Les bruits de la ville semblaient s'éloigner, comme si Cassie marchait dans une sorte de tunnel. La lumière du jour se faisait de plus en plus faible à mesure qu’elle s’éloignait des rues animées, se perdant dans un endroit qu’elle ne reconnaissait pas. Les pavés sous ses pieds étaient froids, le vent soufflant avec une douceur presque trompeuse. Mais quelque chose n’allait pas.
Elle s'arrêta net, une sensation étrange la traversant. Il y avait un vide qui s'était installé autour d’elle, un malaise qu'elle n’arrivait pas à expliquer. Puis un bruit, à peine audible, la fit frissonner. Le claquement d’une porte. Un mouvement furtif. Un regard.
Cassie se retourna, le cœur battant la chamade, et c’est alors qu’elle le vit : cet homme. L’homme qui, malgré tous ses efforts pour l’effacer de sa mémoire, restait là, une ombre prête à surgir au moindre de ses faux pas. Il la fixait de ses yeux sombres, un sourire sinistre sur les lèvres.
Elle sentit son estomac se nouer, la panique montant lentement en elle. Ses jambes étaient comme du plomb. Elle voulut crier, mais la voix lui manquait, engloutie par l’angoisse.
Cassie (bégayant) : "Non... non... c’est pas possible..."
L'homme fit quelques pas en avant, son sourire s'élargissant encore plus. Il savait que la peur l’envahissait, il la sentait presque vibrer dans l’air. Cette sensation d’impuissance, de fragilité qu'il avait déjà exploitée, il allait la faire souffrir à nouveau.
L’homme : "Tu pensais vraiment pouvoir fuir ? Que tu pouvais vivre ta vie sans moi ?"
Cassie se recula instinctivement, cherchant une issue, mais la rue derrière elle était déserte. Il n’y avait nulle part où aller. Elle était piégée. L’angoisse la paralysait.
Cassie : "Je... je ne veux plus de ça. Laisse-moi partir... s'il te plaît..."
L'homme s’avança encore, ses pas mesurés mais menaçants. Il la regardait avec un air de prédateur, presque amusé par sa panique.
L’homme (en la regardant de haut) : "Tu penses vraiment que tu peux m'échapper aussi facilement ? Non, Cassie. Ce n’est pas comme ça que ça marche."
À ce moment-là, il fit un mouvement brusque, attrapant son bras avec une telle force que Cassie perdit presque l’équilibre. Il la plaqua contre le mur de l’immeuble à côté d’elle, son visage si proche qu’elle pouvait sentir son souffle chaud.
Cassie (luttant pour se dégager) : "Lâche-moi ! Lâche-moi, s'il te plaît !"
Mais sa voix tremblait de terreur. Il savait ce qu'il faisait, chaque geste, chaque mouvement calculé pour la déstabiliser encore plus. Son emprise sur son bras se resserra, et elle sentit une douleur lancinante. La peur lui parut insurmontable, écrasante, mais il ne semblait pas vouloir la tuer, juste la détruire, la briser.
L’homme (d'un ton froid et menaçant) : "Tu m'as fuis. Tu penses que tu peux me dire ce que je dois faire maintenant ? Que tu vas m'échapper à chaque coin de rue ? Non, Cassie. C’est moi qui dicte les règles. Pas toi."
Il la relâcha soudainement, mais seulement pour la faire basculer en arrière contre le mur. Cassie, perdue, tomba au sol, le choc résonnant dans tout son corps. Ses mains tremblaient tandis qu'elle essayait de se redresser, le cœur battant à tout rompre. Mais avant qu'elle ne puisse se relever, il était déjà là, juste au-dessus d'elle.
L’homme : "Tu ne comprends toujours pas, hein ? Tu es la seule à être responsable de ce qui se passe. Tu m'as poussé à ça."
Elle tenta de se redresser, mais il l'en empêcha, ses mains comme des chaînes qui l'empêchaient de bouger. Elle voulait hurler, mais aucun son ne sortait. La terreur la paralysait.
Cassie (à peine un murmure, tremblante) : "Je... je n'ai rien fait... je t'ai rien fait !"
L’homme (riant d’un rire cruel) : "Non ? Tu n'as rien fait ? Tu m'as fui. Tu n'as pas obéi. Et ça, ça m'a bien amusé."
Il la saisit à nouveau par le bras, la forçant à se lever, la traînant comme une poupée de chiffon. Elle sentit ses yeux se remplir de larmes, mais elle ne voulait pas lui donner la satisfaction de la voir pleurer. Elle s’était jurée de ne pas se laisser abattre, de ne pas devenir l'ombre de celle qu'il voulait qu’elle soit.
Mais il la fit avancer, l’enfonçant plus profondément dans la ruelle. La lumière devenait de plus en plus faible, et la sensation de claustrophobie l'envahit. Elle se sentit prise au piège.
Cassie (haletante, les yeux écarquillés) : "Pourquoi... pourquoi fais-tu ça ?"
L’homme (avec un sourire diabolique) : "Parce que tu ne m’as jamais laissé d’autre choix."
À ce moment-là, un bruit de moteur au loin attira son attention. Un bruit qui se rapprochait de plus en plus. Son cœur s’accéléra. Elle se battait, se débattait, mais sa force s’épuisait. Elle ne pouvait plus rien faire contre sa brutalité. Alors qu’il la poussait à l’intérieur d’un bâtiment, elle aperçut une voiture qui freinait brusquement à l'angle de la rue.
JJ (en criant) : "Cassie ! Cassie, où es-tu ?"
Cassie tourna la tête, son cœur battant à tout rompre. Mais avant qu’elle ne puisse crier, l’homme l’avait déjà poussée dans une pièce sombre, fermant la porte derrière lui avec un bruit sourd. Elle se retrouva seule dans l’obscurité, sans plus de voix pour l'aider.
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Ennemi to lover
RandomCassie, 17 ans, vient d'arriver en Caroline du Nord avec sa mère malade. Elle a grandi sans père et cache ses problèmes pour ne pas attirer la pitié. Elle rencontre JJ, un garçon rebelle des Pogues, qu'elle trouve insupportable. Leur relation démarr...
