Partie 1 sans titre

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PARTIE INTRODUCTIVE







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Mon histoire ne commence pas par "il était une fois". Mon histoire commence par il était un homme.
Ce jour-là, il faisait froid, un vent frais soufflait amenant avec lui les petites fleurs mortes qui tombaient des arbres, la cité était calme. On n'entendait aucun bruit à part quelques miaulements de chats affamés cherchant désespérément leurs repas du soir, ou quelques rares aboiements de chiens, une horde de mâle poursuivant une femelle en chaleur. J'étais dans ma chambre, épuisé après une journée très chargée. Après la dernière prière du soir, je jetai un dernier coup d'œil sur mon portable. Je vis sept appels manqués, et un message, expéditeur: mon frère. Il disait que ma mère était gravement malade et a été évacué d'urgence à l'hôpital, Il précisa que ça semblait vraiment grave. Un message bien bouleversant, pris par la panique, ma fatigue avait disparu, je repris aussitôt des forces alors qu' il y'a quelques minutes, je ne pouvais même pas tenir sur mes deux jambes. Je savais que la nuit risquait d'être longue et pénible. En quelques minutes, j'étais déjà en taxi pour l'hôpital. Arrivée sur place, je n'eus aucun problème pour retrouver maman, je vis ma tante accompagnée de mes 2 frères et ma sœur juste sur le hall de l'hôpital.

- Elle a eu une attaque. Me dit-elle d'une voix rugueuse

- Qu'est-ce que les docteurs ont dit? Repondai-je d'un air très inquiet.
Elle posa sa main sur mon épaule, et le serra de toutes ses forces, un geste d'une tendresse remarquable.

- Elle s'est réveillé du coma, elle s'en sortira

- Ah c'est tant mieux alors, cela me réjouit, j'étais très inquiet, rétorquai-je d'un ton rassurant.

- C'est certainement à cause du stress, elle est de plus en plus stressée, très agitée c'est temps-ci.

-Ah bon? J'espère que ce n'est pas â cause de mon départ?

- Toi, j'en doute car elle commençait à s'habituer petit à petit, même si au début, c'était difficile pour elle car elle n'arrêtait pas de se culpabiliser, mais je crois que si son état s'est plus aggravé ton père

- Mon père? Qu'est ce qu'il a encore fait?

- ils n'arrêtent pas de se disputer, ça marche plus entre eux.

- humm je m'en doutais bien

- la situation est de plus en plus inquiétante Abdou, tu peux pas te permettre de rester à l'écart de tout cela alors que tu es l'ainé. Ta mère souffre en ce moment et elle a besoin d'aide, de ton aide. Ta mission c'est de la protéger, ainsi que tes petits frères et sœurs. La famille a besoin de toi aujourd'hui plus que jamais. Tu peux pas rester indiffèrent face à tout cela, tu n'es plus un enfant à présent

. - Je sais bien ma tante, j'en suis conscient et je ferai tout mon possible pour mener à bien ce rôle. Maintenant amènes les enfants à la maison, ils doivent avoir sommeil, je vais passer la nuit ici, tu pourras revenir demain si nécessaire. De toute façon, il n'y a plus à s'inquiéter, ils vont surement la garder jusqu'à demain matin, ou soir juste pour quelques analyses. Je t'appellerai dès qu'il y'aura du nouveau.

-ok, appelés moi dès qu'il y'aura du nouveau.

Elle se retourna et se dirigea vers mes frères qui me fixérent avec des yeux remplis de tristesses. J'avais même pas remarqué à quel point ils avaient grandi. Après quelques minutes, ils étaient partis, j'étais seul, Les couloirs étaient déserts. On entendait parfois quelques bruits de sonneries, et des infirmières qui accouraient par ci par là, entraient et sortaient des chambres des patients. Ainsi j'avançai vers la réceptionniste qui m'indiqua la salle ou était maman en disant de faire attention à ne pas la réveiller, elle avait besoin de se reposer. Assis à son chevet, je la regardais, Je m'inquiétais vraiment pour elle, après tout ce qu'elle a enduré, elle aimait toujours papa de toutes ces forces. Il faut que je trouve une solution, il le faut bien, je peux rester les bras croisés, après tout comme l'a dit ma tante, je suis l'ainé, s'il y'a quelqu'un qui doit intervenir ça serait bien moi. J'aimerai en aucun cas que mes frères grandissent dans cette atmosphère. A ce moment j'étais complètement immergé dans un océan de pensées que je mettais même pas rendu compte que quelqu'une s'était introduite dans la chambre. C'était une infirmière qui me tendit une lettre, et me précisa qu'elle a été déposée il y'a une heure par un ami de mon père. Je la pris et elle sortit en prenant le soin de refermer soigneusement la porte derrière elle. En tenant cette lettre, mes mains ont commencé à trembler, j'avais peur. A cet instant j'éprouvais les mêmes sentiments alternés d'espoir et d'horreur du soldat qui attend le signal de l'attaque. Je savais pertinemment que cela se faisait pas d'ouvrir une lettre qui nous était aucunement destinée, mais je n'avais pas le choix, il fallait que je l'ouvre, venant de papa, j'avais toujours un mauvais pressentiment. Contenu de la lettre

"Bonsoir, Sofi Je sais que tu m'aimes et que tu ne voudrais pas me perdre .Mais tu dois admettre que notre mariage ne marche plus en ce moment. J'en ai ras-le-bol de tes crises de jalousie. C'est pourquoi j'ai décidé d'y mettre à terme. Je sais que c'est dur et je te prie de me pardonner. Je t'enverrai mon avocat pour parler du divorce"

Heureusement que maman dormait. Elle était la, couchée, profil fier, visage rempli d'espoir, luttant pour survivre, luttant pour retrouver son tendre époux, sa bien aimé à son réveil. Toutes les qualités de la femme s'épanouissaient en elle. Mon père la jugeait trop prenante, et débordée de jalousie, mais c'est pure trahison. Elle était belle, encore très belle malgré son age, mais pas aux yeux de papa. Bref finies les hésitations, je mettais juré d'aller jusqu'au bout quoi qu'il puisse advenir. Je devais agir vite, très vite, essayer de convaincre papa, à travers une autre lettre peut être, de la laisser au moins le temps de guérir pour reparler de ça. Il ne pouvait faire pis que de refuser à travers une autre lettre qu'il écrira de nouveau, et la fera parvenir via son fidèle messager. Il n'oserait jamais affronter les yeux de ma mère. Fallait mieux qu'elle soit une amoureuse éconduite qu'une divorcée agréée. Mes pensées m'avaient conduit jusque-là, j'allais rompre ce silence long et pénible, quand deux yeux noirs me fixèrent, je reconnaissais se visage fier qui aimait se contracter sous l'effet d'une réprobation souriante.

Elle: Chéri, c'est toi

Moi: Non c'est Abdou.
Elle me regarda d'un regard surprenant qui me transperça le cœur. Elle se contracta un peu, et étendit sa main d'un geste très souple sur ma nuque et contempla avec un sourire pensif, rempli de bonheur, le visage d'ange que je levais anxieusement vers elle

Elle: ah ça va bb? Ou est ton père?

Moi: Je ne l'ai pas encore vu, mais aux dernières nouvelles, il ne tardera certainement pas à venir.
Elle: certainement, certainement. Elle tourne la tête de l'autre côté, le regarde vide, puis reprit.
Elle: tu sais, tu n'es plus un gamin maintenant, tu comprends bien tout ce qui se passe entre ton père et moi

Moi: Exact Ma

Elle: Avant ma maladie, lors d'une dispute, il m'avait menacé de divorcer si jamais ça persiste. Et je pense pas pouvoir supporter cela si jamais il décidait démettre ce projet à exécution. Cependant ce que ta tante m'as dit hier, m'a redonné de l'espoir, je savais bien qu'il disait cela juste sous l'emprise de la colère, mais il n'osera jamais faire ça, il m'aime toujours

Moi: Qu'est ce qu'elle t'a dit?

Elle: Elle a dit que ton père était en voyage mais il a appelé pour prendre de mes nouvelles, il s'inquiétait beaucoup pour ma santé, et il a dit qu'il m'aimait très fort.

Moi: ah oui...

Elle: Tu verras quand il sera de retour tout s'arrangera, et redeviendra comme avant, on sera de nouveau uni.

Moi: oui Ma

Ah plût au Ciel qu'elle fut restée sur le ton de la confidence. Un petit soupir puis elle reprit avec une voix beaucoup plus rugueuse.
Elle: Je crois bien que les somnifères continuent toujours de faire effet, j'ai de plus en plus sommeil, je vais dormir encore un tout petit peu.
A cet instant, un petit sourire sur son visage rempli de bonheur et d'espoir. Je restais la, seule, tenant cette fameuse lettre écrite noir sur blanc...Quelques minutes après le docteur entra dans la chambre, et m'ordonna de sortir, il devait surement faire des prélèvements pour les analyses restantes. Il était tard, avec cette pression, j'avais oublié que j'avais rendez-vous avez Aicha, buf elle attendra une prochaine fois, ce soir, j'ai vraiment pas la tête à ça. Mais la connaissant bien c'est sur qu'elle se fera d'autres idées si je la préviens pas.

Chronique de Mystery [Términé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant