Chapitre 33

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Je n'ai aucun accès au réseau dans cette pièce. Je décide de commencer par ouvrir l'armoire. Dedans, trois grandes bouteilles d'eau, une pile de couverture, des barres de céréales, des biscuits au chocolat et d'autres trucs à manger. Il y a aussi des romans fantastiques, des BD et des jeux de société. Quelle belle preuve de générosité, Majesté.

-Tu sais jouer aux échecs ?

-Non.

-Dommage, moi non plus.

Je referme l'armoire en soupirant et croise les bras. Liam est assis sur une des chaises, le regard dans le vide.

-Quand il va voir que son plan ne marche pas, il va nous laisser sortir. C'est vrai, Maxwell ne peut pas me séquestrer comme ça. Et Octavia va voir qu'on ne revient pas.

-Élisabeth.

-Tu crois qu'elle va faire quoi ? Elle ne peut pas entrer mais bon, c'est Octavia, elle est capable de tout. Et peut-être que le plafond cache une trappe, tu veux pas essayer de...

-Élisabeth.

Je le regarde.

-Quoi ?

-Son plan va fonctionner.

-Qu'est-ce que tu veux dire ?

Il pose ses coudes sur ses genoux pour placer son visage dans ses mains.

-Je vais pas être capable de résister.

-Bien sûr que si.

-Je ne connais pas plus optimiste que toi.

Je lève la tête vers l'appareil d'où Maxwell nous a parlé. Je tends le bras en me levant sur la pointe des pieds, et parviens à l'attraper. Ensuite, je le cogne violemment contre le mur pour le briser en mille morceaux. Quand je suis sûr qu'il ne peut plus servir à rien, je pousse ce qu'il reste avec mon pied dans un coin.

-Ba bravo, maintenant ils vont pas voir si je t'attaque ou pas.

-Il le saurons.

-Ouais, avec tes cris.

J'ignore sa remarque. J'ai pas envie d'imaginer ça.

-Il faut combien de temps avant que tu ne ressente la faim ?

-En général, deux heures et demie.

Je prends mon téléphone et programme une alarme.

-Et tu tiens combien de temps ?

Il me regarde, le visage grave.

-Si Octavia est là je peux tenir aussi longtemps que nécessaire.

-Et si elle n'est pas là, comme maintenant ?

-Dans ce cas tu vas avoir besoin de ça. Dit-il en indiquant les planches aux bouts pointus. Ma blessure va disparaître en quelques secondes mais ça m'affaiblira et c'est mieux que rien.

-Jamais je ferais ça.

Il secoue la tête avec un sourire avant de se lever pour marcher un peu.

-T'auras pas le choix. Sinon je vais te tuer.

-Tu ne me fera rien. On va attendre qu'il en ai marre de toutes ces conneries et on rentrera chez nous.

Je m'installe sur le sol, dos au mur et Liam fait pareil face à moi, le sol étant beaucoup plus confortable que ces chaises. Et l'attente commence, longue et terrifiante.

Au bout d'une heure, la chaleur devient insupportable. Je me lève, en sueur, et retire mon manteau.

-Il fait trop chaud ici !

KrystalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant