La soirée était tombée, et l’air frais du soir emplissait la pièce. Cassie était toujours là, dans la chambre, le regard perdu, les bras croisés. Ses yeux étaient rouges, gonflés de larmes qu’elle avait versées plus tôt. La colère, la douleur, tout semblait se mélanger dans un tourbillon d'émotions incontrôlables. La pièce était silencieuse, hormis le léger bruit de la brise soufflant à travers la fenêtre entrouverte. Elle n’avait pas bougé depuis que JJ l’avait laissée seule, incapable de savoir ce qu’elle ressentait vraiment.
Cassie : (chuchotant pour elle-même) "Pourquoi… Pourquoi est-ce que tout ça m’arrive à moi ?"
Elle se laissa tomber sur le lit, les jambes repliées contre son torse, les mains tremblantes. L’image de JJ, son regard empli de regret, hantait ses pensées. Mais au fond, Cassie savait que ces mots, ces gestes violents, n’étaient pas le reflet de l’homme qu’il était. Ce n’était pas lui. Mais la douleur était bien réelle. Et plus elle y pensait, plus elle se sentait dévastée, comme si tout ce qu’elle avait cru être solide s’effondrait autour d’elle.
Les secondes passaient lentement, chacune d’elles semblant durer une éternité. Cassie soupira profondément et leva les yeux vers la porte de sa chambre. Elle savait que JJ finirait par revenir. Mais comment pourrait-elle lui pardonner si facilement après tout ce qu’il venait de dire ?
Soudain, elle entendit des pas lourds dans le couloir. Ses poings se serrèrent instinctivement, prête à repousser toute nouvelle confrontation. Pourtant, elle savait, au fond, qu’elle ne pouvait pas l’éviter indéfiniment. Cassie baissa les yeux, fixant le sol. Ses pensées étaient confuses, se bousculant dans sa tête.
La porte s’ouvrit lentement, et JJ entra sans un mot. Il resta là, dans l’embrasure de la porte, ses yeux rivés sur elle. Son visage était marqué par la culpabilité, mais aussi par une forme de vulnérabilité qu’il ne laissait habituellement pas transparaître.
JJ : (d'une voix hésitante) "Cassie…"
Cassie tourna la tête lentement, sans prononcer un mot. Elle savait qu’il avait mal, tout comme elle. Mais la douleur qu’il lui avait infligée n’était pas facile à effacer. Elle pouvait sentir la tension entre eux, un mur invisible qui semblait les séparer davantage à chaque seconde.
JJ : (s’approchant doucement) "Je… je ne peux pas m’arrêter de penser à ce que je t’ai dit. Ces mots, je les regrette tellement. Je…"
Cassie le coupa, sa voix froide, mais avec une force sous-jacente.
Cassie : (d’une voix distante) "Tu as dit des choses horribles, JJ. Des choses que tu ne peux pas revenir en arrière. Je ne sais même pas comment on peut revenir de ça."
Elle leva les yeux vers lui, les larmes encore présentes dans ses yeux. Mais c’était plus que de la tristesse. C’était de la douleur. De la douleur profonde. Elle avait l’impression que cette blessure, que ce qu’il lui avait dit, allait la marquer à jamais.
Cassie : (en baissant les yeux) "Tu ne sais pas ce que ça fait… d’être laissée de côté. De perdre quelqu’un, et que ce soit de ta faute, comme si tu étais responsable de tout ce qui va mal. Mon père m’a laissée avant même que je puisse le comprendre. Et toi… tu m’as laissée là, à nouveau, avec tes mots. Tu m’as brisée, JJ."
JJ : (presque suppliant) "Non, Cassie, non… C’est pas ce que je voulais dire. Je… je suis désolé. C’est juste que j’ai tellement de colère en moi. Je l’ai laissée sortir de manière complètement injuste. Mais je te promets, je n’aurais jamais voulu te faire ça."
Cassie secoua la tête, un rictus amer sur les lèvres.
Cassie : "Tu crois que c’est si simple ? Parce que moi, je ne pense pas. Peut-être que tu ne sais pas ce que c’est, JJ. Tu ne sais pas ce que ça fait de perdre tout ce que tu as, tout ce que tu croyais être solide. Et même si tu es désolé maintenant, ça ne change rien. Tu ne peux pas effacer ce que tu as dit."
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Ennemi to lover
RandomCassie, 17 ans, vient d'arriver en Caroline du Nord avec sa mère malade. Elle a grandi sans père et cache ses problèmes pour ne pas attirer la pitié. Elle rencontre JJ, un garçon rebelle des Pogues, qu'elle trouve insupportable. Leur relation démarr...
