Ennemi to lover

chapitre 65- Soulagement

La nuit était tombée sur la ville, enveloppant tout dans un voile d’obscurité. Cassie, dans sa chambre d’hôpital, fixait le plafond, sans pouvoir fermer l’œil. L’angoisse, sourde et pesante, la tenait captive. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à JJ, à ce qu’il faisait en ce moment même. Elle savait qu’il était parti pour retrouver l’homme qui lui avait fait tant de mal, et elle savait qu’il le ferait pour elle, mais à quel prix ?

Elle se redressa sur son lit, la douleur de ses blessures n’arrivant même plus à rivaliser avec la terreur qui la rongeait. Elle n’avait pas eu de nouvelles de lui depuis son message. Pas de réponse. Le silence était lourd, étouffant, et chaque minute qui passait sans nouvelles la plongeait un peu plus dans l’inquiétude.

Elle se leva brusquement, incapable de rester allongée plus longtemps. Ses pieds touchèrent le sol froid, mais elle n’y prêta pas attention. Elle avait besoin de faire quelque chose. Elle se dirigea vers la fenêtre, la respiration haletante, les mains tremblantes. Ses yeux scrutèrent la rue en contrebas, mais il n’y avait rien, juste l’obscurité de la nuit.

Elle voulait se lever, sortir, aller retrouver JJ, mais la réalité la rattrapa rapidement. Elle était clouée ici, dans cet hôpital. Elle était faible, ses forces à peine suffisantes pour supporter la douleur qui la dévorait. Et plus que tout, elle avait peur. Peur pour lui, peur qu’il fasse une erreur qu’il regretterait. Peur qu’il ne revienne pas.

Elle se tourna vers son téléphone posé sur la table de chevet, hésitant. Puis, finalement, elle attrapa le portable et tapa rapidement un message.

Cassie : "JJ, s'il te plaît, je t'en supplie, ne fais pas ça tout seul."

Elle resta là, le regard rivé sur l'écran, attendant une réponse qui ne venait pas. L’angoisse monta d’un cran.

JJ

Le vent frappait son visage alors qu’il roulait à toute vitesse sur sa moto, ses pensées tourbillonnant comme une tempête. Il avait quitté Cassie à l’hôpital en lui promettant qu’il reviendrait vite. Mais il avait du mal à se concentrer. Il pensait à tout ce qu’il allait faire à cet homme, tout ce qu’il lui avait fait subir. Et pourtant, à chaque kilomètre parcouru, il ressentait une étrange sensation de vide. Il savait qu’il devait y aller. Il devait affronter cet homme, le confronter, lui faire payer pour tout ce qu’il avait fait à Cassie. Mais une petite voix au fond de lui lui disait que ce n’était peut-être pas la meilleure solution.

Il arriva devant une vieille maison en bordure de ville, un endroit qu’il connaissait bien. C’était là que l’homme venait souvent, se réfugiant dans ce coin isolé pour faire ses affaires. Il coupa le moteur de la moto et s’approcha de la porte, son cœur battant la chamade. Son instinct lui criait d’attendre, de ne pas se précipiter, mais il ne pouvait plus reculer.

Il entra dans la maison, l’air empli de colère. Ses yeux s’adaptèrent rapidement à l’obscurité de la pièce, et il aperçut l’homme au fond, assis sur une vieille chaise en bois, une cigarette à la main. L’homme leva la tête, l’air à la fois surpris et amusé.

Homme : "Alors, tu es enfin là. T’as pas l’air content, gamin."

JJ ne répondit pas immédiatement, il se contenta de fixer l’homme. Une rage froide s’empara de lui, et il s’avança vers lui d’un pas déterminé.

JJ : "Tu sais pourquoi je suis là."

L’homme sourit, un sourire moqueur qui ne fit qu’attiser la colère de JJ.

Homme : "Tu veux me faire quoi, hein ? Me frapper ? Me tuer ?"

JJ : "Je vais juste te faire comprendre ce que tu as fait."