307 kilomètres

Chapitre 18

J'aperçus Aaron au loin et je donnai un coup de coude à Léna dans sa direction. Elle cria son prénom et ce dernier vint vers nous. Il nous fit la bise et s'assit à côté de moi.

-Comment ça va, El' ?

-Bien et toi ?

-ça va. Mon pote m'a offert un pass pour ce week-end, je vais pouvoir squatter avec vous !

-Génial, souriais-je joyeusement. Je ne savais pas que tu aimais le hockey !

-Je ne suis pas hyper fan, je viens seulement pour toi.

Je souris. Il était toujours en train de chercher à me draguer, à m'envoyer des compliments et moi, en échange, je souriais seulement alors qu'il mériterait bien plus.

Pourquoi je ne lui laissais pas une chance ? Je ne sais pas... Après tout, Alexandre était avec une autre fille et j'étais désormais libre de passer à autre chose mais... j'étais un peu bloquée.

Coupant court à mes pensées, le premier match de ce tournoi débuta et nous, les supporters locaux, nous supportâmes l'équipe des petits Canadiens.

Brillamment, ils l'emportèrent.

-On fait quoi ?

-On va manger, déclarais-je joyeusement.

-Où ça ?

-Ben... au mcdo !

-D'accord ! Approuva Léna.

Le mcdo ne se trouvait pas très loin de la patinoire et nous nous y rendîmes très rapidement. De nombreux supporters de toutes les équipes y étaient déjà. Certains commandant, certains mangeant, d'autres le quittant...

On s'installa à une table pour 4 après avoir commandé et pis on y retourna pour le match de 21 heures.

-T'es prête à chanter, Eléonore ?

-Plus que jamais, Lé' !

-Tu chantes ?! S'exclama Aaron.

-Les chants de supporter, ouais. Enfin, je gueule plutôt...

Aaron explosa de rire mais malheureusement pour lui, il n'était pas au bout de ses peines...

Voir l'entraînement des joueurs me rappela tous les bons moments partagés avec Alexandre. J'avais envie de pleurer tellement il me manquait...

Je me repris pour ne pas paraître à mon désavantage devant Aaron et m'incrustai dans leur discussion à propos de sa carrière de militaire.

-Tu as des permissions tous les week-ends ? Demanda Léna.

-ça dépend... S'il n'y a pas d'entraînement, oui.

Je m'intéressais à ses paroles et en oubliais ma légère déprime. Ensuite tout s'enchaîna, le présentateur entra sur la glace et chauffa l'ambiance alors que je criais déjà comme une malade, sous l'air choqué d'Aaron.

-Je pensais pas qu'elle pouvait crier si fort, se moqua-t-il.

-Ben crie comme moi au lieu de te moquer, rouspétais-je faussement.

Je me mis alors à chanter les chants de supporter et les rires d'Aaron redoublèrent. Je continuais d'encourager mon équipe, bien que les petits anglais se mettent à chanter très fort.

Au tiers-temps, Aaron m'attira contre lui et ma tête reposa sur son torse alors que Léna partit chercher de quoi boire.

-Vous êtes chouuuuuuuux ! S'écria une voix derrière nous.