J'avais cogité toute la semaine à cause de cette simple phrase et je n'avais même pas réussi à avoir plus d'explications. Léna avait été déplacée par la prof de maths après qui l'est vu me parler et toute la semaine, elle a évité le sujet.
On est vendredi et je suis à peine en week-end donc je compte en profiter. Samedi, il n'y a aucun match et je ne pourrais même pas voir Aaron qui travaille pendant tout son week-end, du coup, ça sera un week-end simple à la maison.
Vu que ma mère a changé ses horaires, elle a déjà récupéré mon frère et ma sœur et ils sont tous à la maison alors que je rentre seulement.
-Bonsoir Eléonore, me lance ma mère en me voyant rentrer. Ton père voudrait savoir si tu viens avec Noa et Zoé chez lui pour le week-end... Il compte vous emmener à Disneyland.
-Il connaît déjà ma réponse, déclarais-je avant de prendre les escaliers.
Encore et toujours, mon père essayait de m'acheter. Oui, j'avais envie d'aller à Disneyland avec mon frère et ma sœur, mais non, je ne céderai pas à mon père et à ses arguments de taille.
Je m'installais à mon bureau et fis mes devoirs jusqu'à ce que j'entende la porte d'entrée claquer.
Je descendis et fis la bise à mon père qui venait tout juste d'arriver.
-Tu viens avec nous, alors ? Demanda mon père plein d'espoir.
-Non, je te l'ai dit par téléphone mercredi soir déjà.
-Peut-être que tu pourrais changer d'avis, non ? Disneyland quand même !
-Non, non et non. Arrête de m'acheter comme tu le fais ! J'ai besoin d'un père, pas d'un porte-monnaie ambulant !
Je l'ignorais et fis un gros câlin à mon frère puis à ma sœur avant de reprendre les escaliers pour remonter à ma chambre. J'appuyais sur un bouton de mon téléphone et vis que j'avais reçu 2 nouveaux messages.
Je déverrouillais alors mon clavier et mon cœur s'accéléra lorsque je vis que les deux messages reçus venaient de la même personne : Alexandre.
Alex : Tu me manques...
Alex : Faut que je te parle...
J'hésitais à répondre mais je finis par le faire.
Moi : parle-moi alors.
J'avais hésité avant d'appuyer sur « envoyer ». Je voulais être un peu sèche alors que c'était seulement moi qui étais en tort. En aucun cas, il n'avait quelque chose à se reprocher.
Pourtant je lui en voulais bien malgré moi. Je lui en voulais d'être heureux. De m'avoir oublié. D'être avec quelqu'un d'autre.
J'étais stressée avant de recevoir sa réponse puis le portable vibra, me signalant son sms.
Alex : J'ai vu sur facebook que t'étais avec un mec, Aaron je sais pas quoi... J'ai pété un câble quand j'ai vu ça parce que ça me tue de te voir avec quelqu'un d'autre que moi. Je sais déjà ce que tu te dis, Eléonore, je te connais par cœur : « ouais mais toi aussi t'as quelqu'un ». Ouais, je suis retourné avec Audrey... Elle m'a sauté dessus dès que notre rupture s'est sue et j'étais tellement mal que je me suis laissé emporter par cette pute... Fin bref, quand je t'ai vu avec quelqu'un d'autre, ça m'a littéralement détruit et je me suis juré de te récupérer. Je ne peux pas te laisser avec un autre mec, je ne peux pas. Je t'aime, putain. Je veux que tu sois avec moi et pas avec Aaron. Reviens, s'il te plaît... <3
En lisant chaque mot un par un, l'émotion m'avait littéralement envahi et bien avant la fin, les larmes ont coulé le long de mes joues.
Moi : Je ne peux pas, je suis avec Aaron maintenant...
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307 kilomètres
Ficção Adolescente307. Un nombre banal pour tout le monde sauf pour deux personnes : Éléonore et Alexandre. 307 kilomètres de distance entre eux. 307 kilomètres de sentiments. Eléonore Descamps & Alexandre Fournier.