chapitre 68- vivre ou mourir

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J’étais allongée dans ce lit d’hôpital, les draps crispés autour de moi. Les murs blancs semblaient se refermer, et tout autour de moi, le bourdonnement des machines et des voix m’envahissait. Mon cœur battait trop fort, trop vite, et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de repenser à l’opération. L’idée de me faire ouvrir à nouveau me terrifiait. Je savais que c’était nécessaire, mais l’angoisse me paralysait.

Médecin : — Cassie, il faut qu’on fasse l’intervention, il n’y a plus de temps à perdre.

Je déglutis difficilement. L’idée de tout ça me donnait des sueurs froides. J’étais épuisée par la douleur et la fatigue, mais je refusais catégoriquement de me laisser faire.

Cassie : — Non... je ne veux pas. Je... je n’ai pas la force pour ça. Pas encore.

Le médecin me regarda, visiblement préoccupé, mais il n’insista pas. Tout autour de moi, il y avait des regards compatissants, mais rien n’y faisait. Je n’étais pas prête. Je savais que c’était un risque, mais je ne pouvais pas me résoudre à me laisser faire. Il y avait trop de choses qui se bousculaient dans ma tête, trop de craintes, trop de doutes.

JJ (s’approchant lentement) : — Cassie, je comprends, mais... tu ne peux pas éviter ça. Il faut que tu te soignes.

Je baissai les yeux, évitant son regard. J’étais fatiguée de tout ça, fatiguée de me battre. Mais je savais que je n’avais pas vraiment le choix. Il ne restait plus qu’à espérer que la situation ne s’aggrave pas avant que je sois prête à accepter l’opération.

Finalement, après un long moment d’hésitation, je consentis à sortir de l’hôpital. Ils me laissèrent partir sous surveillance, avec l’accord tacite que je reviendrais si les choses empireraient. Le trajet vers le château fut long, trop long. Je me sentais épuisée, mais il fallait que je tienne bon. JJ m’aidait à marcher, son bras autour de ma taille pour m’empêcher de tomber.

Cassie : — Je suis juste fatiguée... C’est tout.

JJ : — Tu n’es pas obligée de faire semblant, Cassie. Je sais que tu souffres.

Il me soutenait, mais même dans ses bras, je n’arrivais pas à me détendre. Chaque mouvement me causait de la douleur, mais je ne voulais pas l’admettre. J’avais besoin de rentrer, d’être avec eux, même si la douleur était toujours là, tapie dans l’ombre.

Lorsque nous arrivâmes enfin au château, je n’étais pas sûre de combien de temps je pourrais encore tenir. Chaque pas était une lutte, chaque respiration une épreuve. Mais je voulais tout oublier, je voulais juste être là, avec eux.

Les jours passèrent. Je faisais de mon mieux pour dissimuler la douleur, pour sourire et passer du temps avec le groupe. Mais à chaque instant, je sentais le poids de ce secret grandir. Mes douleurs au cœur étaient plus fréquentes, plus intenses. Elles frappaient sans avertir, me coupant le souffle, mais je continuais à faire semblant que tout allait bien.

Et puis, un matin, alors que je me levais pour rejoindre tout le monde, ça arriva.

Une douleur vive traversa ma poitrine. C’était comme si mon cœur se contractait violemment, comme une brûlure à l’intérieur de ma poitrine. Je tentai de prendre une grande inspiration, mais tout sembla se noyer dans la douleur. Je sentis mes jambes fléchir sous moi, et avant même de pouvoir appeler à l’aide, mon corps céda. Je tombai au sol.

JJ (accourant vers moi) : — Cassie !

Je pouvais à peine entendre sa voix, tout était flou autour de moi. Ma tête tournait, et le monde s’éteignait peu à peu. Mes yeux se fermèrent lentement, et je perdis connaissance.

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