MaleynahMaleynah Marie John's... le messager de ma déchéance.
Je maudis le jour de notre rencontre, ce sourire timide que j'affichais en acceptant d'être ton amie. Je n'aurai jamais due consentir à rencontrer ton père, j'aurai due suivre ce pressentiment qui me glaçait les jambes face à notre ressemblance et fuir, j'aurai due fuir et ne jamais plus remettre les pieds dans cet endroit.
- Qui... Qui êtes vous ?
Je ne peux retenir une grimace en écoutant cette voix qui me hante depuis mon enfance, celle qu'on m'a forcé à adopter.
- Je... Je sais qu'il ne s'agit pas de lui... alors qui êtes vous.
Je prend place sur le légendaire fauteuil du psychopathe et croise les jambes.
Je ne ressens rien à cet instant, ni haine ni joie. À vrai dire je ressens presque de la tristesse de voir que cet instant que j'ai chérie, redouter et impatiemment attendue ne me procure rien. Que le fait de la voir payer pour ce que j'ai endurer par sa faute ne créer pas l'ombre d'un frémissement.
- Sors ton magnifique visage de la couette et tu le sauras.
Le temps s'écoule dans une lenteur insoutenable lorsqu' enfin, je remarque le tissus remplit de crasse et de sang seché dévoilé peu à peu des centimètres de peau.
C'est comme se voir dans un miroir. Je ressens de nouveau cette sensation de gêne immense. C'est... troublant, que dis-je, c'est tout aussi effrayant qu'au premier jour de voir cette ressemblance accrue qui nous lie.
Elle me regarde tout aussi surprise, analysant comme moi chaque milimetre de ma personne.
- T... Toi....
- Crois bien que je suis sincèrement ravie de te revoir en vie John's.
Je craignais de ressentir de la pitié, voir même de la compensation lorsque je découvrirai toutes les marques sur son corps mais il n'en est rien. Ses liens de parenté avec Mathieu suffise amplement à annihiler mes émotions.
- Comment te portes-tu depuis tout ce temps, Demandais-je peu interresser.
Elle semble avoir les mêmes cicatrices que moi, au millimètre près... comme s'il avait tenter de reproduire avec elle, ce qu'il avait fait sur moi.
- C'est mon père qui t'envoie ?!
L'espoir...Je vois cette lumiere fragile illuminée les abîmes de son âme brisée. Cet éclat d'aube faible lui murmurant avec satisfaction et frayeur la fin de son châtiment.
Une émotion que je ne connais que trop bien, affectueuse et rassurante qui résonne même dans le silence le plus profond.
Mais hélas, l'espoir ce n'est que ça, de l'espoir ; le rêve persistant d'un avenir meilleur, ce souffle qui maintient en vie les flammes vacillantes de nos désirs et je suis ravie que dis-je, je me sens honorée, d'être celle qui éteindra la sienne, comme son père s'est assuré que la mienne ne puisse jamais briller.
- Oui, mais je ne t'aiderai pas.
Elle essaye de se ruer sur moi mais les chaînes qu'elle porte au poignet la maintiennent cloué au sol.
- Vois-tu, je viens de passer un accord, et tu sais ce que ton cher père pense des accords... gloussais-je sarcastiquement.
« Une parole donner, est un pacte respecter et personne ne peut s'octroyer le luxe de revenir dessus. »
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[II] Forever yours...
RomanceJ'ai rêvé la nuit dernière que je retournais en Russie. J'ai rêvé que là où autre fois se trouvait l'allée, une jungle dense et torturer avait poussé. Comme si la nature avait repris ses droits et pourtant la maison demeurait toujours là. Secrète...