Une nouvelle connaissance

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Partie 4 : ************************* Bonne lecture :) ************************

Moi : Ah bon comment ça ?

Elle : j'ai envie de faire ta connaissance

Moi : Ah je vois, aucun problème

Elle : Je m'appelle suzanne, mais tu peux m'appeler Suzie

Moi : Abdoulaye, tu as un joli prénom

Elle : Merci, le tien n'est pas mal aussi. Tapha me parlait souvent d'un cousin qui s'appelait Abdoulaye, et qui était à Dakar, c'est toi ?

Moi : Ah certainement

Elle : Ah ok, c'est surement toi, il était chez toi lorsqu'il était à Dakar n'est-ce pas ?

Moi : Oui c'est bien ça...

Elle : C'est toi alors, il me parlait souvent de toi ...

Moi : Ah je vois, et qu'est ce qu'il disait ?

Elle : Il disait souvent que tu étais très sympa, gentil avec lui, et tu l'aidais beaucoup

Moi : Ah il n'a pas tort, il est gentil lui aussi

Elle : Oui

Moi : Comment vous vous êtes connus ?

Elle : il était mon parrain à l'université, j'étais en première année et lui en deuxième, il m'aidait beaucoup. Même si certaines matières étaient très difficiles, il trouvait toujours le temps de m'expliquer. Au début, il était adorable, on était tout le temps ensemble. On révisait ensemble, on mangeait ensemble, bref on s'entendait bien. On était de bons amis, il était comme un frère pour moi.

Moi : et qu'est ce qui s'est passé ?

Elle : L'amour avait pris place. Il était amoureux, il m'avait rien dit, je l'avais juste deviné, je crois bien que j'avais hérité de cette mémoire de la race que nous appelons instinct. Il avait toujours la tête baissée, le regard qui se détourne, la voix qui se meurt, des tressaillements, des signes bien évidents car lorsque s'ébauche d'un sexe à l'autre un vrai sentiment, la timidité et la réserve lui font cortège. Je voulais à tout prix éviter ça, je ne voulais pas qu'un autre sentiment outre qu'amicale s'immisce dans cette belle relation. Je préparai déjà le terrain pour éviter qu'il ne veuille, un jour rompre ce silence long et pénible. Je lui racontai souvent des histoires similaires à la nôtre, et je m'arrangeai toujours pour lui faire part de ma position. Je savais ce qu'il voulait me proposer, mais je souhaitais qu'il n'en fasse rien. Mais un jour, il n'avait pas pu se retenir, c'était devenu trop fort pour lui, il supportait plus de porter ce lourd fardeau.

Je sentais qu'une forte émotion montait au plus profond de son être, sa voix tremblait, néanmoins elle continua

- Il m'avait fait part de ses sentiments, et le voyant, je sentais qu'il était sincère, je l'avais jamais vu s'exprimer avec une telle franchise. Mais notre amitié était si bonne, si agréable, ce serait tellement dommage de la gâcher ! c'était tellement merveilleux qu'un jeune homme et une jeune femme puissent parler aussi librement. Mais il voulait plus. Il avait tout gâché, tant que cette sorte de chose même s'il ne l'avait pas inventé, il ne l'avait pas créé, n'intervenait pas, tout était si beau, si normal !...

Moi : ah je vois, et ensuite, qu'est ce qui s'est passé ?

Elle : Je n'aurai jamais pu m'hasarder au-delà d'une camaraderie parfaitement sincère, parfaitement amicale, parfaitement asexuée. Et devant mon refus, il avait pris ses distances, il s'était éloigné. La raison je l'a connaissais, mais je voulais qu'il me le dise en face. Il m'avait répondu qu'il était désolé s'il devait s'éloigner de moi pour pouvoir m'oublier. Par la suite, on se voyait très rarement pour ne pas dire presque plus, il m'évitait. Je sentais ce vide, comme si une grande partie de mon être avait péri. L'amour avait pris ce qu'il y'avait de plus beau en nous, cette entente, cette complicité, tout avait disparu. Tu peux même ne pas imaginer ce que je ressentais, surtout qu'il tenait une large place dans mon quotidien, dans mon cœur. J'avais perdu tous mes repères. Mais on m'avait appris qu'il fallait donner du temps à cette peine, ne pas trop le bousculer. Ensuite, viendra le temps de se réorganiser, même si j'étais obligé de vivre avec les souvenirs des bons moments que j'avais passé avec lui. Mais depuis qu'il était reparti à st louis, j'avais presque plus de ses nouvelles, je l'appelais souvent, je lui envoyais de messages mais il répondait à peine et il prenait rarement mes appels, par la suite j'avais cessé de l'appeler.

Chronique de Mystery [Términé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant