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Maleynah





Adosser contre la porte menant sur la plage, j'allume à nouveau une cigarette, j'en suis à la quatrième de la journée. Je ne suis débout que depuis 30 minutes. Contre toute attente, maman ne m'a pas réprimandé lorsqu'elle est venue toquer à ma porte se matin pour s'assurer que j'allais bien.

Elle s'est assise à côté de moi, à tirer une clope de mon paquet et l'a allumé, à mes côtés. Je remarque alors toutes ces petites rides qu'elle a sous les yeux ou sur les joues mais qu'elle dissimule soigneusement sous du maquillage.

Avant cette tragédie, elle pétillait de vie et faisait 10 ans de moins, maintenant, c'est à peine si elle réussit à prouver son âge.

Et tout ça nous le devons à son amant, qui est d'ailleurs en plein duel de regard avec syenah qui a tout bonnement refuser de se cacher. Après tout elle avait déjà rencontré maman qui, ignorant l'origine de notre amitié, l'a toute de suite adopté, ravie de voir que je me remettais lentement à sociabiliser avec le genre humain.

- ­Je... Je suis désolée, j'ai détruit ta relation avec Cassandre. Je ricane entre mes larmes.

Je m'étais promit de ne plus pleurer à cause de mon passé lorsque je l'ai tenue dans mes bras et pourtant voilà qu'en l'espace de quelques heures j'ai versé autant de litre d'eau qu'il faut pour hydrater une équipe de foot après un match.

- Tu veux que je sois honnête avec toi, depuis ton retour j'ai vu qu'elle avait changée. Elle n'était plus la même. J'ai mis ça sur le compte du deuil et de la frustration que tu sois celle qui s'en soit sortie. Mais ce qu'elle a dit hier... Peu importe ce qui se serait passé, peu importe si... Si celle qui était morte c'était toi... Jamais je n'aurai pensé souhaiter cela à celle que je suis censée considérer comme ma meilleure amie. Alors je ne suis pas triste qu'elle soit partie, au contraire, une hypocrite en moins dans ma vie.

Elle essuie mes larmes en me rappelant alors ma promesse.

J'allume une dernière clope, priant pour avoir assez de nicotine pour ne pas planter cette abrutit mais surtout, pour réussir à empêcher mon amie de le planter parce que si moi je le déteste, Syenah elle  le hais encore plus pour m'avoir détruite.

- Je ne me souviens plus de votre prénom... comment est-ce déjà.

Elle ricane sombrement avant de se ressaisir, se rappelant soudainement que ma mère était également avec nous.

- Je me prénomme Syenah monsieur John's. Vous l'aurez sue si vous aviez passez plus de temps avec votre famille.

J'ai promis à maman de bien me tenir, je n'ai en revanche rien dit concernant Syenah.

- Je vois que vous êtes bien renseignée pour une simple amie de la famille.

- Etonnant lorsqu'on sait qu'il s'agit de votre famille.

Tandis que maman restructure la conversation sur un sujet beaucoup plus léger, à nouveau je repense à ce qui s'est passé hier.

Comment ai-je pu rêver de lui, comment puis-je me permettre de le faire alors que cet homme m'a montré ce qu'il y'avait de plus obscure chez l'être humain. Des choses auxquels personnes ne se permet de penser tant ils sont ignobles.

Je fixe Mathieu espérant lui faire comprendre qu'il doit quitter les lieux et ma vie au plus vite. Avant lui j'étais bien, j'ai toujours été bien lorsque j'étais loin de lui. Même être avec ce psychopathe était une bouffée d'oxygène dans ce chaos qu'est ma vie. J'étais parvenue à adopter une routine quelque peu normale et voilà qu'à nouveau il débarque et détruit tout sur son passage.

[II] Forever yours...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant