Ennemi to lover

Chapitre 12- l'esprit pogues

Cassie resta encore quelques jours au repos comme l’avait recommandé le médecin. JJ ne s’éloignait presque jamais, prêt à intervenir au moindre signe de fatigue ou de douleur. Peu à peu, elle reprenait des forces, même si elle se sentait encore vulnérable. Ce soir-là, tous les Pogues avaient décidé de la rejoindre au château pour une soirée tranquille, dans l'idée de lui changer les idées.

Ils s’étaient tous installés dans le salon, des coussins et des couvertures éparpillés un peu partout autour d’eux. Pope grignotait une poignée de pop-corn, John B et Sarah discutaient doucement, et JJ s’assurait que Cassie était bien installée.

Cassie : "Je te jure, JJ, je vais bien. J’ai pas besoin que tu me couvres comme une malade."

JJ rit doucement, posant une main sur son épaule.

JJ : "On sait jamais avec toi. Une seconde, tu te tiens bien, et l’instant d’après, tu t’effondres. Alors, je préfère prévenir !"

Cassie lui lança un regard amusé mais accepta sa présence. Il savait la faire sourire malgré tout, même dans les moments où elle se sentait plus faible. Pope, qui avait suivi leur échange, lança un clin d’œil à JJ.

Pope : "Faut bien que quelqu'un veille sur toi, surtout quand t’as la tête dure et que t’écoutes pas les conseils."

Cassie : "Moi, la tête dure ? Parle pour toi, Pope ! Qui c’est qui s’est obstiné à monter ce radeau sans plan ?"

Tout le monde éclata de rire à cette allusion à une vieille aventure. Les rires se calmèrent peu à peu, et ils tombèrent dans un silence confortable, profitant simplement de la présence des uns et des autres.

Soudain, Cassie sentit un frisson d’émotion en les regardant. Les Pogues étaient bien plus que des amis pour elle ; c’étaient les seules personnes au monde avec qui elle se sentait en sécurité, qui l’acceptaient telle qu’elle était. Malgré les hauts et les bas, ils avaient toujours été là, et c’était quelque chose qu’elle ne prenait pas à la légère.

Après quelques minutes de silence, JJ se tourna vers elle, une étincelle de malice dans les yeux.

JJ : "Dis donc, Cass, ça te dirait pas de venir voir le coucher de soleil avec moi, dehors ?"

Cassie : "Pourquoi pas." Elle sourit en prenant sa main qu’il lui tendait pour l’aider à se lever.

Ils sortirent tous les deux et marchèrent doucement vers le bord de la plage, où le soleil commençait à disparaître à l’horizon. Cassie se sentait apaisée, le vent frais du soir effleurant sa peau.

JJ : "T’as eu peur, hein ? À l’hôpital."

Elle tourna les yeux vers lui, légèrement surprise par la question, avant de hocher doucement la tête.

Cassie : "Oui… c’était pas seulement la douleur, tu sais ? C’était… c’était comme si je réalisais combien la vie peut changer d’un instant à l’autre."

JJ : "C’est vrai… On se dit que tout est sous contrôle, mais parfois, il suffit d’un moment pour que tout bascule."

Elle serra sa main un peu plus fort, comme pour s'ancrer dans le moment.

Cassie : "Merci d’avoir été là, JJ. Je sais pas comment j’aurais fait sans toi."

JJ lui répondit par un sourire sincère.

JJ : "T’as pas à me remercier. T’es une Pogue. On est toujours là les uns pour les autres."

Ils restèrent là, en silence, à regarder le soleil descendre peu à peu. Cassie réalisa à quel point JJ lui était précieux, pas seulement comme ami, mais peut-être bien plus que ça. Elle sentait ce lien particulier se renforcer chaque jour, et une part d’elle s’y attachait de plus en plus.

De retour au château, ils rejoignirent les autres Pogues, qui les accueillirent avec des sourires complices.

Sarah : "Alors, vous avez vu le coucher de soleil ?"

JJ : "Ouais, et c’était magnifique !"

La soirée se prolongea, remplie de rires et de discussions animées. Pope sortit une vieille guitare, et chacun tenta de jouer un air, bien que la plupart d’entre eux ne sachent même pas en jouer. L’ambiance était légère et joyeuse, comme si tout le monde profitait d’un moment de répit.

À un moment donné, Cassie s’assit à côté de Sarah, observant ses amis.

Cassie : "Tu sais, je crois que j’ai jamais été aussi heureuse qu’en ce moment."

Sarah : "C’est ça, l’esprit Pogue. On est une famille, Cass. Et tu en fais partie."

Cassie sentit une bouffée de gratitude l’envahir. Elle était là, entourée des gens qu’elle aimait le plus, et pour la première fois, elle se sentait véritablement chez elle.