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Maleynah

Il y'a quelque chose de beau dans le fait de donner la vie, si bien évidement on fait abstraction des horribles contractions et de la douleur sans nom qui accompagne ce moment, donner la vie est quelque chose de pure, de précieux.

Lorsque je l'ai tenue dans mes bras pour la première fois, j'ai sue ce qu'était le véritable amour. Celui pour lequel on se battra quoi qu'il arrive. Je me suis alors demander si ma mère, ma véritable mère, m'avait un jour aimée de la sorte, si elle aussi avait ressentie lorsqu'elle me tenait, ce besoin viscéral de me protéger de tout peu importe les sacrifices qu'elle devra faire.

Si oui, à quel moment... qu'est-ce que j'ai bien pus faire pour que cela s'estompe, pour qu'elle m'offre à cet ordure... la vie a t-elle réellement un prix... peut-on réellement mettre un prix sur la vie de notre propre enfant...

- Lenah, tu... devrai aller prendre tes calmants. Souffle délicatement Cara dans le creux de mon oreille.

S'il y'a bien une chose que je souhaiterait plus que tout faire payer à ce psychopathe ce ne sont même pas les tortures qu'il m'a infligé mais les conséquences qu'elles ont laissées.

- Et tu prendras également...

- Oui je sais, la coupais-je en sortant déjà du lit.

- Tous les quatres Vascos.

- Oui maman, tous les quatre.

Je fais un saut dans la chambre de Rahelya et constate qu'elle dort toujours à point fermer, une prouesse lorsqu'on sait qu'elle fait ses dents. Je me rends dans la salle de bain que je ferme au préalable à double tour.

Cela fait déjà une semaine que je suis de retour et... Revenir ici me rappellent à chaque fois les mêmes putain de souvenirs. Enfaite, revenir dans cette maison ne faisait pas seulement ressurgir mes souvenirs non je le revivais encore et encore.

C'est ici que son cousin a abusé de moi pour la première fois, c'est contre ce lavabo qu'il m'a fait jouir pour la première fois et c'est également dans cette maudite pièce que j'ai découvert pour la première fois de quoi il était capable.

J'éteins le robinet de la baignoire puis laisse mon corps glisser le long de la paroi. Je ne m'autorise que quelque regard sur mon corps meurtri. À dire vrai je pense que je n'en apprécie que les lignes créer par la grossesses.

J'ai accepter de « réparer » uniquement les endroits que Rahelya serait suceptible de voir. Cela peut paraître extrêmement malsain mais je ne souhaite pas les faire disparaître. Les voir permet de me rappeler ce qu'il en coûte de le défier, non à vrai dire vrai cette excuse est celle que je donne à Cara lorsqu'elle devient un peu trop insistante sur le sujet.

Si je les garde c'est parce que... je n'ai jamais réussi à me pardonner d'avoir détruit une famille. Pas la sienne spécialement non, mais le fait de savoir que j'ai contribuer à ce que tout cela continue, qu'Aryellah subissent ce qu'elle a vécu... je n'ai jamais sue me pardonner de leur avoir menti... malgré ce que j'affirmais, malgré le comportement que j'affichais j'ai réellement apprécier chacun des moments que nous avons passés ensemble.

Je ne lui en veux même pas de m'avoir traiter comme un animal... je l'ai mériter.... Je n'ai peut-être été qu'un rouage de toute cette histoire, mais j'ai été celui de trop, ou plutôt celui sans lequel rien de tout ça n'aurait pus arriver.

Ma douleur aux jambes me force à quitter ce petit paradis de fortune. Je sèche rapidement mes cheveux, porte mes vêtements de rechange avant d'ouvrir cette maudite trousse à pharmacie.

[II] Forever yours...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant