Chapitre 45

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Le samedi fut occupé à aller acheter les cadeaux. Evidemment, comme tous les ans, avec Alexandre, nous nous y prenions toujours à la dernière minute, nous retrouvons ainsi avec tous les retardataires et une foule incroyable dans les magasins.

Le dimanche fut la veille de noël, on mangea chez les parents d'Alexandre le soir et le lendemain pour noël.

J'étais dans mon lit, endormie profondément quand une grosse masse s'est affalée sur moi, me réveillant en sursaut.

-Maman ! Le pè*e noël y passé !

-Ah bon ? M'exclamais-je pour jouer la comédie. Tu l'as dit à papa ?

-Oui, il p*épa*e mon biberon. Viens ?

-D'accord.

Je me levais enfin et le suivis jusqu'à la cuisine où je retrouvai Alexandre en train de préparer le petit-déjeuner. Je l'embrassai furtivement pendant que Louis s'assit devant le sapin. Je ris et le rejoins en lui donnant son premier cadeau. Alex nous rejoint bien vite, s'asseyant sur le canapé, à l'inverse de nous, à terre.

Louis arracha tout le papier cadeau et s'exclama devant son nouveau jouet : une maison de PlayMobil. Il s'extasia deux minutes dessus avant d'ouvrir les deux autres cadeaux : un circuit de voitures et un jeu d'assemblage.

Il était content, ça faisait plaisir à voir. On l'embrassa fort avant d'aller déjeuner. On fit notre toilette et quand on fut enfin prêts, on prit la route de la maison des Fournier sénior.

La journée se déroula lentement. Il fallut attendre la grande soirée pour pouvoir enfin ouvrir les cadeaux. Louis fut encore gâté par ses grands-parents. Je faillis faire une attaque en voyant leur cadeau : une mini-moto pour les enfants.

-Mais c'est un bébé, avais-je plaidé.

-Non, ce n'est plus un bébé, avait contré Alexandre.

-ça l'est.

-ça ne l'est pas.

-C'est et ça restera mon bébé, avais-je tranché.

Je crus faire une deuxième attaque en voyant une clé dans la boîte offerte par les parents d'Alex pour leur fils. Je m'attendais au pire !

-Ton fils a une mini-moto, toi, tu as le modèle au-dessus.

-QUOI ?!

On était tous sortis en trombe dehors pour voir la magnifique moto se tenant devant la propriété des Fournier. Alex avait son permis moto depuis un an et demi, il m'attrapa le bras et m'emmena faire un tour pendant 1 heure. On revient vite à la maison des Fournier pour terminer le repas et rentrer chez nous.

Je couchai Louis dans son petit lit et reviens à ma chambre où était déposé un cadeau sur le lit.

-Alex.

-Oui ? Fit-il, mine de rien.

-Qu'est-ce que c'est que ça ?

-Ton cadeau de noël, me dit-il comme si c'était évident.

Ça l'était un peu, je dois l'avouer.

-On avait dit : pas de cadeau. On arrivera jamais à se payer un appartement plus grand si tu dépenses sans compter.

-Tais-toi et ouvre-le.

Je soufflai bruyamment et ouvris la boîte. Elle contenait une magnifique bague brillante. Elle était incroyablement belle et avait dû coûter une fortune.

-Alex...

-Regarde ce qui est gravé.

Je jetai un petit coup d'œil. Son nom, ainsi que celui de Louis était inscrit. Je rigolais alors qu'il me la prit de boîte pour l'insérer à mon doigt.

-Elle est magnifique. Oh !

Je me levai rapidement et sortis de la chambre. Quand je reviens, Alexandre fit une mine inquiète.

-ça va, bébé ?

-Oui, ne t'inquiète pas.

Je lui tendis mon cadeau que je tenais, caché derrière mon dos. Il fronça les sourcils et me regarda.

-Je croyais que nous avions dit « pas de cadeau » ?

-Tais-toi et ouvre-le, fis-je pour répéter la phrase qu'il m'avait dite plus tôt.

Il rigola et attrapa le cadeau. Il fronça les sourcils en voyant son cadeau mais fit un sourire béat. Il avait compris.

-C'est sérieux ?

-Evidemment que ça l'est, Alexandre. Tu n'es pas content ?

-Tu rigoles ? Ça veut tout dire ce papier.

Je souris, fière de l'effet de mon cadeau. Il m'attira sur ses genoux et embrassa mon cou.

-Je n'en reviens pas que ça va se faire... Je suis trop heureux de ton cadeau ! Merci.

-Même si je l'ai fait dans ton dos ?

-Je m'en fous, ça me fait une belle surprise comme ça. Bébé ?

-Oui ?

-J'aimerais bien qu'on se marie avant...

-Alex... On en a déjà discuté, tu connais ma position sur le sujet...

-Un mariage très simple. Seulement nos familles et nos amis les plus proches. Un prête dans une église et une petite soirée chez mes parents ?

Je soupirai, rejetant ma tête en arrière, considérant la chose.

-Tu restes silencieuse. J'en conclus que ça penche du bon côté ?

-Je ne sais pas, avouais-je.

-Je veux vraiment que tu portes le même nom que ton fils et moi avant que ça se fasse.

Je restai silencieuse, toujours en train de réfléchir. Que diraient mes parents si j'organisai un mariage aussi simple ? Ce n'est pas que j'ai toujours rêvé d'un grand et beau mariage mais l'idée du mariage simple me fait douter. Au-delà de la simplicité, se marier n'est pas quelque chose qu'on décide du jour au lendemain. Je suis fiancée à Alex mais ce n'est rien. On peut rompre cela si quelque chose ne va pas alors que si l'on se marie, on est un peu indépendant l'un de l'autre.

Je vois les choses autrement à présent. Je réfléchis, pesant le pour et le contre dans ma tête. Alexandre en profite pour promener ses mains sur les différentes parties de mon corps.

-Bébé, est-ce que tu veux ?

Je souffle.

-Oui.

Il se redresse et fait des yeux ronds. Je ris.

-Tu es sérieuse ?

-Oui, je le suis. Maintenant, nous allons fêter cela dignement.

Je le claque contre le matelas et monte à califourchon sur lui. Je l'embrasse amoureusement pendant que ses mains s'appuient contre mes fesses, me projetant directement sur son désir qui monte.

-T'es une sauvage, chuchota-t-il.

-Tu vas te marier à une sauvage, le prévins-je d'un regard espiègle.

Il rigola avant d'ajouter :

-Je ne suis plus sûr de vouloir me marier, du moins avec toi.

Je le frappais et bougeais de là. Je me calai dans les couvertures comme si rien ne s'était passé.

-Bébé ? M'appela Alex. Je plaisantais. Viens finir ce que tu as commencé, s'il-te-plaît.

-Non. Bonne nuit, Alexandre.

-Tu ne vas pas me faire ça, quand même ? Bébé, s'il-te-plaît.

Il me supplia mais je ne cédai pas. Je finis par m'endormir, loin de toute cette agitation.

* * *
Holà tout le monde! J'espère que ça va !
On approche de la fin de l'histoire, ça fait tout drôle !
Xx

307 kilomètresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant