chapitre 36- l'écho du silence

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Cassie était allongée sur le sol, son corps douloureux et figé. La pièce était froide, une atmosphère étouffante régnait autour d’elle, et le silence, ce silence lourd et oppressant, semblait lui couper la respiration à chaque instant. Elle avait perdu le compte du nombre de fois où elle s’était évanouie. Chaque fois qu’elle reprenait conscience, la douleur était plus vive, plus présente, mais l’homme ne semblait jamais se lasser de la faire souffrir.

Ses yeux étaient flous, remplis de larmes qui ne voulaient pas s’arrêter de couler. Les bras repliés sous elle, son corps tremblait de peur et de douleur. Chaque mouvement, aussi léger soit-il, la faisait hurler intérieurement. Il n’avait pas seulement frappé son corps. Non, il avait laissé des traces bien plus profondes. Des marques invisibles, mais bien réelles, qui s’étaient imprimées dans son esprit, des souvenirs d’une violence insupportable.

L’homme, lui, se tenait là, comme une ombre froide, un spectre silencieux qui observait sa proie. Il ne parlait plus. À chaque fois qu’elle se réveillait, c’était toujours dans ce même endroit, ce même chaos, avec lui dans l’ombre, les yeux fixés sur elle comme si elle n’était qu’un objet.

Ses bras étaient pleins de bleus, des marques qui ne disparaîtraient pas de sitôt. Son visage, défiguré par les coups, saignait légèrement. Mais ce n’était rien comparé à l’invisible, à la douleur qui lui rongeait l’âme, à la terreur qui se tenait constamment en elle, comme une compagne silencieuse, prête à surgir dès qu’elle fermait les yeux.

Il s’approcha lentement, sans bruit, comme un prédateur. Il ne faisait aucun bruit, aucun mouvement brusque. Chaque geste était calculé, précis, comme une danse macabre. Lorsqu’il se pencha au-dessus d’elle, son souffle froid effleura sa peau. Elle pouvait presque sentir la menace qu’il représentait, aussi tangible que l’air qui l’entourait.

L'homme : "Tu sais, Cassie, tout ça aurait pu être évité. Si tu m’avais écouté."

Il parla lentement, ses mots glissant sur elle comme du poison. Ses yeux brillaient d’une lueur malsaine, une lueur que Cassie aurait voulu fuir, mais qui la paralysait. Elle ne pouvait pas bouger, pas parler. Sa gorge était serrée, son corps prisonnier d’une souffrance qui ne semblait jamais s'arrêter.

Elle détourna le regard, fermant les yeux, mais il était là, toujours là, près d’elle. Il la forçait à rester consciente de chaque seconde, de chaque détail. Son souffle rauque, sa voix basse qui la berçait dans une illusion de calme avant de frapper à nouveau.

L'homme : "Si tu m'avais simplement écouté, tu serais toujours libre. Mais regarde où tu en es maintenant. Incapable de bouger, incapable de t’échapper. C’est exactement ce que tu mérites."

Sa main se posa sur son visage. La froideur de sa paume contre sa peau la fit frissonner. Il ne la touchait pas comme quelqu’un qui s’inquiète ou qui veut protéger, non. Ses gestes étaient pleins de dégoût et de domination, de violence. Comme si Cassie n’était plus qu’un corps, une chose qu’il pouvait manipuler à sa guise. Ses doigts glissèrent sur sa peau, se déplaçant lentement, sans hâte, explorant chaque recoin, chaque cicatrice qu’il avait laissée derrière lui. Chaque mouvement de sa main était un rappel de son emprise sur elle.

Cassie ferma les yeux, mais la douleur perça encore plus violemment, brûlant ses pensées. Le monde autour d’elle devenait flou. La peur, cette peur paralysante qui s’enroulait autour de son cœur comme une étreinte glacée, était la seule chose qu’elle ressentait désormais.

L'homme : "Tu crois pouvoir m’échapper, hein ? Tu te dis que tu peux t’en sortir. Mais regarde-toi maintenant. Qui va t’aider, hein ? Personne. Ils ne sont même pas là. Ils t'ont laissée."

Il se pencha davantage, et sa main se posa plus fermement sur son corps. Chaque geste semblait peser des tonnes, chaque caresse déchirait un peu plus sa dignité. Elle sentit une vague de dégoût et de panique l’envahir. Elle tenta de se redresser, de lutter contre la sensation d’être piégée, mais la douleur la figea instantanément. Ses bras étaient trop faibles, ses jambes trop endolories pour lui permettre de s’échapper.

Il n’allait pas s’arrêter. Cassie le savait. Et à chaque instant, cela devenait plus évident. Ses mains fouillaient à présent son corps de manière plus insistante, brutale, comme si elle n’était qu’un jouet dans ses mains. Ses pensées se bousculaient, mais il n’y avait aucune issue. Tout ce qu’elle ressentait était la douleur, la honte, la peur.

Cassie : Non... Non, non...

Les mots s'échappèrent de ses lèvres dans un murmure faible. Elle se disait que si elle criait, quelqu'un viendrait. Mais il n’y avait personne. Personne ne viendrait. Elle n'était qu'une ombre dans ce monde, une créature brisée qui ne valait plus rien. Il l’avait réduite à cela.

L'homme : "Tu sais ce qui est marrant ? C’est que tu n’as aucune idée de ce que je peux faire. Je pourrais te briser encore plus. Physiquement, mentalement... Ça ne me coûte rien."

Il s'approcha encore plus près d’elle, la touchant de manière plus invasive, sans aucune forme de retenue. Chaque mouvement qu’il faisait sur son corps la faisait se raidir, chaque nouveau geste était un coup direct dans sa dignité. Elle voulait crier, mais sa voix se brisait dans sa gorge, noyée par le désespoir et la souffrance.

L'homme : "Et tout ça, c'est de ta faute. Si tu avais écouté, si tu avais accepté, tu n'aurais pas à subir tout ça. Tu me forces à te faire ça."

Il s’écarta un instant, la laissant trembler sur le sol. Cassie ferma les yeux, essayant de s’évader. Mais où aller ? Il n’y avait pas d’endroit où fuir. Pas de personne vers qui se tourner. Elle était seule, seule dans cette pièce avec cet homme qui semblait prendre plaisir à sa souffrance.

Les minutes s’étiraient, longues, interminables, comme une torture insupportable. Chaque seconde semblait durer une éternité. Cassie n’arrivait pas à savoir si elle allait pouvoir tenir encore longtemps. Elle était vidée, brisée, presque sans force.

Finalement, il se leva, la laissant seule dans la pièce sombre, le souffle lourd et irrégulier. Son regard était froid, presque satisfait. Il la regarda une dernière fois, un sourire sinistre se dessinant sur ses lèvres.

L'homme : "Tu n’es rien. Une simple fille fragile. Une fille qui pensait pouvoir s’échapper."

Il se dirigea vers la porte et disparut, la laissant seule, meurtrie et terrifiée. Cassie n’avait pas la force de bouger. Elle restait là, les yeux fixés sur le sol, les larmes coulant sans fin. Son corps était en feu, chaque endroit où il l’avait touchée semblait être une brûlure. Elle était brisée, mais quelque part, au fond d’elle, il restait une lueur, une petite lueur d’espoir. Peut-être que quelqu’un viendrait. Peut-être qu’elle s’en sortirait. Mais pour l’instant, tout ce qu’elle pouvait faire, c’était respirer, espérer que l’infernal silence se brise.

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