Ennemi to lover

chapitre 47- rire et ombre

La journée était chaude, et le groupe avait décidé de se retrouver tous ensemble. Le soleil brillait haut dans le ciel, réchauffant la petite terrasse où ils s’étaient installés. La pièce était pleine de rires, de conversations animées, et même de quelques éclats de voix, un mélange de complicité et de bonheur partagé. Ils étaient enfin tous là : Cassie, JJ, John B, Sarah, Pope et Kiara.

Cassie était assise entre JJ et Kiara, ses jambes croisées sur le canapé, son regard se perdant parfois dans les rires des autres. C'était agréable de les voir tous là, ensemble, sans la tension qui habituellement les oppressait. Cassie s'efforçait de sourire, même si une partie d'elle restait toujours en retrait, observant, écoutant. Pourtant, elle était là, elle faisait des efforts pour participer, pour être présente.

Kiara : "Franchement, vous avez vu cette série ? J'ai jamais ri autant de toute ma vie !"

Pope : "Oui, t'as raison, Kiara, ça m'a vidé. Je suis sûr que j’ai perdu cinq ans de vie en deux épisodes."

Tout le monde éclata de rire, et Cassie sentit un petit frisson de chaleur la traverser. Cela faisait du bien d’être entourée de personnes qui se souciaient d'elle. JJ lui lança un regard, un sourire sincère aux lèvres, et Cassie lui répondit doucement. Ses yeux brillaient, elle essayait de se détendre, mais l’idée de rester dans cette bulle de calme la ravissait.

John B : "Mais vous imaginez un peu, si tout ça n'était qu'une grosse mascarade ? Genre, que l’un de vous soit un espion ?"

Sarah : "Oh non, arrête, John B ! Qui serait assez fou pour espionner une bande de jeunes comme nous ?"

Le groupe éclata de nouveau de rire. Cassie ne pouvait pas s’empêcher de sourire. Cela faisait du bien, de pouvoir se laisser emporter par la légèreté de l’instant.

La conversation tourna alors vers un sujet plus léger, les vacances qu’ils aimeraient passer ensemble, loin de toutes les responsabilités et de l’agitation. Les idées fusaient, entre destinations improbables et projets fous. Cassie écoutait, appréciant la joie qui émanait de chacun, quand un léger bruit dans la rue attira son attention.

Un vélo passa en trombe, sa sonnette métallique résonnant dans la rue. Un bruit normal, rien de particulier. Mais pour Cassie, ce son résonna différemment. Elle se tendit un instant, ses yeux se fixant sur la porte. Rien n’avait changé, tout était calme, mais le son avait déclenché quelque chose en elle. Elle ressentait cette sensation étrange, familière, celle qui la saisissait sans qu’elle puisse l’expliquer. Son cœur se serra.

JJ : "Cassie ?"

Il s’était tourné vers elle, remarquant l’expression sur son visage. Elle ne le regarda pas tout de suite. Son corps était figé, comme une statue, immobile, le regard perdu.

Sarah : "Ça va, Cassie ?"

Les autres s’étaient maintenant tournés vers elle, remarquant l’agitation qui se peignait sur ses traits. Cassie était de plus en plus mal à l’aise, ses mains se serrant dans ses genoux, ses doigts s’agitant, la respiration devenant plus rapide. Elle tenta de garder son calme, mais tout en elle semblait sur le point de déborder.

Cassie : "Je… je…"

Les mots ne sortaient pas. Elle serra les dents, ses mains tremblant légèrement, une sueur froide perlant sur son front. Elle ferma les yeux un instant, cherchant à se concentrer sur sa respiration. Mais plus elle essayait de se calmer, plus la panique montait en elle. Elle sentait son cœur battre plus vite, son corps s’alourdir, sa tête tournant légèrement.

Kiara : "Cassie, tu ne sembles pas bien…"

JJ : "Cassie ?!"

Il s’approcha doucement d’elle, mais elle se recula brusquement, secouant la tête, cherchant à échapper à la sensation qui grandissait en elle. Elle se leva d’un coup, renversant presque le canapé, et se précipita dans un coin de la pièce. Elle s’adossa contre le mur, ramenant ses genoux contre son torse, se recroquevillant sur elle-même.

Elle essaya de respirer profondément, mais chaque inspiration semblait plus difficile que la précédente. Ses mains étaient tremblantes, ses lèvres légèrement pâles. Elle se sentait prise au piège, coincée entre la réalité et cette terreur qui la paralysait.

Pope : "Putain, ça va aller, Cassie ?"

John B : "On est là, tu n’es pas seule."

Les voix se superposaient, mais elles ne semblaient pas atteindre Cassie. Elle était ailleurs, dans un autre monde, loin de la réalité qui semblait la rattraper à chaque seconde. Elle ferma les yeux, tentant de se concentrer sur sa respiration, mais tout lui échappait. La pression dans sa poitrine devenait insupportable. La peur la submergeait, la submergeait à un point qu'elle n’avait jamais ressenti.

JJ : "Cassie, regarde-moi… Respire, d’accord ? Regarde-moi… Je suis là."

Il s’accroupit devant elle, essayant de capter son regard, de la ramener à lui. Il tendit la main vers elle, mais Cassie fit un geste brusque pour la repousser. Un cri de frustration, de peur, s’échappa de ses lèvres. La panique était totale.

Cassie : "Je… je ne peux pas…"

Les larmes commencèrent à couler sur ses joues, mais elle n’était pas capable de les arrêter. Ses muscles se tendirent, elle se recroquevilla davantage, se serrant contre le mur comme si elle pouvait ainsi repousser la terreur qui s’insinuait en elle.

JJ : "Cassie, regarde-moi… Respire… Je suis là…"

Il s'approcha lentement, prenant garde à ne pas la brusquer. Cette fois, il ne se contenta pas de tendre la main. Il s'assit à ses côtés, et sans un mot, il la prit dans ses bras, la serrant doucement contre lui. Elle ne le repoussa pas. Elle se laissa faire, mais son corps restait tendu, presque rigide, et son souffle était saccadé.

Il ne disait rien. Il la serrait juste, fermement, avec tendresse, la laissant se défaire lentement de la vague de panique qui la traversait.

Les autres restèrent silencieux, chacun ressentant la douleur de Cassie à sa manière. Ils savaient que les mots n'avaient pas toujours d'importance dans ces moments-là. Ce qui comptait, c’était la présence. Et pour Cassie, même si cela était difficile, être là avec eux, sentir la chaleur des corps proches, l’odeur familière de JJ, lui permettait de retrouver petit à petit un peu de calme.

Elle se redressa lentement, sa respiration toujours irrégulière, mais moins rapide. Cassie regarda JJ, les yeux remplis de gratitude et de douleur.

Cassie : "Merci… je suis désolée…"

JJ : "Tu n'as rien à te reprocher… Tu n’as pas à t’excuser, Cassie. On est là, tous ensemble."

Elle hocha lentement la tête, se sentant étrangement plus légère dans ses bras. Mais elle savait aussi que les choses ne seraient pas faciles, que la route vers la guérison serait longue. Mais pour la première fois, elle se sentit un peu moins seule.

Le silence qui suivit n’était pas un silence pesant, mais un silence réconfortant. Ils étaient tous là, ensemble, unis par l’amour et la complicité. Ils savaient que, malgré les moments difficiles, ils traverseraient tout ça ensemble.

Et peu importe combien de fois Cassie tomberait, elle saurait qu’elle pourrait toujours se relever avec eux à ses côtés.