Ennemi to lover

chapitre 69- Longue guérison

Le château semblait étrangement calme en ce début de matinée. Après l'opération, Cassie était de retour, mais quelque chose avait changé en elle. Chaque pas était un défi. Elle était fatiguée, et la douleur était encore présente, bien qu’elle ait essayé de la cacher. Elle s'était accrochée à l'idée qu'elle pourrait rapidement se remettre, mais la réalité la rattrapait plus vite que prévu.

Quand elle avait quitté l'hôpital, l'idée de revenir ici, dans ce lieu qui l’avait vue se relever à plusieurs reprises, semblait être la meilleure chose à faire. Mais maintenant, le château était presque une prison. Elle ne pouvait pas se déplacer comme avant. La douleur au cœur n’était plus aussi vive, mais la faiblesse persistait. Ses jambes étaient lourdes, comme si chaque muscle de son corps résistait à l’effort de se lever.

Cassie (d'une voix faible, en regardant ses pieds) : — J’ai mal… c’est insupportable.

Elle s'était levée pour essayer de marcher, mais dès qu'elle posa un pied par terre, ses jambes tremblèrent sous elle. Elle se rattrapa à une table pour ne pas tomber.

Je la regardai, inquiet, mais je n'osai pas intervenir immédiatement. Elle détestait qu’on la voie faible. Elle détestait qu’on prenne soin d’elle, mais c'était plus fort que moi. Je m'approchai d’elle.

JJ (avec tendresse) : — Tu n’as pas à te forcer, Cassie. Laisse-moi t’aider.

Elle secoua la tête, refusant ma main tendue. Elle voulait marcher seule, mais c’était presque comme un combat intérieur. Elle voulait retrouver son indépendance, mais son corps ne lui obéissait pas.

Cassie (agacée) : — Non, je peux le faire toute seule.

Elle fit quelques pas de plus, mais ses jambes se dérobèrent à nouveau. Je l'attrapai juste à temps pour l’empêcher de tomber. Elle roula des yeux, visiblement frustrée par sa propre faiblesse.

Cassie (grommelant) : — C’est trop pour moi. Pourquoi est-ce que je me sens aussi faible ? Je suis censée aller mieux, et au lieu de ça, je n’arrive même pas à marcher sans aide…

Elle était épuisée, mais elle n'acceptait toujours pas d’admettre qu’elle avait besoin d’aide. La réalité, c'était qu'elle avait encore un long chemin à parcourir avant de se rétablir complètement, et cela la mettait en colère. Cassie n'était jamais celle qui demandait des soins ou de la compassion. Elle était forte, indépendante… mais pas cette fois.

Je la soutins doucement pour l'amener au canapé, où elle se laissa tomber sans protester. Elle ferma les yeux un instant, reprenant son souffle, et je pouvais voir à quel point cela lui coûtait de rester dans cette position.

JJ (en m'asseyant près d'elle) : — Tu as traversé beaucoup de choses, Cassie. Il faut du temps pour récupérer. Tu n'es pas censée être toute seule dans ça.

Elle ouvrit les yeux, son regard sombre me perça. C’était un mélange de frustration et de honte. Elle détestait sentir qu’elle dépendait de quelqu’un.

Cassie (faiblement) : — Je déteste ça. Je déteste être dépendante… je me sens inutile.

JJ (en lui prenant doucement la main) : — Tu n’es pas inutile, Cassie. Personne ne pense ça de toi. Mais il faut accepter que tu sois encore en train de guérir. C’est normal d’avoir besoin de temps.

Elle me regarda un instant, et je vis une étincelle de résignation dans ses yeux. Elle avait l’air épuisée, mentalement et physiquement. Elle n'était plus la Cassie que j'avais connue, celle qui se levait chaque jour avec détermination. Là, elle semblait fragile, brisée presque.

Les jours passèrent, et la situation ne s’améliorait pas. Cassie avait de plus en plus de mal à bouger. Ses jambes lui faisaient souffrir dès qu’elle tentait de se lever, et la douleur dans son torse revenait périodiquement, lui coupant le souffle. Elle refusait toujours de se reposer complètement. Chaque fois qu’elle disait qu’elle irait mieux, je voyais que son corps n’était pas d’accord avec elle.