Ennemi to lover

chapitre 31- fracture et résolution

L’après-midi se poursuivait, baigné par une lumière douce qui pénétrait dans le grand salon du château. Le calme régnait, mais une tension palpable flottait dans l’air. Les membres du groupe étaient dispersés dans la maison, chacun à sa manière absorbé par ses pensées. Le silence semblait peser lourdement, comme si une ombre s’était abattue sur eux tous.

Cassie, assise près de la fenêtre, regardait dans le vide, perdue dans ses réflexions. De l'autre côté de la pièce, Sarah et Pope avaient commencé à discuter. Sarah avait pris la décision de tout lui dire, de tout lui expliquer. Elle savait que Pope devait savoir. C’était essentiel pour eux de tout lui dévoiler. Ils ne pouvaient pas lui cacher la vérité plus longtemps.

Sarah regarda Pope, visiblement nerveuse. Elle n'était pas certaine de la meilleure manière de lui parler de tout ça, mais il fallait bien qu'il sache.

Sarah : "Pope, je sais que c’est beaucoup à digérer, mais il fallait qu’on te parle. Ce type, celui qui menace Cassie, on ne sait pas exactement qui il est ni ce qu’il veut, mais il est loin d’être anodin."

Pope, qui écoutait attentivement, fronça les sourcils, les yeux plissés sous le poids des mots de Sarah.

Pope : "Tu veux dire qu'il a des informations sur Cassie… des choses qu'il ne devrait pas savoir ?"

Sarah hocha la tête, un léger tremblement dans sa voix.

Sarah : "Oui, exactement. Il a trouvé des informations sur sa mère, des détails qu’il n’aurait jamais dû connaître. C’est de là que tout a commencé."

Pope, de plus en plus préoccupé, se leva et se mit à marcher lentement, le regard concentré.

Pope : "Tu penses qu'il est lié à l’hôpital ? Ou qu'il a des contacts là-bas ?"

Sarah : "Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est qu’il est bien trop renseigné. Il a des connaissances sur sa mère, sur son état… C’est comme s’il avait accès à des informations privées."

Le silence s’installa un instant entre eux. Les mots de Sarah tournaient en boucle dans la tête de Pope, qui commençait à réaliser l’ampleur de la situation. Ce n'était pas qu’une simple menace, c'était un jeu dangereux.

Pope : "Mais comment il a fait pour savoir tout ça ? Et pourquoi Cassie ?"

Sarah : "C’est ce qu’on doit découvrir. Ce type a un lien avec l’hôpital, ça c’est certain. Il l’a rencontrée là-bas. Mais comment il a pu accéder à ces informations… c’est ça qu’on doit comprendre."

Un silence lourd s’abattit sur la pièce, et Sarah, bien que déterminée, ne pouvait s’empêcher de sentir une lourde inquiétude. Ils étaient en train de se lancer dans quelque chose de bien plus grand qu'ils n'avaient imaginé.

Pendant ce temps, Cassie, qui n’avait rien entendu de la conversation, sentait une vague de malaise l’envahir. Elle avait vu Sarah et Pope parler à voix basse, mais il était difficile de saisir ce qui se disait. Elle avait déjà vécu trop de choses pour ne pas sentir que quelque chose de grave était en train de se passer. Elle se leva, marchant d’un pas hésitant vers la porte, mais elle s'arrêta avant de la franchir. Elle savait qu’elle ne pouvait pas fuir cette situation.

Elle entra dans la pièce où Sarah et Pope étaient, s'arrêtant un moment, les observant sans dire un mot.

Cassie : "De quoi vous parlez, Sarah ?"

Sarah leva les yeux vers Cassie, essayant de masquer la nervosité dans son regard. Elle savait que ce moment était inévitable. Elle ne pouvait plus cacher la vérité.

Sarah : "On parlait du mec qui te menace. On doit savoir ce qu’il veut et comment il sait tout ça sur ta mère."

Cassie déglutit difficilement. Elle s'assit sur le canapé, les mains tremblantes, essayant de garder son calme.

Cassie : "Je… je ne sais pas comment il a fait pour savoir tout ça. Je ne lui ai rien dit. Je ne lui ai jamais parlé de ma mère. Mais il sait des choses qu’il ne devrait pas savoir. Et ça me fait peur."

Pope : "On va le retrouver, Cassie. On va savoir ce qu’il veut. On n’ira pas le laisser nous faire du tort."

Cassie tourna son regard vers Pope, les yeux pleins de questions et de doutes.

Cassie : "Mais et si on se trompait ? Et si ce type n’était qu’un fou qui s’amuse à nous terroriser ?"

Sarah : "Ce n’est pas juste une question de folie. Il a des informations sur toi, sur ta mère. Ce n’est pas rien. On doit savoir d’où il vient et ce qu’il veut vraiment."

Pope : "Peut-être qu’il a des alliés. Des gens qui l’aident. Si c’est le cas, il faut les trouver aussi."

Cassie se leva brusquement, les bras croisés sur sa poitrine. Elle sentait que l'étau se resserrait autour d'elle, mais il n'était plus question de fuir. Il était trop tard pour ça.

Cassie : "Je… je ne peux pas retourner à l’hôpital. Chaque fois que j’y pense, je ressens tout ça à nouveau. La douleur, la perte. Je ne suis pas prête."

Sarah s'approcha d'elle, posant une main sur son épaule pour la soutenir.

Sarah : "On ne te forcera pas à y aller, Cassie. Mais on doit savoir ce qui se cache derrière tout ça. Tu n’es pas seule dans cette histoire."

Cassie hocha la tête, un mélange de soulagement et de crainte sur le visage. Elle savait qu'ils avaient raison. Ils devaient agir avant que ce mystère ne prenne des proportions plus grandes.

Cassie : "Alors, que fait-on maintenant ? Comment on le trouve ?"

Pope : "On commence par l’hôpital. Peut-être qu'il y a des gens qui ont vu quelque chose. Peut-être qu'on peut trouver une trace de lui quelque part."

Sarah : "Et si ce n’est pas par là, on ira chercher ailleurs. On va le trouver, Cassie. Tu peux compter sur nous."

Cassie les regarda tour à tour. Leur détermination la réconfortait, mais la peur de l’inconnu restait présente. Ce qu’elle savait, c’était que sa vie ne serait plus jamais la même. Mais elle n’était plus seule dans cette bataille. Les Pogues étaient là, et ils allaient la protéger, quoi qu’il en coûte.