307 kilomètres

Chapitre 33

Un homme interpelle Rose alors elles se retournent toutes. Tandis qu'elles parlent de loin avec lui, je porte mes mains sous mon ventre et ouvre la bouche. Le mec me regarde bizarre ce qui fait retourner les filles qui s'inquiètent.

-El', ça va ? C'est le bébé ?

-Je suis en train de perdre les eaux...

-Elena, va chercher Alex ! Vite ! Crie Méline.

-Souffle, souffle, souffle, conseille Rose.

J'applique les conseils donnés lors des séances d'aide à l'accouchement. Le temps paraît extrêmement long, je prie pour qu'Alexandre se grouille. Là, tout de suite, j'ai juste envie de l'insulter parce que je sens une contraction arrivée.

-Il fout quoi cet abruti, putain ! Criai-je en me pliant en deux.

-il va arriver, souffle.

-c'est ce que je fais !

Je vis Elena et Alex arriver en courant. Ce dernier habillé en jogging gris, basket, t-shirt et bonnet blancs. Je ne m'attardais sur son look et il courut chercher la voiture alors qu'Elena et Méline m'aidèrent à marcher jusqu'à l'entrée. Alex mit la voiture devant et je grimpais à l'intérieur.

-Mél', Jeff a dit qu'il prendrait mon sac, je viendrais le chercher plus tard !

-T'inquiète pas pour ça, fonce à la maternité ! Bon courage Eléonore !

-Merci...

On fonça donc à la maternité où je fus prise en charge tout de suite en arrivant. La sage-femme me mit le monitoring et je pus entendre les battements du cœur de mon bébé.

-Il ne va pas tarder le petit. Il sera là dans quelques heures tout au plus. Vous souhaitez la péridurale ?

-euh...

-si vous ne savez pas, je peux revenir dès que vous ne supporterez plus la douleur. De toute façon, je passe toutes les demi-heures pour vérifier que tout va bien. A toute à l'heure.

-à tout à l'heure.

Elle sortit de la pièce et seuls les battements de cœur du bébé résonnèrent dans la pièce. On resta silencieux alors qu'Alex somnola.

-tu peux dormir un peu bébé, on en a pour un moment là...

-Non, je veux t'accompagner dans cette épreuve.

-Tu as fait un gros match ce soir, le but était super.

-merci chou... Tu veux que j'envoie un sms à ta mère ?

-non, on va profiter de ce moment à deux.

-je vais me reposer un peu...

-Oui, vas-y...

Je fermai les yeux pour me concentrer sur ma respiration alors qu'une contraction approcha.

Finalement, au bout de quelques heures, je demandais la péridurale, ne pouvant plus supporter le rapprochement douloureux des contractions.

Vers 4 heures 45, la sage-femme se prépara et partit chercher les autres sages-femmes allant m'accoucher.

Alex avait eu le temps de dormir quelques heures, pas très longtemps mais assez pour être plus en forme que moi pour pousser.

Dès qu'une contraction arrivait, j'étais censée pousser. Quand je la sentis, j'entendis la sage-femme m'encourageait du mieux qu'elle pouvait à pousser.

Après quelques poussées, j'étais crevée et seul le haut de la tête était visible –apparemment-.

-Vas-y chérie, pousse !