La Dispute

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Partie 36 : *********Bonne lecture**********************
<< Des idées noires traversaient mon esprit, jamais je ne pouvais imaginer une telle rencontre, en pareille circonstance. Pour était-elle revenue ? Qu'est ce qu'elle fait là ? Qu'elle relation avait-elle avec Papa ? Multitudes de questions qui traversaient mon esprit en déroute>>
Je la regardais, elle était juste assise devant moi. Elle avait sans doute oublié quelque chose. C'était ce que je pensais, elle bien venait du bureau de mon père. Et pourtant mon père ne pouvait pas prétendre ne pas la reconnaitre, elle était bien venue passer la journée à la maison, se connaissaient-ils avant ou après cela ? Quels liens avaient-ils ? Que voulait dire Suzie lorsqu'elle me disait que le responsable était beaucoup plus proche de moi que je ne l'aurais imaginé ? J'espérai trouver toutes les réponses à ces questions. Tout était devenu si paisible, et mon père qui, il y'a quelques minutes, était très agité, restait calme et muet. La situation l'obligeait, il croyait qu'il m'avait complètement écarté pour de bon, et que jamais je n'oserai revenir m'imposer devant lui. L'instant suivant Suzie se décida d'interrompre le silence :
Suzie : Qu'est ce qu'il fait ici ? demanda t-elle à Papa qui ne répondit pas. Il se contenta juste de fermer les yeux et de les rouvrir quelques secondes après.
Moi : C'est bien à moi de te demander ce que tu fais ici, qu'est ce que tu peux faire dans le bureau de mon père.
Suzie : Cela ne te regardes pas, ce n'est pas à toi de me dire où je dois être ou avec qui je dois être. Je m'adresse au propriétaire du lieu.
Moi : Depuis tout le temps que je me pose toutes sortes de questions, je n'ai eu aucunes réponses. J'attendais ce moment depuis bien longtemps. A présent, ayez juste le courage de me dire ce que vous avez fait. C'est juste cela que je vous demande.

Suzie : Quelles réponses ? Tu pers la tête

Mon père qui restait témoin de cette petite dispute, se décida finalement d'intervenir :

Père Bathie : Vous allez arrêter tout de suite, n'oubliez pas que vous êtes dans mon bureau. Vous ne pouvais pas vous permettre de vous disputer pas ici ce n'est pas le lieu ni le moment. Abdou comment tu peux te permettre de proférer des accusations contre moi ? J'ai le droit de fréquenter qui je veux et où je veux. Je n'ai ni de comptes ni explications à te donner. Si tu veux des réponses, tu n'as qu'à les chercher ailleurs. Mes relations avec cette Suzie sont juste professionnelles et cela s'arrête la.

Moi : Si cette Suzie était aussi dangereuse que tu le prétendais, tu n'accepterais jamais d'avoir une liaison avec elle quelque soit le type de relation, c'est insensé. Je me refuse d'admettre que tu es bien responsable de tout ce qui m'arrive même si j'ai toutes les raisons de le croire. Tout semble si louche. Dis quelque chose, dis-je en me retournant vers Suzie qui semblait s'effacer de la conversation ; Dis-moi la vérité pourquoi tu m'avais dit que le responsable est très proche de moi ? Pourquoi ?

Juste au moment ou elle s'apprêtait à répondre, mon père l'interrompit.
Père Bathie : Elle n'a aucune réponse à te donner, en tout cas pas dans mon bureau. Ce n'est pas un lieu pour parler de cela. Si tu es venu jusque là pour me faire de fausses accusations, tu sauras que ce n'est pas à moi qu'il faut s'attaquer. Ta place n'est pas ici mais en prison et profite de tes instants de liberté car tout comme Suzie, je sais tout sur ton cambriolage et l'agression. Et je sais toujours pas ce qui empêche le père de ta petite Aicha de te dénoncer bien que je sais qu'il doit bien te reconnaitre. A présent que tu sais que j'ai tout ce qu'il faut pour t'anéantir. J'imagine que tu arrêteras de nous offenser avec tes questions et suppositions mal fondées.

Moi : Tout ceci pourquoi ? Jamais je n'ai compris pourquoi il y'avait tant de haine entre un père et son fils. Un père qui devait être toujours présent pour son fils, un père qui devait seconder son enfant dans les moments difficiles, l'aider, le conseiller mais rien de tout cela. Tu fais de moi ton pire ennemi et j'aimerai bien connaitre la raison, c'est tout ce que j'aimerai savoir
Père Bathie : Tu veux connaitre la raison ? C'est cela que tu veux ?
Je vis de la rage dans ses yeux et dans ses gestes. Il ne pouvait plus se contrôler, je l'avais atteint à un point sensible. Il se leva fit le tour et imposa sa taille juste devant moi
- lèves-toi tu auras tout de suite la réponse ajouta-t-il d'un ton défiant
Je pris appuie sur la chaise de mes deux mains et je me relevai. A son hauteur, il me regardait sans montrer un quelquonque signe de peur ou de crainte. D'un geste brusque, Suzie se leva à son tour avant de s'interposer entre nous.
Suzie : Ne lui dit rien s'il te plait que tu pourrais regretter par la suite, contrôles-toi, domines ta colère lança-t-elle en tout en fixant mon père avant de se retourner vers moi...
- Et toi tu as bien intérêt à partir d'ici, tu vois pas qu'il devait de plus en plus énervé
Moi : Je ne quitterai pas ici avant d'entendre ce qu'il avait à dire, n'insistes pas, laisses-le, j'ai besoin de s'avoir pourquoi un père a autant de mépris pour son fils, qu'est ce que j'ai bien pu faire pour mériter tout cela
Père Bathie : Pourquoi un père ? Juste par ce que je ne suis pas ton père, je l'ai jamais été. J'espère bien t'avoir rendu un service en te donnant la réponse mais j'imagine que tu as une autre question que je vais laisser à ta mère le soin de te répondre.
Moi : Qu'est cela veut dire ? Tu m'as juste renié mais je suis bien ton fils. Comment ne serrai-je pas ton fils ? Je ne peux pas te croire, tu es mon père
Père Bathie : Libre à toi de me croire où pas, de toute évidence, je t'ai bien dit ce que j'avais à te dire. Maintenant sors de mon bureau.
Il sortit en me laissant seul avec Suzie. Je la regardais alors qu'elle restait courbée, n'osait point affronter mon regard
Moi : Dis-moi que c'est faux, s'il te plait dis-moi que ce n'est pas vrai ?
Elle ne répondit pas, son silence en disait bien long. Elle n'avait pas démenti ces propos bien que je savais qu'elle savait si c'était vrai ou pas. Une minute après, mon père revint avec un gardien. Je me levai et me dirigeai vers la porte, juste à son hauteur, je le regardais. Comment pouvait-il ne pas être mon père ? Je ne le croyais pas, c'était impossible. Bien que cela ne soit pas la première fois qu'il me le disait, cette fois-ci, cela semblait bien différent vu la réaction de Suzie. Je devais demander à ma mère, c'était la seule solution de me convaincre que rien n'était sans doute vrai.
****************** Du coté d'Aicha****************************
Elle ne pouvait jusque là pas se résoudre sur ce que son père lui avait dit. Elle ne pouvait pas comprendre pourquoi son père voulait tout à coup rompre sa relation ni pourquoi Abdou avait changé de comportement vis-à-vis d'elle. Tout ceci la mettait hors d'elle, elle était perdue. Assise sur un banc, sa mère vint la retrouver et prit place prés d'elle.
Mère d'Aicha : Je savais bien que ta relation avec Abdou allait finir comme ça, je te l'avais dit dés le début. A présent, je pense bien que tu as bien entendu ce que ton père a dit, oublies le et prépares ton voyage pour le Maroc. Là-bas au moins tu ne risques pas de le croiser et cela t'aiderai à l'oublier une bonne fois pour toute.
Aicha : J'ai bien entendu ce que Papa à dit, mais tu sais bien que je ne connais aucun autre homme à part lui.
Sa mère l'interrompit
Mère d'Aicha : Arrêtes, c'est ce que je ne veux plus entendre, c'est fini cette fois-ci. J'avais accepté que tu te remettes avec lui à l'insu de ton père et tu as vu la ou cela m'a mené ? Il me tient à présent pour responsable de tout et c'est la raison pour laquelle il veut t'amener que tu sois prés de lui. Cette fois-ci tu feras ce qu'il te dit sans contestation. Je ne reviendrai pas là-dessus. Tu as bien entendu ce que j'ai dit ?
Aicha : Oui Ma
Mère d'Aicha : Ok vas dire à ton père que tu as compris et t'excuser auprès de lui.
Aicha : Non ce n'est pas la peine maman, j'ai bien compris.
Mère Aicha : Tu es devenu très têtue, fais ce que je te dis vas-y et pas de contestations.
Aicha : Ok !!!
Elle retourna sur ses pas et se rendit dans la chambre de son père qui semblait totalement indifférent et elle s'excusa.
Cette décision serait très difficile pour elle, devoir quitter l'amour de sa vie et s'en aller très loin de lui. Jamais elle ne pouvait vivre cela, pouvait-elle faire autrement qu'accepter cela ? Son père ne lui laissait décidément pas le choix. Elle était perdue, en plus Abdou et sa mère qui venait de la renier ce matin, elle ne croyait plus à son amour. Que devait-elle faire ? Après quelques minutes de réflexion, elle se décida à en parler avec Abdou. Sur ce, elle l'appela, mais ce dernier ne répondis pas. Elle insista puis se décida de lui envoyer un message « Décroches s'il te plait c'est urgent ». Une minute après, elle rappela et il décrocha et à l'autre bout du fil d'une voix faible...
Aicha : Allo !
Moi : Allo !!! Oui
Aicha : Ca va ? Il faut qu'on se voit c'est urgent.
Moi : Qu'est ce qu'il y'a, je suis occupé en ce moment je dois aller chez ma mère, il y'a un truc important que je dois faire.
Aicha : Et on ne peut pas se voir avant ? Cela ne sera pas long, juste quelques minutes s'il te plait.
Moi : C'est si important ?
Aicha : Oui ça l'est vraiment
Moi : Ok tu es où ?
Aicha : Je suis toujours à l'hôpital
Moi : Ok j'arrive alors
Aicha : Non ne viens pas ici, on se retrouve à la corniche, notre place habituelle
Moi : Ho ok, je ne suis pas loin de là-bas
Aicha : Ok j'arrive
Elle raccrocha.
Pour n'éveiller aucuns soupçons, elle alla vérifier si son père et sa mère était bel et bien ensemble avant qu'elle ne prenne le risque de s'éclipser pour aller le voir. A hauteur de la chambre, elle entendit ses parents se disputer. D'ordinaire c'était toujours son père qui haussait le ton, mais cette fois ci, c'était différent. Elle percevait clairement la voix de sa mère. Cela aiguisa sa curiosité, elle se rapprocha de la porte. L'instant d'après, elle n'entendait plus rien, comme s'ils avaient fini. Mais au moment où elle s'apprêtait à frapper à la porte, elle les entendit à nouveau. Cette fois-ci c'était son père.
Père d'Aicha : Tu pouvais éviter tout cela si tu avais bien pris soin d'elle. Si tu l'avais interdit de fréquenter à nouveau ce Abdou après sa sortie de prison. Mais non, tu la laisses faire tout ce qu'elle veut et voila le résultat. A présent ce sera très difficile de lui faire sortir cet homme de sa tête.
Mère D'Aicha : Tu n'as le droit de me tenir pour responsable de tout ce qui s'est passé. Depuis ton départ, je m'occupe très bien d'elle. Je me disais bien qu'Abdou avait juste fait une erreur et qu'il méritait d'être pardonné. En plus elle l'aime et qu'est ce que tu veux que je fasse ?

Père d'Aicha : De toute façon, tu n'aurais jamais dû accepter qu'elle retourne avec lui, un ex-détenu qui n'a plus aucun avenir. C'est de ta faute si je suis là aujourd'hui, car si je n'étais pas aller vérifier, il n'y aurait pas cette agression
Mère d'Aicha : Non, Non répétait-elle à voix haute, je suis terriblement déçue que tu puisses penser de la sorte. C'est la volonté divine, tu devais passer par là c'était ton destin, on n'y pouvait rien, cela devait arriver.
Père d'Aicha : Ne me parle pas de volonté divine, ni de destin c'est de ta faute, figures toi que je connais bien mon agresseur. C'est lui qui m'a agressé. C'est bien Abdou qui avaient fait le cambriolage avec deux autres acolytes. C'est pourquoi je veux qu'il s'éloigne de ma fille. J'allais le dénoncer mais c'est pour ne pas la faire souffrir que je ne lui ai rien dit. Mais il sait bien que je l'ai reconnu. Je lui ai juste demandé de s'éloigner d'elle au prix de mon silence, et il a accepté. Voila maintenant tu vois ce que je te disais ?
Mère d'Aicha : Quoi ? C'est impossible...
Aicha ne pu s'empêcher de pousser un petit cri, elle sursauta et persécuta légèrement le loquet de la porte, ce qui fit un petit bruit qui l'avait trahi et attira l'attention de sa mère qui se dirigea vers la porte et l'ouvrit et vit à sa grande surprise Aicha juste derrière celle-ci.
Aicha : Dis-moi que ce n'est pas vrai Papa,
Son père ne répondit pas. Ils se résolurent qu'elle avait sans doute tout entendu. Elle comprit, le visage attristé, le cœur qui battait la chamade, des larmes se formaient déjà dans ses yeux. Elle se retourna brusquement et sortit. Sa mère accourait derrière elle mais la vit dévorer le couloir en courant. Elle essaya de la rattraper en vain, elle était déjà loin. Aicha descendit et grimpa sur le premier taxi qui passait.

**********Abdou*************
En descendant les escaliers, je ne pus s'empêcher de repenser aux mots que son père lui avait dits. Et si c'était vrai ? Et si mon père était responsable de tout ce qui m'arrivait ? J'essayais de ne pas croire en cette possibilité. Mais il fallait que je m'en assure néanmoins, il fallait que j'aille voir maman pour éclairer ma lanterne. Mais même si j'avais beaucoup plus important à faire, je me devais me allait voir Aicha avant. Elle semblait très tourmentée. Je devais de l'aider si jamais elle était dans le besoin non seulement par ce qu'elle l'avait fait sans hésitation, mais aussi par ce que mes sentiments pour elle était aussi bien réels et vivants que la toute première fois. En une trentaine de minutes, j'étais déjà sur place et je l'attendais. L'atmosphère était paisible et j'essayais d'y retrouver le calme et la quiétude que je perdais de plus en plus au fil du temps. Cet univers paradisiaque qui me faisait revivre des souvenirs lointains. Nos promenades en bord de mer par temps couvert, quand le vent salé nous fouettait le visage, refaisaient surface dans ma mémoire. J'étais vraiment heureux avec elle, et aujourd'hui j'étais prêt à renoncer à tout cela juste pour une liberté que je ne mérite pas. Ce n'était pas juste, je le savais, au fond de moi, j'en étais conscient. Elle ne méritait pas toutes ces peines, elle avait besoin de moi aujourd'hui plus que jamais. Je m'étais finalement décidé à lui dire toute la vérité tout en espérant à défaut d'un pardon qu'elle puisse au moins me comprendre. Il se faisait tard, le ciel s'assombrissait. Elle tardait à venir, et lorsque je lui envoyai un message, sans réponse. Puis une demi-heure après, elle se présenta devant moi, la mine triste. Elle prit place, en me regardant. Mon cœur s'était mis à tambouriner dans ma poitrine. J'avais tord de penser que toute cette souffrance s'effacerait très vite. Elle avait mal, très mal. Je la regardai un instant avant de rompre le silence :
Moi : Salut Aicha tu vas bien ? La demandai-je en passant ma main sur son épaule. Elle s'en débarrassa et me répondit d'une voix qui me peina sur le coup. Je m'attendais à un peu de désarroi de sa part mais certainement pas des larmes. Quelle tristesse ! Elle pleurait.
Aicha : Je ne comprends plus rien Abdou... Dis-moi que tu n'as pas fait ça
Moi : Fais quoi ? Dis-moi qu'est ce que j'ai fais ? Qu'est ce qu'il y'a ?
Aicha : Qui a agressé mon père ?

Chronique de Mystery [Términé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant