Les consequences du deal

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Partie 27:

*********************** Bonne Lecture**********************

Je m'approchais un peu de lui, il était couché, sa main sur son ventre. Comme s'il agonisait, je l'entendais gémir. J'avançais à petit pas vers lui, il regardait le faisceau de lumière tendu vers lui, mais ne me voyait certainement pas. Il plaçait sa main sur son ventre et le pressait légèrement et l'autre main était tendue vers moi, il me demandait de l'aide. A ce moment, j'hésitais, je ne savais pas si je devais le sauver, ou me sauver. J'étais conscient que chaque minute que je perdais, me rapprochais plus de la prison. Je savais que si je me faisais prendre, je n'aurai aucune chance de prouver mon innocence, même si je l'étais, j'allais une fois de plus prendre une lourde peine et cette fois-ci, ça ne serait rien comparé à ces six années en taule. Je devais agir, je devais agir vite. Après quelques secondes, je m'étais finalement décidé. Je devais fuir, je devais me sauver avant qu'il ne soit trop tard. Je n'avais pas le choix, je devais laisser ce pauvre homme à son sort. Je fis volte face, ses gémissements devenaient plus forts. Il voyait sans doute, s'éloigner le seul espoir qui lui restait, il se disait sans doute que s'en était fini pour lui, qu'il ne pouvait plus échapper à la mort. Ainsi, je marchais rapidement vers la porte sans regarder derrière. Juste à la sortie, adossé au mur, je reprenais mon souffle, je prenais conscience de tout ce qui venait de m'arriver, Je me demandais comment j'en étais arrivé là. Peu de temps après, je vis une voiture qui était garée juste devant, allumer ses phares sur moi, Il y'a quelqu'un à bord même si j'avais du mal à le voir, il était la et me regardait. Je ne savais pas s'il avait une idée de ce qui s'était passé, mais il me regardait, il avait les yeux rivés sur moi. Je le regardais d'un air très inquiet, quelques secondes après, je décidais de lever le camp avant qu'il ne soit trop tard. Ainsi, je me dirigeai vers la voiture, je sentais ses yeux sur moi, il me regardait toujours. En un moment donné, je l'entendis ouvrir sa portière, me forçant à emboîter un peu le pas. De retour prés de la voiture, j'aperçue une petite lumière à l'intérieur et à ma grande surprise, mes deux acolytes étaient à l'intérieur, ils me faisaient signe de la main pour que je me dépêche. J'étais à la fois surpris et rassuré de les voir, cela voulait tout simplement dire que je n'avais pas été piégé une fois de plus. Par la suite, je me suis rendu compte que j'avais les clés de la voiture et que de toute façon, ils n'auraient pas pu la démarrer sans moi. Je pris place au volant, je les voyais sourire en tenant des colliers, bracelets de tous genre, ils avaient aussi réussi à soutirer du liquide, une grosse somme, ils étaient contents et regardaient cette petite fortune avec des yeux écarquillés sans même se soucier du pauvre bijoutier qui agonisaient dans cette salle fermée sans aide. Survivrait-il? Je ne pouvais hélas pas donner de réponse à cette question, son sort était dans les mains du bon Dieu et de sa chance. Je ne pouvais pas imaginer qu'après ce qu'ils venaient de faire, comment pouvaient-ils garder le sourire? Avaient-ils le moindre remords de ce qu'ils avaient fait? Étaient-ils conscients qu'une enquête sera ouverte et qu'ils pouvaient, à n'importe quel moment, être pris? Je pense bien que non. A ce moment, tout ce qui les intéressait, c'est le butin. Tous ces questions me taraudaient l'esprit, et je ne pus m'empêcher de me retourner vers eux:

Moi: Qu'est ce que vous avez fait?

Lamine: Qu'est ce qu'on a fait? Tout c'est bien déroulé selon le plan

Moi: le plan? C'était quoi le plan?

Lamine : Calme toi d'abords, rentrons à la maison, on va s'expliquer, on devait même rester une seconde de plus ici

Moi: ah oui c'est sur, après ce que vous avez fait

Lamine: Rentrons, on verra tout ça après, démarres allez démarres .Devant mon refus, ils adoptèrent un ton beaucoup plus sec, ils avaient l'air beaucoup plus sérieux. L'expression de leurs visages avait changé alors que, quelques minutes avant, ils étaient gaietés. Quelques instants après, je me décidai finalement à démarrer la voiture. Un peu plus loin, j'aperçue l'homme qui me suivait, rejoindre sa voiture en courant, il avait l'air affolé, je le voyais saisir son portable. En nous voyant arriver, il démarra vite sa voiture. Je ne pouvais pas prendre le risque de le laisser partir, il m'avait bien vu, ce qui voulait dire qu'il saurait m'identifier et il savait sans doute ce qui s'était passé. Sans réfléchir, j'accélérai vers lui, juste au moment ou il faisait demi tour. Le choc a été rapide, sans lui laissait la moindre chance, je reculai et le persécutai à nouveau, puis le vis tomber dans un cri et sombré dans l'inconscience, sa tête sur le volant. Je jetai vers lui un regard éperdu, et je pris vite conscience de ce que je venais de faire. A l'instant, je ne réfléchissais pas de manière lucide. Je descendis, et me dirigeai vers lui et arracha de ses mains son portable. Il put néanmoins trouver la force de me regarder, me fixait dans les yeux, puis les ferma doucement. Je rejoignis mes deux acolytes qui suivait toute la scène derrière, sans un mot, je démarrai aussitôt. Je sentais mes doigts frémir, le rythme des battements de mon cœur s'accélérait, j'avais peur, j'étais affolé. Le chemin du retour fut très long, je repensais à tout ce qui venait de se passer. Je repensais à ce vieux que je venais de blesser. Je ne savais pas ce qui m'avait pris, j'agissais comme mes deux acolytes, comme un vrai bandit, prêt à tout pour sauver sa peau. Je savais que j'étais à présent condamné, à vivre avec le risque d'être prit à tout moment, à revoir les horribles images de cette nuit revenir dans mon esprit en clichés à chaque fois que je fermerais les yeux. Mes jours de liberté étaient à présent comptés, cela me faisait beaucoup de peine. Et je repensais à Aicha, je lui avais pourtant promis de ne plus jamais faire de bêtises. A l'arrivée, je restais quelques minutes au volant de la voiture, et je ne pus m'empêcher de verser des larmes, pendant que les deux autres descendaient tranquillement avec le butin. Aucun remords, ni regrets ne se lisaient sur leurs visages, au contraire ils étaient tous heureux. Par la suite, ils me recommandèrent de garer la voiture un peu plus loin pour ne pas éveiller des soupçons, ils s'en occuperont le lendemain. J'exécutai et les rejoignis peu de temps après. Ils avaient étalés le butin sur un drap et procédaient au tri. Ils plaçaient les bijoux en or d'un coté et les plaqués de l'autre et à la fin ils sourirent et conclurent que cela pouvait rapporter une grosse somme d'argent. Puis Lamine me demanda de m'approcher un peu, je me disais surement qu'il allait faire le partage, il me dit d'un ton sec et ferme:

Chronique de Mystery [Términé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant