chapitre 34- l'ombre de la culpabilité

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Le château était plongé dans une quiétude angoissante, comme si le silence lui-même pesait sur chaque pièce. Les amis étaient rentrés à l'intérieur, les visages marqués par la fatigue de la journée. Ils s'étaient rendus à l’hôpital, les yeux inquiets, mais ce n’était pas ce qui les préoccupait maintenant. C'était le vide.

JJ entra dans le hall, jetant un regard rapide autour de lui, espérant apercevoir Cassie. Mais il n’y avait rien. Rien que l'écho de leurs pas, le vent soufflant légèrement à travers les fenêtres ouvertes. Il s’arrêta un instant, son cœur battant fort dans sa poitrine. Il s’attendait à ce qu'elle soit là, à l’attendre, comme si de rien n’était.

JJ : "Cassie…"

Il avait à peine murmurée son nom, mais la maison semblait déjà déserte. Il scruta chaque pièce, chaque recoin, espérant la voir surgir de l’ombre, mais elle ne venait pas.

Sarah entra derrière lui, observant son ami d'un regard soucieux. Elle connaissait bien ce sentiment. Elle aussi avait des peurs irrationnelles qui la saisissaient à chaque fois que quelque chose n’allait pas.

Sarah : "Elle doit être dehors… Ou quelque part dans la maison, ne t'inquiète pas."

Mais JJ secoua la tête, un nœud dans l’estomac. Il savait que quelque chose n’allait pas.

JJ : "Non, Sarah, je… je lui ai dit de rester ici, qu’elle ne devait pas partir seule. Elle avait l’air… pas bien, tu sais ?"

Il se dirigea vers l'escalier, ses pas lourds, et montait deux marches à la fois. Il chercha dans toutes les chambres, mais ne trouva rien. Il se sentait complètement perdu. Les murs semblaient se refermer sur lui, l’air devenant plus étouffant à chaque minute.

John B le rejoignit, une expression sérieuse sur son visage. Il observa son ami et, sans un mot, se dirigea vers la porte d’entrée. Il n'avait pas besoin de poser de questions pour comprendre. JJ était au bord du désespoir.

John B : "On va la retrouver, d’accord ? T'inquiète pas. Elle va bien."

Mais l'inquiétude dans la voix de John B trahissait son propre doute. Il savait que quelque chose n'était pas normal. Après un rapide regard échangé, ils se précipitèrent tous à l’extérieur, chacun se sentant pris dans une spirale de peur et d’incertitude.

Pendant ce temps, dans l’obscurité de la pièce, Cassie luttait pour reprendre son souffle. La douleur lancinante au niveau du cou semblait presque insupportable. Mais c’était la peur qui l'envahissait encore plus, une peur viscérale qui ne cessait de croître à mesure que l'homme s’approchait.

L'homme, toujours dans l'ombre, se mouvait autour d'elle, un ricanement menaçant sur ses lèvres. Il n’avait pas bougé d’un centimètre de toute la durée de son silence, mais ses yeux brillaient dans la pénombre, trahissant l’extase qu'il éprouvait en la voyant ainsi, vulnérable et à sa merci.

L'homme : "T’es bien plus belle quand tu n’as pas d’échappatoire, tu sais ? Quand t’es là, impuissante, à me regarder comme ça."

Cassie détourna les yeux, se forçant à ne pas laisser sa peur prendre le dessus. Mais c'était trop difficile. Son corps tout entier tremblait, une sueur froide perlant sur son front. Chaque respiration était un combat contre la panique.

Cassie : "Laisse-moi tranquille…"

Elle réussit enfin à articuler ces mots, mais sa voix trahissait sa faiblesse. L’homme se mit à rire, un rire cruel, mesquin, qui résonna dans la pièce comme une condamnation.

L'homme : "Tu crois vraiment que tu peux me parler comme ça ? Je pourrais te faire tellement de mal, tu n’as même pas idée."

Il se rapprocha d’elle, ses mains glissant lentement sur son bras, la touchant avec une douceur glacée qui contrastait avec la violence qu’il voulait lui infliger. Elle sentit son cœur s’emballer dans sa poitrine, sa respiration se faire plus rapide à chaque mouvement qu’il faisait.

L'homme : "Tu me détestes, hein ? C’est ce que tu penses. Mais tu ne peux pas t’échapper, tu ne peux rien faire pour m’arrêter."

Il haussait les épaules, comme si l'idée même qu’elle tente de se défendre était un acte futile. Cassie tenta de se détourner de lui, mais il l’attrapa brutalement par le menton, la forçant à le regarder dans les yeux.

L'homme : "Tu sais, tu me fais ça encore, et je pourrais… faire en sorte que ça fasse vraiment mal."

Ses doigts se resserrèrent autour de son visage, et une douleur aiguë s’intensifia dans sa mâchoire. Cassie tenta de se libérer, mais ses mouvements étaient limités, ses poignets liés si fermement qu’elle ne parvenait à rien.

Il se pencha vers elle, respirant presque contre sa peau, un frisson d’angoisse la traversa. Il n’était plus qu’à quelques centimètres de son visage.

L'homme : "Tu vas finir par m’apprécier. Tout ce qu'il faut, c'est du temps. Et beaucoup, beaucoup de temps."

Ses mains se baladaient sur ses bras, glissant lentement le long de ses vêtements, effleurant sa peau comme s’il cherchait à la marquer. Cassie ferma les yeux, se concentrant sur l’idée d’échapper à cette situation. Elle savait qu'elle devait rester calme. Chaque seconde qui passait était une occasion de trouver une issue, de faire quelque chose. Mais son corps était engourdi par la terreur.

L'homme : "Tu sais ce qui est marrant, Cassie ? C’est que tu pourrais t’en sortir si tu voulais vraiment. Mais tu vas rester là, dans cette souffrance, parce que tu n’as pas d’autre choix."

Il s’éloigna légèrement, observant son corps avec un sourire satisfait. Il adorait cette sensation de pouvoir, ce contrôle total sur une autre personne. C'était ce qu'il recherchait, ce qu'il chérissait.

L'homme : "Je te promets que ça va devenir intéressant. Bien plus intéressant."

Il s’assit sur une chaise juste à côté, l’observant avec un regard possessif. Cassie, encore tremblante, se redressa un peu, essayant d'ignorer la douleur, de repousser la peur qui voulait l’envahir à nouveau.

Elle savait qu’elle ne pouvait pas baisser les bras. Pas maintenant. Pas après tout ça. Elle allait devoir trouver un moyen de sortir de cet enfer, même si c'était plus facile à dire qu'à faire.



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