Partie 44 ( FIn de L'histoire)
Et comme je disais, c'était juste cela qui m'amusait. Tous les jours, il attendait que je n'arrive pour qu'il commence, jamais avant. Je le regardais tellement que j'arrivais à peine à terminer deux pages en deux heures de temps. Et les jours suivants, je lisais même plus, je plaçais juste un livre devant moi, parfois il pouvait être à l'envers pendant tous le temps que j'étais dans cette pièce sans que je m'en aperçoive. Il me fascinait, il m'avait fait adorer la danse. Un jour, alors que je devais aller m'inscrire, Papa m'avait juste montré l'adresse de l'école via Google Map, et j'étais assez grande pour me débrouiller. Il était au travail et je n'étais toujours pas en bon terme avec tante Maria ni avec mes demi-frères. En empruntant l'allée pour prendre le bus, Nasser m'avait vu sortir, et il m'avait rejoins quelques temps après.
Nasser : la prisonnière, enfin tu sors de ta cachète, me dit-il en riant
Moi : Je ne suis pas prisonnière, je suis juste un étranger dépaysé dans une ville inconnue
Nasser : Comment tu veux connaitre le pays tout en restant toujours dans ton coin
Moi : Mais je ne connais personne ici
Nasser : Mais tu me connais, Et tu as des gens chez toi qui connaissent bien tous les recoins de cette ville
Moi : Oui c'est vrai mais c'est un compliqué
Nasser : Je vois, tu vas ou maintenant ?
Moi : Je vais m'inscrire à l'université
Nasser : Et tu sais ou cela se trouve ?
Moi : Non mais j'ai l'adresse sur Google Map
Il éclata de rire
Nasser : Et google map, il te dit quel bus tu dois prendre ?
Je ne répondis pas,
Nasser : laisse-moi t'amener là-bas, lol de toute façon tu n'as pas trop le choix
Moi : Ok merci
Il était de bonne compagnie, on discutait, il me faisait découvrir la ville et me racontait l'histoire de tout ce qu'on voyait en route. Il connaissait bien le pays, et il était très drôle. C'est la première fois que je riais tant, à part les conversations téléphoniques avec cette folle d'Awa qui ne me parlait rien d'autres que de ses histoires banales avec son copain. Elle me donnait parfois des nouvelles de Moussa. Arrivée à l'université, il avait déjà pris leur pause, je devais soit attendre ou repasser demain. Vu que c'était un peu loin, je mettais décidée d'attendre. Nasser me proposa de venir avec lui pour rencontrer sa troupe de danse. D'après lui, il préparait un tournoi, c'est pourquoi il s'entrainait si dure. Vu qu'il était si gentil, je l'accompagnai. Arrivée sur place, certains était ravi de me voir d'autres manifestement me regardait avec des yeux de racistes. Mais dans l'ensemble, j'étais content d'être là. Leur chorégraphie était juste superbe, ils avaient un style particulier, et on sentait que leur danse avait une histoire, leur danse était vivante. A l'heure du déjeuner, je pus gouter à leur fameux tacos, qui était tout autre chose par rapport à ce qui se vendait dans mon pays. Vers 15h, on retourna à l'université, et je pus m'inscrire. On avait échangé nos numéros et je lui avais promis de venir plus souvent les voir.
Je mettais décidée à ne plus rester cloitrer chez moi H24. J'avais dit à mon père que j'avais des tests de niveau à faire, ou autre chose qui pourrait me permettre de pouvoir sortir. De toute façon, il s'en foutait pas mal, l'essentiel c'est qu'il mène sa vie, moi la mienne, et que ce fameux secret soit bien gardé. Maria et ses fils n'en parlons pas, ils me calculaient à peine, comme si je n'existais pas. Au début, je la prévenais que j'allais sortir, mais vu que j'y allais presque tous les jours, elle avait fini par me dire qu'elle s'en foutait que je la prévienne plus. Et c'était tant mieux. Tous les jours, j'allais les regarder s'entrainer. Je devenais de plus en plus proche avec Nasser. Il était tout le temps aussi souriant, comique et de bonne compagnie. Leur tournoi s'approchait, et leur fréquence d'entrainement augmentait, n'empêche, j'étais toujours présente.
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Chronique de Mystery [Términé]
RomanceLa sensualité émanait d'elle comme une odeur, comme un trait de caractère. Je deviens la chose de son plaisir, le petit jouet de ses soirs, le soldat de ses moindres envies. J'avais rêvé d'une femme comme elle, comme d'un ideal de perfection pervers...