Les couloirs de l'école étaient presque désertés à cette heure-là. Les cris lointains des autres élèves résonnaient comme un écho distant, tandis que JJ et moi étions assis sur un banc, face à face, attendant notre convocation avec le directeur. L'atmosphère était lourde, empreinte d'une tension palpable. Je pouvais sentir la froideur de l'ambiance entre nous, une animosité silencieuse qui nous entourait comme un brouillard.
JJ : (brisé le silence, les bras croisés) « Je ne comprends pas pourquoi on se retrouve ici. C'est complètement ridicule. »
Je ne répondis pas, fixant le sol. Je pensais à tout sauf à cette réunion. Mon esprit était accaparé par l'appel de ce matin. L'inquiétude pour ma mère pesait lourdement sur mes épaules, et je me sentais piégée dans un cercle de préoccupations.
Moi : (soupirant) « Ouais, je sais... c'est nul. »
JJ : (l'air moqueur) « Nul ? C'est un euphémisme. On va se faire engueuler pour une bagarre à cause de ta... »
Je l'interrompis, ne supportant pas ses sarcasmes.
Moi : « taie toi , JJ. Ce n'est pas le moment. »
Il me lança un regard perçant, son irritation palpable.
JJ : « Ça ne m'étonne pas que tu sois nerveuse. Tu as toujours été du genre à créer des drames. »
Je mordis ma lèvre, la colère et l'angoisse se mélangeant. Mon regard dériva vers le mur, où des graffitis colorés tentaient de cacher la grisaille de la réalité. Je me sentais coupable d'être là, assise à parler de nos bêtises, alors que ma mère était à l'hôpital, son état incertain. Mais comment en parler à lui ? Je ne pouvais même pas lui faire confiance.
Moi : (à voix basse) « Écoute, je n'ai pas envie de discuter de ça. »
Il fit une pause, comme s'il essayait de lire dans mes pensées, avant de se tourner vers moi.
JJ : « T'es sûre que ça va ? T'as l'air... je sais pas... pas bien. »
Je lui lançai un regard noir.
Moi : « Comme si tu t'en souciais vraiment. »
Il se renfrogna, comme s'il était blessé par mes paroles. Je savais que je n'aurais pas dû être aussi dure, mais je n'étais pas prête à lui montrer quoi que ce soit. Ma vulnérabilité était une faiblesse que je ne pouvais pas me permettre.
La conversation tomba dans un silence lourd, pesant sur nous comme un poids. Alors que je contemplais mes pensées, les souvenirs de ma mère m'assaillirent. Les images de son sourire, de ses rires, de ses mains tremblantes à cause de la douleur me harcelaient. La crainte de la perdre était une réalité que je ne pouvais plus ignorer.
À cet instant, ma respiration devint irrégulière. Mes mains commencèrent à trembler, et je tentai de les cacher sous mes cuisses. Je pensais que je pouvais gérer la situation, mais l'angoisse grandissait en moi, me dévorant de l'intérieur. Je me concentrai sur mes pensées, sur les choses que j'aurais pu dire à ma mère, sur la façon dont j'aurais pu mieux m'occuper d'elle.
JJ : (fronçant les sourcils) « Cassie, t'es vraiment pâle. Qu'est-ce qui se passe ? »
Je voulais lui crier de se mêler de ses affaires, de ne pas se préoccuper de moi. Mais plus je tentais de me maîtriser, plus l'angoisse m'envahissait. Mon cœur battait à un rythme effréné, comme si chaque battement me rappelait la fragilité de la vie.
Moi : (haletante) « Je... je ne sais pas... »
C'était trop. Les mots étaient coincés dans ma gorge, et je commençai à respirer plus rapidement. Je pouvais sentir les larmes monter, mais je ne voulais pas les laisser couler. Pas devant lui. Pas maintenant.
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Ennemi to lover
RandomCassie, 17 ans, vient d'arriver en Caroline du Nord avec sa mère malade. Elle a grandi sans père et cache ses problèmes pour ne pas attirer la pitié. Elle rencontre JJ, un garçon rebelle des Pogues, qu'elle trouve insupportable. Leur relation démarr...