Chapitre 27

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Je claquais l'écran contre le clavier pour fermer l'ordi et sortis de ma chambre en courant et en pleure. Je m'assis sur les marches d'escaliers de la terrasse. Mon petit-frère arriva.

-Pourquoi tu pleures, Eléonore ?

-Viens me faire un câlin, mon bébé.

Il se jeta sur moi et me serra très fort dans ses petits bras de petit garçon. Il me demanda de jouer avec lui mais je refusais. Il fallait que je parle à mes amies au plus vite. J'envoyais des sms à celles-ci et toutes acceptèrent de me rejoindre au café, pas très loin du parc qui se trouve à côté de notre lycée. Je pris le bus et arrivais la première, rejointe très vite par les filles.

-tu es toute pâle, Eléonore ! S'exclama Emy.

-Je sais...

-Toi, t'as à nous parler, fit Mila.

-C'est pour ça que je vous ai demandées de venir...

-On boit un coup et on s'installe dans le parc après, d'accord ? Proposa Léna.

-Ouais.

On commença à discuter de nos révisions et je fus ravie d'apprendre que j'étais la plus avancée de nous 5. Je n'écoutais presque pas les conversations. Quelques petites phrases filtraient et je répondais mais j'étais totalement dans les vapes.

C'est quand on s'installa dans le parc que les filles le comprirent.

-Eh, t'es pas avec nous là, gémit Ambre.

-désolée...

-Bon, on voit bien que tu es à l'ouest depuis tout à l'heure... Qu'est-ce qui t'arrive, El ? Demanda Léna. C'est le bac ? C'est les révisions ?

Et là, je craquais totalement. Je n'arrivais plus à contenir toutes ces émotions qui étaient prisonnière en moi et il fallait que ça sorte. Léna fut la première à me prendre dans ses bras, rejointe par les autres tout de suite après pour un câlin groupé.

-on n'aime pas te voir comme ça, marmonna Emy.

- je ne sais pas comment je vais m'en sortir, avouais-je entre deux sanglots, je suis perdue.

-de quoi, tu es perdue ? Tu as un problème ? Demanda Ambre.

-Evidemment qu'elle a un problème sinon elle ne serait pas dans cet état-là, ronchonna Mila.

-dis-nous tout, ma chérie. On va t'aider, c'est promis, souffla Léna en m'embrassant sur la joue.

-Je... je suis enceinte...

-Oh, s'exclamèrent-elles toutes en même temps.

- je ne sais pas comment je vais faire ! Ma mère va me tuer, elle va me mettre à la porte, c'est sûr !

-Et Alexandre, il le sait ? Demanda Léna.

-non... je lui ai parlé par Skype tout à l'heure mais j'étais énervée alors je l'ai envoyé baladé...

-mais pourquoi tu as fait ça ?

- Je ne sais pas... J'ai peur de le perdre, je l'aime tellement !

-mais tu portes son enfant et il t'aime, jamais il ne te laissera tomber ! En plus, tu le dis toi-même que ses parents n'attendent que ça d'être grands-parents !

-Pas à notre âge !

-écoute, je te propose quelque chose. Tu ne dis rien à tes parents pendant les 15 jours qu'il reste avant ton anniversaire et une fois que tu auras tes 18 ans, tu leurs avoue et s'ils te mettent à la porte, tu viens chez moi. Mais tu le dis à Alex surtout, il doit être au courant le plus vite possible, c'est son bébé aussi !

-tu es sûre ?

-Evidemment sinon je ne l'aurais pas proposé. Ça te va ?

-Oui, merci beaucoup Léna !

Je la pris dans mes bras et la serrais très fort. Elle était prête à m'accueillir chez elle si ma mère me mettait à la porte, c'est quand même une grande preuve de générosité de sa part ! Je la remercie puis on passait à un autre sujet de conversation, pas très éloigné de l'ancien : le bébé.

-n'empêche, ils vont avoir un putain de beau gosse comme bébé, s'exclama Mila.

-Mais pire ! C'est obligé en même temps : tu vois la mère, c'est une belle gosse, le père, c'est un beau gosse alors le bébé, il va être trop mignon ! Avoua Ambre.

-Ou mignonne, dis-je.

-ça tombe, même avec deux beaux parents, il sera moche, rigola Emy.

-Sympa, merci !

-Ne dis pas de connerie, Emy ! Ils ne peuvent pas faire d'enfants moches voyons, ce n'est pas...logique !

-Merci Léna !

-De rien ma puce !

-je vais rentrer réviser moi. A plus, les filles !

-Attends-moi Ambre, je rentre aussi. Dit Mila en se levant.

Emy nous quitta peu après. Léna resta avec moi encore un peu puis on rentra, chacune de son côté. Je mangeais et me couchais directement, mon téléphone remplie de sms d'Alex, ma tête remplie de questions.

Déjà au petit matin, je cherchais comment je pourrais l'annoncer à Alex. Comment lui dire, à quel moment, ... Mais une chose est sûre : il faut que je lui dise et le plus tôt sera le mieux.

Sur coup-là, je reconnais que la distance est une chose vraiment horrible. Je ne peux pas lui dire en face, pas lui dire par sms, non plus par téléphone alors je dois lui dire par Skype... C'est le moyen préférable, je pense.

Je révisais le matin et l'appelais sur Skype l'après-midi. Il répondit à la deuxième sonnerie.

Son visage contrarié apparut sur l'écran, son sourire crispé laissait paraître la colère qu'il avait envers moi. Je fis la chose la plus normale au monde : présenter mes excuses.

« Alex, je suis désolée pour hier soir... J'étais vraiment mal après ce que j'ai appris et j'en voulais à tout le monde... »

« Tu sais bien que je ne peux pas te faire la tête hyper longtemps... Même si tu n'as répondu à aucun des centaines de sms que je t'ai envoyé ! »

« Je suis désolée... Il fallait que je réfléchisse... »

« À propos de quoi ? »

« De nous... »

« Comment ça « de nous », Eléonore ?! «

« Je... »

« Tu doutes de notre relation, c'est ça ? Tu doutes de moi ? » Me coupe-t-il.

« Laisse-moi t'expliquer au moins ! » Je m'énerve.

« Je t'écoute. »

« Mon médecin m'a fait faire une prise de sang parce qu'il avait des doutes... Et ces doutes se sont confirmés quand il a lu les résultats... »

« Tu m'inquiètes là... Qu'est-ce qui se passe, El' ? »

Je me mets à pleurer. J'ai tellement peur que je panique et que mes émotions me submergent à nouveau.

« Dis-moi ce qui ne va pas, chouchou. On y fera face ensemble »

« Je suis enceinte... »

* * * * * * * * * *
Hey ! Mon autre fiction se terminant bientôt, je vais pouvoir reprendre les publications régulières de 307 kilomètres !

Vos avis sur le chapitre ?

Quelle sera la réaction d'Alex selon vous ?

Réponse la semaine prochaine !

Bisous ! Xx

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