Décembre. La neige, le froid, les flocons, les gros manteaux, les nombreux matchs de hockey.
Mais qui dit match de hockey, dit match en extérieur et absence d'Alexandre.
Ce mois était chargé en match : un le mardi, un le samedi. Que ce soit ici ou en extérieur et la perspective qu'Alex nous quitte rendait Louis fort sensible.
Les courts départs de son papa lui était horrible et je peinais à le voir ainsi.
En cet fin d'après-midi, on accompagna Alexandre jusqu'à l'entrée de la patinoire pour qu'ils aillent prendre son car avec ses petits camarades. Ils allaient partir pratiquement tout le week-end puisque c'était un gros déplacement puis reviendraient dimanche.
Elena et Méline avaient déposé leurs copains et étaient parties mais pour moi et Louis, c'était toujours un peu plus compliqué surtout pour Louis, qui ne comprenait pas les départs de son père.
-Je reviens dimanche, bébé. En attendant, tu vas prendre soin de ta maman parce que papa ne sera pas là pour veiller sur vous deux, d'accord ?
Louis hocha la tête.
-C'est toi l'homme de la maison pour ce week-end, bébé. Fais attention à toi et à ta maman. Je reviens dimanche. Bisous ?
Louis se jeta sur son père et l'entoura de ses petits bras. Alex huma son odeur et le serra fort dans ses bras puis ils se séparèrent. Louis se plaça à côté de moi tandis qu'Alexander se posta devant moi.
-Ne Fais pas de bêtise en mon absence, okay ? Je suis sérieux, hein. Prends soin de toi et de mon bébé, je reviens vite. Dit-il avant de m'embrasser langoureusement. Je t'aime, El'.
-T'inquiète, ça va aller. Moi aussi, je t'aime Alexandre.
-On y va, Alexandre ? Cria un gars.
-Ouais, j'arrive ! Répondit-il en direction du gars. Bon, je dois y aller. A dimanche mes amours, je vous aime !
Il nous lança plein de bisous par la fenêtre que Louis se faisait un plaisir d'imiter puis le car démarra et s'éloigna dans la direction opposée à la nôtre.
A la maison, je jouais un peu avec Louis avant de préparer le repas. On mangea rapidement puis je lui fis couler un bain, ce qui l'apaisa. Une fois en pyjama, on se regarda un petit dessin animé tous les deux dans le canapé avant de s'endormir enlacés dans mon lit.
Le lendemain matin, la sonnerie de mon vibreur me réveilla.
Appel entrant : Bébé ♥
J'attrapais mon portable et décrochais afin d'entendre la douce voix de mon copain.
« -ça va chérie ?
-Oui et toi ?
-Ouais, on est arrivé dans la nuit mais ça a été difficile ce matin... Genre, il fait tellement froid que j'ai l'impression d'être au pôle nord !
-Je t'avais dit de prendre des affaires chaudes quand tu as fait ta valise mais tu m'as soutenu qu'il ne ferait pas si froid que ça, là-haut dans les montagnes, je te rappelle.
-Je sais, chérie. T'avais raison, encore une fois. La prochaine fois, je t'écouterai, promis ! Bon, je peux parler à mon fils ou pas ?
-Ton fils dort.
-Ben réveille-le.
-T'as pas de cœur, Alex ? Il dort, je ne vais pas le réveiller !
-Dis-lui que son papa a besoin de lui parler, il sera de bonne humeur !
-Bon d'accord. »
A contrecœur, je réveillais doucement Louis qui commença à s'agiter. Je le prévins que son papa était au bout du fil et ça le fit sursauter et s'agiter davantage. Il m'arracha le combiné des mains et répondit.
-papa ? ... Oui.... Oui, p*omis... Non *rigole* d'acco*d, attends.
Il descendit du lit et s'éloigna dans la pièce à côté. Je fronçais les sourcils mais attendis sagement qu'il ne revienne, tout sourire.
-Tiens, dit-il en me tendant le téléphone.
« -Allô ?
-Hey bébé !
-Roh Alex, qu'est-ce que t'as encore raconté à ton fils pour qu'il soit obligé d'aller dans la pièce d'à côté pour continuer à te parler ?
-Ahah, ça reste entre lui et moi.
-Sérieusement, tu lui as dit quoi ?
-je ne te le dirais pas, Eléonore. Je vais devoir y aller, on déjeune avec les gars ce matin et après, entraînement. Je te rappelle dans l'après-midi. Embrasse Louis, je vous aime !
-On t'aime ! »
Je raccrochais et regardais Louis avec un petit sourire, prête à me venger d'Alexandre.
-Louis ? Il t'a dit quoi papa ?
-C'y un sec*et, j'y p*omis d'y pas le dire.
-Même pas un petit indice ?
-Non.
Parce qu'en plus d'avoir le physique de son père. Mon fils a aussi son caractère.... Je ne suis pas dans la merde moi !
-On va déjeuner ? Proposais-je.
Sans me répondre, Louis sortit de la chambre et je le suivis jusqu'à notre cuisine. Petit-déjeuner englouti, j'attrapais son manteau puis on rejoint la voiture en courant.
Je conduis quelques minutes pour arriver devant une grande maison habituelle : la maison des parents d'Alexandre.
Point de vue, Alexandre.
Je rejoins les gars puis on partit déjeuner. Après avoir commandé notre petit-déjeuner au Mcdo, on partit s'asseoir à une table. Je m'assis face à Jeff et Matt.
-Tu téléphonais à El' ? Me demanda Jeff.
-A qui d'autre sinon ?
-Je ne sais pas... Ta mère ?
-Ben non, c'était El et Louis. Souriais-je en croquant dans mon croissant.
Jeff et Matt s'échangèrent un regard puis mangèrent à leur tour.
-ça fait quoi d'être papa aussi jeune ? Demanda Matthieu.
-Hum... c'est beaucoup de responsabilités d'un coup mais je suis heureux. Louis est adorable et on s'en sort plutôt bien avec Eléonore depuis sa naissance.
-J'avoue que moi, j'ai jamais vu un couple aussi soudé et amoureux après un bébé. Surtout vu votre âge quoi ! S'exclama Jeff. Moi, j'ai 28 ans et je me sens pas prêt à assumer ça, tu vois.
-Mais moi, j'ai pas trop eu le choix sur le coup. Avec El', on a tout de suite décidé de le garder mais je n'étais pas prédestiné à avoir un bébé à mon âge...
-tu regrettes ?
-T'es fou, Jeff ! Louis, c'est ma plus grande fierté et puis, il vient juste combler ma relation avec Eléonore, tu comprends ?
-Ouais, fin bon... ça ne me fait pas changer d'avis là-dessus de toute façon. Mais Méline commence à en parler et c'est sujet de conflit entre nous. Je suis pas prêt alors qu'elle, elle n'attend que ça !
-Fais gaffe à pas la perdre quand même, prévins-je.
-Ouais, dit-il tristement.
On changea rapidement de sujet de conversation. Petit-déjeuner englouti, on fit un petit tour dans la ville avant d'aller s'entraîner.
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307 kilomètres
Roman pour Adolescents307. Un nombre banal pour tout le monde sauf pour deux personnes : Éléonore et Alexandre. 307 kilomètres de distance entre eux. 307 kilomètres de sentiments. Eléonore Descamps & Alexandre Fournier.