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Maleynah















Stoïque, je le fixe me demandant à laquelle de ses entités je fais face. L'aura qui émane de lui est bien trop meurtrière pour provenir de Marcelus et pourtant... je ne vois que lui pour exprimer ce type d'émotion.

Peu à peu, son regard se ferme, je le vois reprendre cette attitude austère. Je reste fermement ancrée au sol tandis qu'il m'observe, analysant la plus infime de mes réactions.

Le temps paraît long plongée dans ce silence. alors dictée par ce besoin primaire de me nourrir mais surtout sereine me sachant incapable d'avoir commis un acte qui puisse le mettre dans cet état, j'avance à pas de loup jusqu'à la cuisine.

Je sens son regard brûler mon échine alors que je retire le plat du micro-onde. Rex paraît aussi assoiffé de sang que son maître, me poussant donc à accélérer le mouvement et remonter dans ma chambre au plus vite.

- J'aurai à te parler.

Surprise, je fais tomber la fourchette au sol me valant un aboiement de Rex déjà prêt à attaquer. Il semblerait que ce pressentiment qui persistait à agacer mes sens s'avère véridique, j'aurai due ~ comme lors de mon premier séjour ~ faire une croix sur ce repas et trouver refuge dans ma chambre.

- Pas encore Rex.

Docilement, il retourne à sa niche. Pour ma part mon poul ne cesse de battre des records non pas parce que son chien s'apprêtait à mutiler mon corps mais... qu'entend t il par pas encore....

Manquerait plus que ça !!

S'il a le toupet de jouer au matcho alors qu'il a été le premier des deux à fraterniser avec l'ennemi je jure que du sang va couler, et pour une fois je peux vous assurer que ce ne sera pas le mien.

- De... De quoi souhaites-tu parlé Carter.

- Rien qui ne puisse attendre que tu ne finisses de dîner ma douce.

Que c'est honorable de sa part d'offrir à la condamnée que je viens d'être, un dernier repas aussi copieux.

C'est revanchard que je finis mon plat, prenant avec entrain des forces pour la bataille que je m'apprête à affronter. Il es hors de question qu'il pense que.. je suis revenue ici pour protéger ma fille et même si entre temps je me suis... quelque peu égarée, je reste maître de mon corps.

Je suis tout de même surprise, voir quelque peu anxieuse lorsqu'il me demande de le suivre dans l'ascenseur qui s'arrête au troisième étages, celui de ces bureaux si je ne trompe.

Je n'ai franchis les portes de cette ascenseur que très rarement, et il n'a toujours eu pour destination que son entre.

La pièce que je découvre pour la première fois est... froide, tapisser de noir du sol au plafond. Aucune forme de chaleur n'émanait de cet pièce, aucune trace d'une quelconque vie humain. Le parfait cliché du mafieux sociopaths assoiffé de sang.

Mon regard s'illumine en voyant briller au loin les lumières de la ville. Le vue en est époustouflante, presque apaisante.

Troublée par ce silence qui s'éternise beaucoup trop, je décide d'être la première à attaquer, après tout la meilleure défense n'était-elle pas l'attaque.

Cependant, en me retournant, je fais face a l'embout sombre et menaçant de son Sig Sauer, le P365 si mes souvenirs sont bons. Le métal noirci semble absorber la faible luminosité de la pièce.

Une goutte de sueur glisse l'entêtement le long de ma tempe, le silence autour de nous deviens encore plus oppressant, comme si l'air elle me craignait le moindre mouvement.

[II] Forever yours...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant