Chapitre 41: Lundi 17 Mars 2025 (partie 2)

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Cameron

En racontant ma rencontre avec Alana à Aurore, petit à petit, des souvenirs refont surface. Comme un gros con, je me mets à sourire. Je revois Alana avec sa belle chevelure, son magnifique sourire contagieux, ses yeux hypnotisants et sa manière de me tenir tête. Évidemment, je garde nos parties de jambes en l'air car, bien qu'elle soit très mature pour son âge, je ne tiens pas à lui mettre certaines images dans la tête. Et puis, il s'agit de notre intimité, Alana et moi. Ces moments que j'ai tant aimé partager avec elle, ces moments que sûrement je n'aurai plus la chance de partager avec elle.

- Attends ! Une minute Cam... Tu lui as piqué son fiancé à ton frangin ? Oh putain...

C'est tout ce qu'elle a retenu, on dirait. Ça ne m'étonne pas je l'ai entendu tant de fois cette critique, et même mon géniteur me l'a balancée dans la tronche, que j'ai fini par l'accepter, mais, l'entendre à nouveau, après que nous soyons séparés, c'est vrai que cela me fait passer pour un grand enfoiré.

- Oh putain ! Mais je t'ai mal jugé, en fait...

- Aurore...

- Cam, t'es vraiment trop cool...

Je la regarde, surpris par ce que je viens d'entendre.

- Quoi ?

- Bah oui ! Attends, je parie que les gens t'ont pointé du doigt comme le méchant de l'histoire, mais moi, je ne le trouve pas du tout écœurant ce que tu as fait. Enfin, je ne dis pas que tu mérites un award pour cela, mais c'est grâce à toi si elle ne s'est pas mariée avec ce psychopathe au final... Et puis, votre histoire est peut-être un peu chelou à cause des stéréotypes imposés par la société, mais on s'en fout. Vous avez eu la chance de vivre quelque chose de fort...

Personne ne l'a jamais vu de ce point de vue, même pas moi. Je me suis toujours dit que j'étais le seul à blâmer, car au début, je ne voulais pas tomber amoureux, mais juste les faire chier tous les deux.

- Cela dit, c'est un peu de ta faute si elle a mis fin à votre histoire... Ça se voit que tu l'aimes encore, alors pourquoi tu es ici ?

- Parce que je veux qu'elle soit heureuse.

- Connerie, tu ne peux pas vouloir qu'elle soit heureuse sans toi.

- Elle ne m'aime plus. Je te l'ai dit qu'elle est tombée amoureuse d'un autre.

- Et alors ? Tu l'as déjà volé à ton frère, tu peux le refaire avec ce chef machin truc là...

- Ce n'est pas l'envie qui m'a manqué, mais... J'ai gâché sa vie une fois, je ne peux pas lui refaire cela. C'est une fille géniale, elle mérite d'être heureuse.

- Et ton bonheur à toi, Cam ?

- Ça, vois-tu, je peux m'en charger.

- Hum. En tout cas, moi, je pense qu'Alana t'aime encore... Ne viens pas pleurer si elle se marie avec son chef-là.

Pourquoi mon cœur me fait si mal tout à coup ? C'est le mot mariage qui me dérange à ce point ? Et merde, je n'y ai pas pensé, putain. Mais je ne peux blâmer personne d'autre que moi, car j'ai eu la chance de trouver l'amour auprès d'une fille géniale malgré ma personnalité, mais mon tempérament m'a aveuglé.

- Vas-y, reprends ton travail, sale gamine.

Nous passons le reste de l'après-midi à bosser ensemble. Je suis ravie qu'elle prenne en compte mes commentaires et mes suggestions. Je l'accompagne chez elle, sa grand-mère m'invite à dîner, cette fois-ci, j'accepte volontiers. Aurore est très différente en compagnie de Matilde, peut-être qu'elle ne veut pas l'inquiéter. Elles prennent soin l'une de l'autre. Ma famille me manque, ma maison me manque...
De retour à la cabane, j'appelle ma sœur. Eva répond après deux sonneries.

Conversation téléphonique

- Allo, Cam... Cam, dis-moi juste que tu vas bien.

Ne nous brûlons pas les ailes... ( En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant