chapitre 21-frissons d'angoisse

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Le matin s'était levé paisiblement, les rayons du soleil perçaient doucement à travers les rideaux de la chambre d'hôpital où Cassie reposait. Les machines bipaient régulièrement autour d'elle, mais il y avait quelque chose de rassurant dans leur rythme, un semblant de normalité, même si la douleur, l’inquiétude et la fatigue étaient toujours présentes.

Cassie, les yeux encore lourds, regarda autour d'elle. Elle se souvenait vaguement de ce qui s’était passé, mais son esprit restait flou. Elle tourna la tête lentement vers la fenêtre, où la lumière du matin créait des ombres douces sur le sol. C'était un matin comme un autre, mais pour elle, c’était un miracle d’être encore là, vivante, malgré ce qu'elle avait fait.

Cassie (faiblement) : « J-JJ... »

Sa voix était à peine un murmure, mais JJ, qui était assis à côté d’elle depuis des heures, la regarda immédiatement. Il se leva précipitamment et s’approcha d'elle, son regard inquiet.

JJ (avec un sourire rassurant) : « Je suis là, Cassie. Comment tu te sens ? »

Elle haussait légèrement les épaules, essayant de cacher la douleur qu’elle ressentait. Mais quelque chose dans son regard trahissait la profondeur de la souffrance qu’elle portait. JJ s'assit sur le bord du lit et lui prit la main, un geste à la fois protecteur et rassurant.

Cassie (doucement, se forçant à sourire) : « Désolée... j’ai vraiment merdé, hein ? »

JJ (serrant sa main) : « Non, ne dis pas ça. Ce n’est pas toi. C’est tout ce que tu traverses, tu ne pouvais pas savoir que ça irait aussi loin. »

Elle ferma les yeux, laissant échapper un soupir de douleur. Elle ne savait plus si c’était la douleur physique qui la rongeait, ou la douleur dans son cœur. Les deux se mélangeaient dans un tourbillon insupportable. Mais elle savait qu’elle devait continuer à se battre, pour lui, pour elle, pour tout ce qu’elle n’avait pas encore eu le temps de vivre.

Cassie (faiblement) : « J’ai… tellement mal. »

JJ (d’une voix douce) : « Ça va passer. Tu vas aller mieux. »

Il déposa un baiser sur son front, essayant de lui donner un peu de réconfort. Mais au fond de lui, il savait que la route serait longue. Il savait que Cassie allait devoir surmonter beaucoup plus que sa simple blessure physique.

Les heures passaient, et malgré les paroles réconfortantes de JJ, l’état de Cassie se dégradait. Elle devenait de plus en plus pâle, sa respiration de plus en plus saccadée. JJ observait chaque détail, son inquiétude grandissant à chaque instant. Il savait que ce n'était pas simplement une question de se reposer, que cette épreuve allait laisser des traces bien plus profondes.

À un moment donné, Cassie tenta de prendre une profonde inspiration, mais l'air semblait lui manquer. Elle se redressa légèrement dans son lit, essayant de respirer plus librement. Mais chaque inspiration était un effort surhumain, chaque battement de cœur semblait plus difficile.

Cassie (d’un ton haletant) : « JJ... je... »

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase. Un frisson traversa son corps, et soudain, elle se tordit de douleur, sa respiration se coupant comme si son souffle l’avait trahi. Ses yeux s'écarquillèrent de terreur alors que son cœur se serrait. Elle posa instinctivement sa main sur sa blessure, mais c’était inutile. La douleur était trop forte.

Cassie (dans un murmure désespéré) : « J'ai... mal... »

Les machines autour d’elle se mirent à biper de manière frénétique, et JJ comprit immédiatement que quelque chose allait terriblement mal. Il se leva en panique, appelant le personnel.

JJ (hurlant) : « Non, non, non ! Cassie ! »

Mais avant même qu'il puisse réagir, elle se convulsait, sa poitrine se soulevant et s'affaissant de manière erratique. La peur monta en lui comme un poison. Ses mains tremblaient alors qu'il s’accrochait à elle, la secouant doucement, espérant qu’elle se réveille. Mais ses yeux se fermaient lentement, son corps devenant de plus en plus rigide.

Un médecin entra en trombe, son regard se durcissant en voyant la situation. Il ordonna immédiatement une intervention d’urgence, et une équipe se précipita dans la pièce.

Médecin (d’un ton ferme) : « Préparez-la pour une réanimation, il y a un arrêt cardiaque ! »

Les bras de Cassie étaient déjà glacés, et son corps se relâcha en une sorte de lente agonie. Les médecins commencèrent les gestes de réanimation, les électrodes sur sa poitrine, les compressions thoraciques. JJ n’arrivait plus à bouger, comme si un poids invisible le clouait sur place. Il sentait que la vie de Cassie s’échappait entre ses doigts, et il ne pouvait rien faire pour l’empêcher.

JJ (d’une voix brisée) : « S'il vous plaît... ne la laissez pas partir... je vous en supplie... »

Il tomba à genoux près du lit, les yeux pleins de larmes, mais la seule réponse qu’il reçut était le bourdonnement des machines et l’urgence des gestes des médecins. Tout autour de lui semblait s'effondrer.

Les secondes devenaient des minutes, les minutes des heures. Cassie était toujours là, entre la vie et la mort. Et pour la première fois depuis longtemps, JJ n’avait plus de certitudes. Il se sentait impuissant, noyé dans un océan d’angoisse.

Enfin, après ce qui sembla être une éternité, un médecin se redressa et soupira.

Médecin (haletant, mais soulagé) : « Elle est stable. Elle a traversé un moment critique, mais elle va survivre. »

Un lourd soupir d’air s’échappa des poumons de JJ. Il resta là, la tête entre ses mains, les jambes tremblantes sous le poids de ce qu’il venait de vivre. La peur l’avait submergé comme une vague, et maintenant qu'il savait que Cassie était en vie, il sentait comme un vide immense dans son estomac. Il s’en voulait encore. Il s’en voulait de ne pas avoir vu les signes plus tôt. Il s’en voulait de ne pas avoir été là pour la retenir, de ne pas avoir pu empêcher la douleur qu’elle portait.

Quelques heures plus tard, Cassie se réveilla lentement. Les bips réguliers des machines étaient devenus moins oppressants, et elle se rendit vite compte qu’elle n’était plus seule. JJ était à ses côtés, les yeux fermés, appuyé contre le côté de son lit. Il avait l’air épuisé, mais il ne l’avait pas quittée une seconde.

Cassie (faiblement, presque un murmure) : « JJ... »

Il sursauta, levant les yeux vers elle. Ses yeux se remplirent de larmes, et un sourire rassurant se dessina sur ses lèvres, même s’il tremblait encore.

JJ (doucement, tendrement) : « Tu es là... Cassie, tu es vivante... »

Il prit sa main dans la sienne, comme pour s’assurer qu’elle était bien là, que tout ce qu’il avait traversé n’était pas un cauchemar. Elle le regarda dans les yeux, son visage marqué par la douleur, mais aussi par une sorte de soulagement. Un long chemin les attendait, et Cassie le savait. Mais ce qui comptait à cet instant, c’était qu’ils étaient toujours là, ensemble.

Le silence s’installa entre eux, mais il n’avait jamais été aussi apaisant.

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