Déception

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Partie 37:

Aicha : Je ne comprends plus rien Abdou... Dis-moi que tu n'as pas fait ça

Moi : Fais quoi ? Dis-moi qu'est ce que j'ai fais ? Qu'est ce qu'il y'a ?

Aicha : Qui a agressé mon père ?

Moi : C'est à moi que tu demandes cette question, Aicha qu'est ce qui te prends ? Demandai-je avec fermeté.

Aicha : S'il te plait dis-moi que ce n'est pas toi, s'il te plait.

Moi : D'où sors-tu cela ? Répondis-je d'un air étonné

Aicha : Ce n'est pas la peine d'essayer de mentir car je te connais assez pour savoir que tu me cache la vérité , ne me prends pas pour une dupe. Je n'arrive toujours pas à en croire à mes oreilles, qu'est ce que tu es devenu Abdou, qu'est ce qui se passe ? Je ne savais quoi, ni comment la répondre, elle savait distinguait la vérité au mensonge , rien qu'en me fixant des yeux. La déception ternissait la splendeur de son visage. Jamais elle ne pouvait m'imaginer capable d'un tel acte. Je n'avais d'autre choix que lui raconter la vérité, mentir ne ferait qu'aggraver les choses, d'autant plus qu'elle avait l'air d'être bien sur de ce qu'elle avançait. Son père l'avait sûrement avoué tout ce qui s'était passé. Il n'était guère question d'alléguer des excuses ou prétextes, je devais comme je l'avais toujours fait, reconnaître mes erreurs.

Moi : Qui t'a dit cela ?

Aicha : Mais arrête de tourner autour de la question, bon sang ! J'ai entendu mon père le dire à ma mère, dis moi qu'il l'a dit juste pour m'éloigner de toi, tu n'es pas capable de faire cela.

Moi : Si c'est la vérité que tu veux savoir, je vais te le dire si tu es prête à tout entendre. D'abords, je n'oserai point te demander de me pardonner, tu t'es déjà beaucoup sacrifiée pour moi, tu as tout donné alors que je n'ai jamais rendu convenablement la monnaie de ta pièce. Notre relation ne te cause qu'ennuies et malheurs. Après ma sortie, tu étais bien au courant que j'étais chez des amis, et bien c'était des ex-détenus, et on s'était connu en prison. Un jour, ils m'ont proposé un cambriolage. Au début, j'étais réticent, mais ils m'ont convaincu qu'il n'y avait pas de risques, que je devais juste jouer le rôle d'un chauffeur. Peu à peu, l'expression du visage de la petite Aicha changeait. Le désespoir gagnait de plus en plus de terrain. Elle tentait de dissimuler ses gouttes de larmes qui se formaient dans chaque œil. Elle essayait en vain de se montrer forte, mais je devinais toutes ses émotions, cette colère qui naissait au plus profond de son être. Néanmoins, je continuais ...

- Tout cela, je le faisais dans l'unique but d'être indépendant. De pouvoir avec ce que je vais gagner, pouvoir prendre un nouveau départ, pouvoir t'offrir quelque chose, et à l'avenir t'offrir une vie meilleure qui comblerait tous ces peines que tu as enduré durant les années que j'étais resté en prison. J'avais agit inconsciemment, je l'avoue. Ensuite, rien ne s'est passée comme on l'avait prévu, il y'a eu le meurtre et l'agression de ton père que je n'ai su qu'à l'hôpital son identité. Je...

Aicha : Tais-toi, je ne veux plus rien entendre, c'est bon. Tout de ce qu'on disait à ton sujet était vrai, tu n'es qu'un bon à rien. Tu n'as aucune excuse à me donner... déclara t'elle d'une voix qui prenait une intonation dolente et uniforme, enflant les mots. Puis elle s'arrêta, se courba légèrement, passant ses mains sur ses cheveux, prit une grosse bouffée d'air et expira et puis paradoxalement, elle souriait
- J'ai sacrifié toute ma vie, toute ma jeunesse pour un vaurien, quel gâchis !!! Et pourtant on me le disait mais j'étais toujours confiante que tu n'étais rien de tout cela. Je me forçai à croire que tu avais juste commis une erreur mais qu'au fond tu étais quelqu'un de bien, mais je me suis lourdement trompée. Qu'il s'agisse de mon père ou pas, tu restes un criminel, un agresseur, et tu voulais refaire ta vie comme ça ? Avec cet argent volé ? Puis en haussant le ton cette fois-ci ; tout ce qui t'arrives, tu le mérites, et tu n'as encore rien vu, tu vas mal finir, et en ce qui me concerne tu n'entendras plus parler de moi. Cette fois-ci, je retomberai plus dans ton piège, le Aicha amoureuse, docile, compréhensive que tu connaissais est morte et enterrée. Je vais ni te dénoncer, ni faire quoi que ça soit, je vais te laisser à ton malheur, tu n'as encore rien vu. La vie te corrigera comme elle sait si bien le faire. Sur ces mots qui résonnèrent comme des menaces, elle se leva et s'en alla.

Chronique de Mystery [Términé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant