les immenses fenêtres qui prennent tout le mur. C'est la première chose que j'ai installée.

Je m'approche pour en écarter un, très légèrement, et regarder dans la rue. Dehors, la lune est apparut et la nuit enveloppe les environs mal éclairés. Les immeubles se tiennent bien droits et forment le paysage, les rues sont très silencieuses mais des courageux sortent pour traîner aux pieds de certains bâtiments de 4 ou 5 étages. Je ferme le rideau rapidement quand une voiture passe devant. Étant au5e, je peux surveiller ce qu'il se passe dans la rue.

Je prends mon téléphone pour le glisser dans la poche de mon jean, sous mon sweat-shirt dix fois trop grand pour mon maigre corps, et enfile mes baskets. Je prends mon manteau et mon foulard sur le portemanteau dans mon entrée aussi grand qu'un placard à balai, avec la lumière qui clignote au dessus de moi, et trouve mes clefs sur le petit meuble à côté de ma porte parmi du courrier qui date de plusieurs jours. J'ouvre d'abord la chaîne, puis le verrous que j'ai rajouté en dessous, avant d'ouvrir la porte à clef. J'attends que la lumière du couloir sentant le tabac s'allume pour pouvoir éteindre dans mon appartement et ne pas me retrouver dans le noir.