Chapitre 17

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Le lendemain, je me réveillai avec une mine affreuse. Je descendis et avalai un simple verre de lait ainsi qu'une barre de céréales, vu que je n'avais pas mangé depuis la veille.

J'étais seule dans la maison, étant la seule en vacances pour le moment... Les petits étaient à l'école, ma mère au travail et j'avais la maison à moi toute seule et j'aurais pu en profiter mais non, j'allais encore passer ma journée à pleurer sur mon triste sort que je m'étais moi-même attribuée.

En plein milieu de l'après-midi, je reçus un sms de ma mère pour me demander d'aller chercher Noa à l'école. Avec le peu de volonté qu'il me restait, je pris une douche et enfilai des habits propres avant d'essayer de camoufler mon affreuse mine. Je me coiffais et attrapais mon sac avant de sortir dans la rue, non sans avoir enfilé mes lunettes de soleil.

Heureusement, j'arrivais à temps à l'école de Noa et il fut ravi de me voir, me sautant dans les bras dès qu'il m'aperçut.

-ça va, petit bébé ?

-Oui !

-On va aller chercher Zoé, d'accord ?

-D'accord !

Je le pris par la main et on se dirigea vers l'école de Zoé. Elle prit tout son temps, embrassant ses petites copines puis vint enfin vers nous.

-Ce n'est pas trop tôt, hein ! Râlais-je. On rentre ?

-Oui, approuvèrent-ils.

Le trajet se déroula dans le plus grand des blablas, conversation faîte exclusivement par Noa et Zoé racontant leur super journée à l'école.

A peine rentrer à la maison, je leur préparai un goûter avant de les installer devant la télévision.

-Maman rentre quand ? Demandais-je.

-A 18 heures, précisa Zoé.

-Elle vous préparera à manger. Je vais dans ma chambre. Zoé, tu m'appelles s'il y a un problème ?

-D'accord !

Je remontai et m'effondrai sur mon lit. Je pris mon ordinateur et ouvris un page Word pour mettre par écrit toute la souffrance que je ressentais.

Je finis par faire un tour sur Facebook et pus constater que ça avait l'air d'aller du côté d'Alexandre. Ce dernier avait reçu une multitude de messages provenant de filles, sur son mur. Il y avait même répondu à tous.

J'étais jalouse. Complètement jalouse. Je n'avais pas envie qu'on l'approche, qu'on le séduise, qu'on le drague...

Tout ceci était ma faute, j'avais tout gâché...

Quand je compris à nouveau l'immense connerie que j'avais faite, je ne pus m'empêcher de repleurer, encore et encore... jusqu'à ce que je m'endorme.

Mes journées se résumaient alors à ça : dormir, pleurer, dormir, pleurer et quelques fois, je m'occupais de mon frère et de ma petite-sœur mais je ne mangeais plus.

Mon poids commença à diminuer, ma force aussi...

Alexandre avait l'air heureux, du moins, son mur Facebook le montrait souvent en charmante compagnie et au bout de trois mois, il avait une nouvelle copine.

Moi, j'étais toujours en train de me détruire et rien, ni personne n'arrivait à empêcher cela...

Mes deux semaines de vacances dans le sud arrivèrent bien vite mais cette fois, aucune joie ne m'avait gagné comme à chaque fois.

J'allais à peine à la piscine et je ne profitais de rien. Je passais mon temps à pleurer, à dormir et je faisais désormais engueuler par ma mère, lasse de me voir ainsi.

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