Le matin était calme, une lumière douce illuminant lentement la pièce alors que Cassie s’éveillait. Elle s’étira lentement, encore plongée dans les pensées du jour précédent. La journée s’annonçait comme les autres, marquée par une visite régulière à l’hôpital pour voir sa mère. Elle s’habilla sans précipitation, ses gestes mécaniques, comme si ce rituel était devenu aussi familier que la respiration elle-même.
JJ était déjà dans la cuisine, un café fumant devant lui. Il la salua d’un sourire léger en la voyant entrer, mais il nota immédiatement la fatigue visible sur son visage.
JJ : « Tu as bien dormi ? »
Cassie haussait les épaules, prenant le café que JJ lui tendait sans vraiment le regarder.
Cassie : « Disons que ça va. Pas vraiment de sommeil réparateur. » Elle soupira légèrement. « Tu sais, tout ça... c’est juste épuisant. »
Elle posa la tasse sur le comptoir et tourna son regard vers lui, ses yeux fatigués mais déterminés.
Cassie : « Je vais à l’hôpital aujourd’hui. Comme tous les jours. »
JJ : « T’es sûr que tu veux y aller toute seule ? Je pourrais venir avec toi. »
Cassie secoua la tête, même si, au fond d’elle, elle aurait aimé accepter l’offre. Mais elle savait qu’elle devait faire face seule à ce qui l’attendait à l’hôpital.
Cassie : « C’est pas nécessaire. Je... j’ai juste besoin d’être là-bas. C’est ma mère, après tout. »
JJ la regarda, un léger sourire sur les lèvres, mais il perçut l’inquiétude qui se cachait derrière ses mots.
JJ : « D’accord, mais si tu changes d’avis, je serai là. Tu sais que tu peux compter sur moi. »
Elle hocha la tête en silence, le cœur un peu plus léger grâce à lui. Mais à l’intérieur, l’appréhension montait. Ce n'était pas tant la visite en elle-même qui la perturbait, mais tout ce que cela impliquait. Elle savait que sa mère se battait contre sa maladie, et chaque jour passé à ses côtés semblait rendre la douleur encore plus insupportable.
Arrivés à l’hôpital, Cassie sentit immédiatement la différence dans l’air. L’odeur antiseptique des couloirs, les bruits de pas pressés, les murmures de voix désincarnées... tout cela créait un malaise sourd qu’elle connaissait trop bien. Chaque pas qu’elle faisait en direction de la chambre de sa mère lui semblait lourd, comme si un poids invisible l’enfonçait de plus en plus dans la réalité de la situation.
Elle entra dans la chambre de sa mère, un endroit qui lui était devenu étrangement familier, presque trop intime pour qu’elle puisse encore y trouver de la tranquillité. Sa mère était allongée dans son lit d’hôpital, les yeux clos, l'air à la fois calme et fatigué.
Maman de Cassie : « Cassie… tu es là. »
La voix faible de sa mère la fit tressaillir. Cassie s'approcha doucement, s’assayant au bord du lit et prenant la main de sa mère entre les siennes. Elle sentait la chaleur qui se dégageait de ses doigts, mais aussi la fragilité qui transparaissait dans ses gestes.
Cassie : « Bien sûr, maman. Comme tous les jours. »
Sa mère sourit faiblement, les yeux brillant de reconnaissance et d’un léger regret.
Maman de Cassie : « Je suis désolée, tu sais. »
Cassie ferma les yeux un instant. C'était toujours la même chose. À chaque visite, sa mère s’excusait, comme si elle avait quelque chose à se reprocher. Cassie ne savait plus comment lui répondre à chaque fois, surtout que sa mère avait été là pour elle, malgré sa maladie.
Cassie : « Ne dis pas ça… Tu n’as rien à te reprocher. Je suis là, et c’est tout ce qui compte. »
Elle resserra sa prise sur la main de sa mère, sentant les larmes monter. Elle voulait être forte, mais la situation l’écrasait. Voir sa mère, ainsi, chaque jour, avec son corps si faible et ses yeux parfois si perdus, c'était une épreuve qu'elle n’arrivait plus à affronter sans une douleur grandissante.
Il y eut un long silence entre elles. Cassie se mordillait la lèvre, cherchant les mots qui ne venaient jamais.
Maman de Cassie, après un long moment : « Tu sais, je suis fière de toi. »
Les mots la frappèrent comme un éclair. Elle les attendait, mais jamais elle ne s’y était vraiment préparée. Sa mère, malgré tout, était fière d’elle. Et ça, ça avait plus d'impact que tout le reste.
Cassie déglutit difficilement, forçant son esprit à ne pas laisser les larmes se libérer. Elle savait que sa mère ressentait la même chose, que la douleur et l’incertitude étaient partagées. Mais il y avait aussi ce petit éclat dans les yeux de sa mère qui lui rappelait à quel point il était important de continuer à avancer, peu importe à quel point cela semblait difficile.
La conversation continua entre elles, alternant entre des silences lourds et des mots hésitants. Cassie essayait de rassurer sa mère, de lui parler de choses légères, mais chaque sujet semblait ramener la même réalité : sa mère était malade, et elle, Cassie, n’avait pas la solution pour la sauver.
Quand il fut temps de partir, Cassie se leva lentement, presque à contre-cœur. Elle embrassa sa mère sur le front, caressant ses cheveux gris avec douceur.
Cassie : « À demain, maman. Je reviendrai. »
Maman de Cassie, dans un souffle : « Je t’aime, ma chérie. »
Cassie se tourna alors vers la porte, mais une dernière pensée la saisit, une question qui la tourmentait sans cesse depuis qu’elle avait accepté de faire face à cette réalité : Est-ce que tout ceci finira un jour ?
Cassie sortit de la chambre, fermant doucement la porte derrière elle. Elle inspira profondément, se sentant déjà épuisée par cette visite. C’était comme si chaque minute passée ici la vidait un peu plus. En marchant dans les couloirs de l’hôpital, son téléphone vibra dans sa poche. Elle le sortit et, voyant le message, un petit sourire se dessina sur ses lèvres.
JJ : Tu vas bien ? Je sais que tu as des journées difficiles. Je suis là si tu veux parler.
Cassie s’arrêta un instant, regardant le message. Elle appréciait toujours ses gestes, même à distance. C’était comme si, d’une manière ou d’une autre, il était toujours présent, même quand il ne pouvait pas être là physiquement. Elle lui répondit rapidement, mais avec une part d’hésitation, ne sachant jamais jusqu’où elle pouvait lui ouvrir son cœur.
Cassie : Ça va. C’est juste… tout ça qui me rattrape. Je serai de retour bientôt.
Elle remit son téléphone dans sa poche et continua sa marche dans l’hôpital. En levant la tête, elle aperçut une silhouette familière au bout du couloir, une silhouette qui la fit se figer. Elle avait cru qu’il ne viendrait pas, qu’il respecterait son souhait de ne pas être là aujourd’hui. Mais là, devant elle, il était bien là.
JJ.
JJ : « Je sais que tu m’as dit de ne pas venir, mais je voulais m’assurer que tu allais bien. »
Cassie le regarda, un peu prise de court, mais aussi soulagée qu’il soit là. Parce qu’au fond, elle savait qu’elle avait besoin de lui, même si elle avait tenté de l’éviter.
Cassie, presque malgré elle : « Merci d’être là… »
JJ, la regardant tendrement : « Je suis toujours là, Cassie. »
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Ennemi to lover
RandomCassie, 17 ans, vient d'arriver en Caroline du Nord avec sa mère malade. Elle a grandi sans père et cache ses problèmes pour ne pas attirer la pitié. Elle rencontre JJ, un garçon rebelle des Pogues, qu'elle trouve insupportable. Leur relation démarr...