chapitre 60- l'espoir qui vacille

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Les heures s'étaient écoulées sans que Cassie n'éveille un seul signe de vie. JJ était assis à côté de son lit, dans la chambre d'hôpital froide et stérile, ses yeux rivés sur elle, scrutant chaque mouvement, chaque respiration. Il n'arrivait pas à comprendre comment il en était arrivé là. Comment tout avait basculé si vite, si brutalement. Il avait passé la nuit à ses côtés, son cœur lourd de peurs et de doutes. Les infirmières étaient passées plusieurs fois, mais elles n'avaient pas pu lui offrir la certitude qu'il attendait.

Cassie n'était toujours pas revenue à elle. Pas un mot, pas un geste. Elle semblait suspendue dans un abîme, un silence qui le brisait intérieurement. Les médecins avaient dit qu'il n'y avait pas de lésions internes, que les blessures physiques étaient graves mais pas fatales. Pourtant, ça ne faisait que creuser le gouffre d'angoisse dans son esprit.

JJ fixait ses mains, ses paumes couvertes de cicatrices et de douleur, le sang de Cassie encore sur ses doigts. Il ne pouvait pas s'empêcher de revoir son visage, son corps brisé, cette lueur d'horreur dans ses yeux quand il l’avait retrouvée.

Il se leva brusquement, incapable de rester immobile. Ses pieds foulaient le sol sans vraiment réfléchir à sa destination. Il se sentait trop prisonnier de l’incertitude. Il avait besoin de faire quelque chose, de pouvoir l'aider, mais il ne savait pas quoi.

JJ : « Pourquoi tu ne te réveilles pas ? » Sa voix tremblait, presque inaudible. « Tu dois me revenir… »

Il se tourna vers la fenêtre, son regard perdu dans l’obscurité de la nuit qui s'étendait dehors. Ses pensées étaient confuses, prisent dans un tourbillon de questions sans réponse. Quelque part, il savait qu'il devait comprendre ce qui s’était passé. Comment cet homme l’avait eue, comment il avait fait ça. Mais tout ce qu'il ressentait maintenant, c'était la douleur d’être impuissant. Un sentiment qu’il détestait plus que tout.

Les portes de la chambre s’ouvrirent brusquement. Le médecin entra, son visage impassible, mais ses yeux marqués par une inquiétude palpable. JJ se tourna rapidement vers lui, son cœur battant à tout rompre.

Médecin : « JJ, je sais que vous êtes très inquiet, mais il faut que vous gardiez votre calme. »

JJ : « Calme ? Comment voulez-vous que je sois calme ? Elle est là, dans ce lit, et je ne peux rien faire pour la faire revenir à elle ! » Sa voix se brisa sur ces mots, la colère et la frustration bouillonnant en lui. « Comment ça se fait qu'elle ne se réveille pas ? »

Le médecin posa une main sur son épaule, un geste réconfortant mais insuffisant face à l’ampleur de la souffrance qui assombrissait les yeux de JJ.

Médecin : « Ce n’est pas rare dans les cas de traumatismes comme le sien. Son corps a subi un choc violent, et son esprit s’est mis en mode de protection. Il faut du temps, mais elle va s'en sortir. »

JJ hocha la tête, mais il savait que ce n'était pas juste une question de temps. Elle avait subi bien plus que ce qu’il imaginait. Il n’était pas certain qu’elle allait vraiment s’en sortir. Pas de cette façon-là.

Il s'assit de nouveau à côté de son lit, fixant Cassie avec une intensité presque désespérée. Il se pencha doucement, effleurant ses cheveux d’un geste tendre.

JJ : « Cassie… je suis là. Tu peux me sentir ? » Il la serra doucement contre lui, posant sa tête contre la sienne. « Je t’en supplie, réveille-toi… Tu n’as pas à vivre ça seule. »

Mais les minutes passaient, et rien ne changeait.

Plus tard dans la journée

JJ était toujours là, la tête baissée, les bras croisés, les yeux fixés sur Cassie, attendant qu’elle se réveille. Les autres étaient venus lui rendre visite, mais ils n’avaient pas dit grand-chose. Sarah et John B avaient apporté des cafés, et Kiara avait essayé de lui dire que tout allait bien se passer, mais JJ ne les écoutait pas. Il ne pouvait penser qu’à Cassie, et à la violence qu'elle avait subie.

Sarah : « JJ, tu ne peux pas rester là comme ça. Tu dois t’aérer l’esprit. »

JJ : « Et toi, tu crois que je peux juste partir, et laisser Cassie ici toute seule ? » Sa voix était mordue par l’angoisse. « Comment tu veux que je fasse ? »

John B : « On est là avec toi. Mais tu ne peux pas être d’une aide pour elle si tu t'épuises comme ça. Tu sais bien qu'elle a besoin de toi, mais… tu dois te ménager. »

Kiara : « Il faut qu'on prenne soin de toi aussi, JJ. Tu ne peux pas… » Elle s'arrêta, voyant la douleur dans les yeux de son ami. « Tu sais qu’on est tous là. »

Mais rien ne pouvait apaiser JJ. Tout ce qu'il voyait, c'était le visage de Cassie, et son corps inconscient, étendu là comme une victime sans défense. Il était perdu, incapable de trouver une solution, piégé dans un tourbillon de culpabilité et d’impuissance.

Le soir tombé

La nuit était tombée lourdement sur l’hôpital. JJ avait fait le tour du bâtiment, prenant une profonde inspiration avant de revenir auprès de Cassie. Les heures passaient, et toujours aucun signe de réveil.

Il s’approcha de son lit une nouvelle fois, ses mains tremblantes alors qu'il caressait son visage, effleurant les blessures qui marquaient sa peau.

JJ : « Je ne vais pas te laisser. » Il murmura, sa voix brisée, presque inaudible. « Je vais rester là, jusqu'à ce que tu reviennes à moi. »

Il se leva doucement, se dirigeant vers le coin de la pièce pour s'installer sur une chaise. Il avait mal, un mal plus profond que ce qu’il n'avait jamais ressenti. Il ferma les yeux, tentant de trouver une solution, une réponse.

Mais il ne trouvait rien. Pas de réponse, pas de remède. Seulement la douleur de voir Cassie dans cet état. Il serra les poings, déterminé. Peu importe ce qu’il fallait faire. Peu importe ce qu’il lui en coûterait. Il protégerait Cassie, coûte que coûte. Il allait la sauver, même si ça devait lui coûter son âme.

Il se leva soudainement, son regard fixe sur elle.

JJ : « Je te le promets, Cassie. Je vais te sortir de là. »

Mais la pièce restait silencieuse. Cassie ne bougeait toujours pas.

Le lendemain matin

Les heures avaient filé comme des ombres. JJ avait à peine fermé l'œil pendant la nuit, trop préoccupé, trop perdu dans son propre tourment. Il n'avait cessé de se reprocher de ne pas avoir été là à temps pour la sauver. Mais il savait qu’il n'avait pas de contrôle sur ce qui s’était passé. Tout ce qu'il pouvait faire maintenant, c'était être là pour elle. Lui montrer qu’il ne la laisserait pas tomber.

Le médecin entra dans la chambre, son regard grave.

Médecin : « JJ, elle a réagi à un stimulus. »

Le cœur de JJ fit un bond dans sa poitrine. Il se leva d’un coup, les yeux brillants d’espoir.

JJ : « Elle… elle a réagi ? »

Médecin : « Oui. Pas beaucoup, mais c’est un signe. C’est encore trop tôt pour savoir si elle va se réveiller complètement, mais il y a de l’espoir. »

Une vague de soulagement déferla sur JJ. Un espoir ténu, fragile, mais assez pour faire briller une lueur de vie dans son regard.

Dans l'après-midi

JJ était toujours là, et enfin, il sentit une légère pression dans sa main. Cassie bougeait, lentement, presque imperceptiblement. Elle respira profondément, ses yeux s'ouvrant lentement.

Cassie : « JJ ? » Sa voix était faible, presque un murmure.

Les larmes de JJ montèrent instantanément à ses yeux. Il la prit dans ses bras, la serrant contre lui.

JJ : « Cassie… tu es réveillée… » Il ne savait même plus quoi dire, tant il était submergé par l’émotion.

Elle ouvrit lentement les yeux, ses lèvres se formant en un sourire faible mais rassurant. Cassie était de retour, et avec elle, l’espoir.

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