Cassie se lève ce matin-là avec une appréhension familière. Elle se prépare en silence, le cœur lourd, avant de se diriger vers l’hôpital où sa mère est soignée. Ces visites sont devenues une routine pendant les vacances, mais aujourd’hui, une sensation de tristesse plus intense l’envahit. Elle sait que, malgré tout, sa mère s’affaiblit et cela la plonge dans une peur grandissante.
Dans le couloir de l'hôpital, Cassie croise une infirmière et l’interpelle timidement.
— Cassie : Bonjour, est-ce que je peux voir ma mère, s’il vous plaît ?
— Infirmière : Oui, bien sûr. Elle est réveillée, et elle m'a dit qu'elle vous attendait avec impatience.
Cassie inspire profondément en remerciant l'infirmière et pousse la porte de la chambre, essayant de masquer son inquiétude. Sa mère est allongée dans son lit, son sourire faible mais sincère la réconforte dès qu’elle entre.
— Cassie : (avec un sourire forcé) Salut, maman ! Comment tu te sens aujourd'hui ?
— Mère : (d’une voix douce) Oh, ma chérie, un peu mieux maintenant que tu es là.
Le regard tendre de sa mère la réconforte, mais il y a un poids invisible qui pèse sur leurs échanges. Cassie commence à raconter les moments passés avec les Pogues, évoquant avec un sourire les escapades à la plage et les rires partagés. Mais sa mère semble deviner la tristesse derrière les mots de sa fille et, sans attendre, elle la prend par la main, serrant ses doigts doucement.
— Mère : Tu sais, Cassie, tu n’es pas obligée de faire semblant. Je sens que ça ne va pas trop pour toi en ce moment… Si tu veux en parler, je suis là.
Cassie hésite, luttant contre l’envie de pleurer. Parler de ses peurs à sa mère, à cette personne qu’elle veut protéger de ses propres angoisses, lui semble difficile. Finalement, elle laisse échapper un soupir lourd, ses émotions refoulées remontant à la surface.
— Cassie : (la voix tremblante) J’ai peur, maman. Peur de te perdre… Je ne sais pas comment je pourrais continuer sans toi.
La mère de Cassie serre un peu plus fort sa main.
— Mère : Cassie… tu es tellement forte, bien plus que tu ne le crois. Et tu as des amis formidables autour de toi. Ces Pogues, ils me semblent être comme ta seconde famille, n’est-ce pas ?
Cassie hoche la tête, laissant couler une larme. Sa mère a raison, bien sûr, mais l’idée de perdre cette figure maternelle est insupportable. La douleur s’accroche à elle, et elle n’arrive pas à la dissiper.
Quelques minutes plus tard, une infirmière entre dans la chambre pour prendre les constantes de sa mère. Cassie s’écarte légèrement, l’observant avec anxiété pendant les vérifications.
— Infirmière : (regardant Cassie) Elle a eu un peu de fièvre ce matin, mais ne vous inquiétez pas. Nous surveillons de près son état.
Une fois l’infirmière partie, Cassie reste silencieuse, se sentant submergée par une vague de tristesse. Sa mère tente une nouvelle fois de la rassurer.
— Mère : Tout ira bien, Cassie. Ne laisse pas la peur te ronger. (Après un moment) Promets-moi quelque chose.
— Cassie : (surprise) Tout ce que tu veux.
— Mère : Continue à vivre ta vie, ma chérie. Ne t’enferme pas dans la tristesse. Si quelque chose devait m’arriver… promets-moi que tu continueras à être heureuse, à être entourée de ces amis qui te soutiennent.
Cassie hoche la tête, une promesse difficile à accepter, mais elle ne peut lui refuser cela.
— Cassie : (émue) Je te le promets, maman.
Quand elle quitte la chambre, Cassie ressent une lourdeur immense. Ses pas la mènent jusqu’à l'extérieur de l’hôpital, où elle compose le numéro de JJ avec des doigts tremblants.
— JJ : (répondant rapidement) Cassie ? Tout va bien ?
— Cassie : (respirant difficilement) Est-ce que… est-ce que tu pourrais venir me chercher ?
Sentant la détresse dans sa voix, JJ ne pose pas de questions et accepte immédiatement.
Quelques minutes plus tard, il arrive en voiture et Cassie prend place à côté de lui, silencieuse. Elle fixe le paysage défilant par la fenêtre, perdue dans ses pensées et sa douleur.
— JJ : (avec un ton doux) Tu veux en parler ?
Cassie inspire profondément, ses émotions en ébullition.
— Cassie : (les yeux humides) C’est juste… c’est difficile de la voir comme ça. Elle est si forte, mais je peux voir qu’elle s’affaiblit. (Elle serre les poings) Je ne sais pas si je serai assez forte pour tout ça…
JJ pose une main réconfortante sur son épaule.
— JJ : Écoute, t’es l’une des personnes les plus courageuses que je connaisse. T’as toujours été là pour les autres, alors maintenant, laisse-nous être là pour toi. On est tous là, Cassie, moi, John B, Sarah, Kiara, Pope. On te lâchera pas, d’accord ?
Cassie hoche la tête, touchée par la sincérité de JJ. Elle se sent soutenue et, pour la première fois de la journée, un léger sourire apparaît sur son visage.
— Cassie : Merci, JJ. C’est… c’est important pour moi.
Ils passent le reste du trajet en silence, mais la présence apaisante de JJ lui permet de se détendre légèrement. Lorsqu’ils arrivent au château, les autres Pogues l’accueillent avec chaleur, leurs sourires et leurs énergies lui offrant un répit bienvenu.
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Ennemi to lover
SonstigesCassie, 17 ans, vient d'arriver en Caroline du Nord avec sa mère malade. Elle a grandi sans père et cache ses problèmes pour ne pas attirer la pitié. Elle rencontre JJ, un garçon rebelle des Pogues, qu'elle trouve insupportable. Leur relation démarr...
