Encore elle

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Partie 12 : ***************************Bonne lecture************************

Suzanne, elle s'appelle Suzanne me dit Ousmane en me tendant sa main pour me saluer

- Enchantée dit Aicha avec un grand sourire aux lèvres tandis que moi je fixai la petite Suzie du regard

Elle se leva pour nous saluer, faisant la bise à Aicha ainsi qu'à moi. Je l'avais aussitôt reconnu, mais bien sur comment aurai-je pu l'oublier ? Ses lèvres sur mes joues, je ressentais déjà cette douceur qui me manquait tant, l'odeur de son parfum, la fraîcheur de son haleine. La présentation était inutile, je la connais très intimement. Je sentis mon cœur s'accélérer à sa vue. Une tenue simple, raffinée, avec une robe de soie noire qui s'arrêtait juste aux niveaux du genou et dévoilait une paire de jambes admirables. J'étais hypnotisé à la limite effrayé, incapable d'articuler le moindre son, je ne pouvais pas détourner mon regard d'elle, je cherchais à retrouver ma respiration, c'était plus fort que moi. J'eus toutes les peines du monde à prendre place, et grand Dieu, il aura fallu que je me tienne juste à côté d'elle, entre Aicha et elle. Et le pire est qu'elle avait sans doute deviné l'identité de ma compagne, mais la pauvre Aicha elle n'en savait rien. Elle croyait aveuglement qu'elle avait entièrement récupéré son homme, et que plus rien à présent ne pouvait nuire à leur relation. Nous étions à un bout de la table, le moins éclairé sans doute. La conversation s'animait, de petits groupes de discussions se formaient. Aicha avait l'air de bien s'intéresser au sujet, elle écoutait avec attention, et ne manquait pas parfois de donner son point de vue. Il y'avait à peine dix minutes que nous étions assis l'un à côté de l'autre que je sentais le genou de la petite Suzie effleurer le mien. Au début je croyais que c'était juste accidentel, mais tes orteils relevaient lentement le bas de mon pantalon, se frottant ainsi à mes mollets. Puis ces mêmes orteils remontaient le long de ma jambe jusqu'à la braguette du mince pantalon collant que je portais et égrisaient discrètement le tissu enveloppant mon sexe. Puis, dans cette pénombre, sous cette natte blanche qui recouvrait nos cuisses, elle passa sa main en dessous et la posa sur mon genou, la caressant lentement puis sa main voyageuse s'insinuait à l'intérieur de mes cuisses fiévreuses. Elle s'hérissait à chaque centimètre parcouru. Je sentais la pointe de ses doigts remonter, et délicatement sa se presser, s'arrêtant parfois, rebroussant chemin, puis ils reprenaient leur progression vers le haut, avec une assurance mesurée. J'avais du mal à respirer. Mais comme d'habitude, je me laissais faire, inanimé, de peur qu'Aicha ne remarque ce qui se tramait si près d'elle, et de peur qu'elle ne suspende son voyage vers mon sexe qui avait déjà durcit à la vue de ses mains qui lui rappelait de biens bons souvenirs. Puis ses doigts ont commencé à égratigner ma barquette et à l'entrouvrir, centimètre par centimètre, cran à cran. Je me sentais de plus en plus mal à l'aise, j'avais du mal à respirer. Un frisson glacé me submergea, aussitôt suivi d'une bouffée de chaleur. Je tentais désespérément de brider mes émotions, de ne pas faire sentir ma silence. Je faisais semblant de manger, pour ne pas qu'Aicha soupçonne quelque chose. Je pouvais rien faire, j'étais prisonnier sur ma chaise, prisonnier de sa main, prisonnier de son petit sourire malicieux qu'elle me lançait à chaque fois que mes yeux se posaient sur elle. Des sueurs parcouraient mon dos. J'étais pétrifié à chaque fois que je percevais un regard furtif d'Aicha, à chaque fois que le vent soulevait légèrement la nappe blanche. A un moment donné, j'avais cru qu'elle avait remarquait son manège, et s'était courbée et m'avait demandé discrètement si j'allais bien, et je répondis avec un petit sourire forcé que tout allait à merveilles et que c'était juste le sujet du débat qui m'intéressait pas. Puis sa main s'est enroulée dans un souple mouvement de va-et-vient sur mon sexe dressé vers elle, à quelques centimètres du tissu blanc, et tout près de son corps. Mes jambes ainsi que mes doigts commençaient à trembler, mon souffle était court. Je n'avais d'autre choix que de me laisser faire, j'étais terroriser à l'idée qu'on pouvait nous découvrir. Elle se plaisait à manipuler mon corps. Dans de mouvements très lents, elle faisait coulisser la peau de ma verge. Et j'avais du mal à reprendre mon souffle, je sentais que j'allais jouir, c'était devenu inévitable, mais elle était devenu maitre de mon corps, elle savait mon point de jouissance, mon point de non-retour, ma limite ultime du temps suspendu de mon orgasme. D'un geste adroit, elle saisit mes couilles gonflées, prêtes à exploser, et les pressa légèrement. Je sentais mon sperme remonter, rebroussant chemin, elle me regarda ensuite et souri. Une pointe de malice immensurable se lisait sur ses lèvres pulpeuses. Elle avait dû lire dans mes yeux, qu'elle avait définitivement gagné, qu'elle était à présent maitre de mon âme et qu'elle aurait tous les droits sur moi. Puis elle retira sa main de mon sexe, à ce moment juste Aicha l'a regardait, mais elle ne manqua pas de la rabaisser d'un regard moqueur, une sorte de défis de femmes. Puis juste au moment où l'on servait le gâteau, elle trempa son index dans ce plat délicieux, écrémé, et de la pointe de ta langue, elle léchait discrètement l'endroit où son doigt avait déposé ma chair et mon odeur. Mon cœur battait la chamade au fond de ma poitrine en feu. Puis je remarquai les yeux d'Aicha posaient sur mon corps. Elle avait sans doute remarquait quelque chose, peut-être pas tout ce qui se tramait en dessous, mais elle n'avait certainement pas manqué mes yeux rivés sur petite Suzie. Ensuite après le gâteau, le son de la musique monta, incitant les invités à venir sur la piste de danse. Quelques-uns se sont levés, et commençaient déjà à s'enlacer suivant le rythme de la musique. Je voulais me lever à mon tour mais j'avais même pas remarqué qu'Aicha n'était pas là, il y'avait une de ses amies qui l'avait appelé, j'imagine que c'est encore leurs petites discutions entre jeunes filles, qu'importe j'aurai préféré qu'elle reste là-bas. Je brulais d'envie de danser avec la petite Suzie, passer mes bras autour de sa taille, mais c'était trop tard, Ousmane l'avait tendu la main et l'avait invité à danser, elle accepta sans hésiter, et le suivit au milieu des danseurs enlacés. Quelques minutes plutard, Aicha revint, et nous nous engageâmes sur la piste. Je gardais mes mains autour de la taille d'Aicha et suivait le même pas, tout en gardant mon regard sur elle. La petite Aicha se contenter de poser sa tête sur ma poitrine et suivait mes pas. Elle n'avait rien compris de ce qui se tramait depuis le début du diner, la pauvre. Sur la piste, la petite Suzie me regardait. Une fine malice parcourait son visage radieux. Ousmane se rapprochait de plus en plus d'elle, elle posa ses mains au bas de son dos, les pouces dans sa ceinture. Il appuya sa joue contre la sienne. Elle me regardait toujours. Encouragé par sa familiarité, il s'est encore plus collé, et d'avantage lorsqu'il a senti la main de Suzie descendre et glisser sur ses fesses. De loin, je distinguais ce même doigt qui, quelques instants avant, sous cette nappe blanche, touchait la peau de mon sexe, s'approchait si près de ses couilles. Cette vision provoqua chez moi, une toute nouvelle érection, encore féroce que la première. J'étais jaloux, je l'avais senti, c'était plus fort que moi. Ensuite Ousmane avait osé poser ses lèvres sur les siennes, il n'avait aucun scrupule d'être vu, et même si la piste de danse était dans la pénombre naturelle du soir, j'avais vu sa main s'immisçait dans sa jupe courte. Elle me fascinait de telle sorte que je perdais tout contrôle, toute réserve. Elle s'amuser et me ridiculiser à mes dépens. J'étais admiratif de l'effronterie dont elle faisait preuve avec moi, et avec laquelle elle s'était laisser tripoter par ce Ousmane comme une garce sous mes yeux en feu, quelques instants après m'avoir caressé sous la table. J'étais tellement enfoui dans mes pensées, que j'avais même oublié qu'Aicha s'était posé contre moi. Je me courbai un peu pour voir son visage, je me disais qu'elle était sans doute pensive, vu qu'elle ne disait rien mais à ma grande surprise, je la voyais pleurer. Avant même que j'eus le temps de placer un mot, elle lança :

Aicha : Tu connais cette fille ?

Moi : Quelle fille ?

Aicha : Arrêtes de faire le con, tu sais bien de quelle fille je parle, habillée en robe de soie noire

Moi : Ah elle, du tout je ne la connais ni d'Adam ni d'Eve

Elle : Non mais arrête, Bon Dieu, arrêtes, j'ai tout compris, mon amie m'appelait pour me dire que c'est avait cette fille qu'elle t'avait vu l'autre jour à Gorée, et vu la façon dont tu la regardais, on peut clairement lire dans tes yeux que tu es amoureux d'elle. Il n'y a plus aucun doute. Tu m'avais pourtant promis que tu n'allais plus me mentir, cette fois-ci c'est fini pour de bon dit-elle en quittant la salle en pleurant.

Je restais la, le regard vide, éberlué, comme si on venait de me donner un coup de matraque. La rapidité des événements me choquait. Quelques minutes après je repris connaissance, je courus vers la porte, elle était déjà partie. Je n'eus d'autres ressources que de rentrer et de m'asseoir pour prendre un peu conscience de ce qui vient de se passer. Suzie vint s'asseoir à côté de moi, radieuse.

- C'est elle Aicha ? elle n'est pas mal. Dit-elle malicieusement

- Oui, s'il te plait je n'ai aucune envie de parler avec toi

- Ah elle vient de te quitter ? C'est super ça, maintenant tu es à moi, rien qu'a moi.

Je la regardai et lança

- Tu n'as aucun remord ? ça ne te fait rien de gâcher la relation des gens alors que tu as ton mec ?

- Remord ? pas le moindre du monde, et pour ta gouverne c'ést pas mon petit ami, c'est juste un ami.

- Et pourquoi tu fais tout cela ?

- Par amour Abdou, juste par Amour, n'a-t-on pas le droit de lutter pour celui qu'on aime ? de faire usage de tous les moyens pour le conquérir ? Je suis la femme qu'il te faut, avec moi tu seras heureux

Elle prit ma tête et la déposa délicatement sur son épaule. Elle avait réussi à me convaincre de par ces paroles. Pour ce qui est de Ousmane, il était juste un simple objet qu'elle trainait à ses pieds pour attiser ma jalousie maladive et m'accrochais un peu plus à elle. J'étais sous le charme de sa folie érotique depuis le début. J'avais toujours rêvé d'une femme comme elle, une idéale de perfection perverse.

Chronique de Mystery [Términé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant