Encore deux longues semaines s'écoulèrent avant qu'Alexandre ne puisse reprendre les matchs. Nous étions vendredi et ce soir se jouerait le dernier match de cette année avant qu'on change d'année.
A la fin de ma journée de travail, je serais donc en vacances pour 15 jours !
Nous avions décidé d'aller passer la première semaine de vacances chez Lydia et Daniel qui avaient déjà tout programmé de leur côté. Elena et Matthieu avaient accepté, Méline et Jeff aussi. Par conséquent, nous aussi, nous avions accepté.
-Eléonore ?
A l'entente de mon prénom, je me retournai et fis face à la jeune maîtresse que j'aidais pour garder les plus petits. Elle me sourit et s'avança vers moi.
-Pourrais-tu m'aider à faire asseoir tous les petits devant le tableau, on va faire la distribution des cadeaux qu'ils ont fabriqués pour noël puisque ça va bientôt sonner.
-Bien sûr, répondis-je en souriant.
Un à un, je fis asseoir les plus petits devant le tableau. Louis avait le même âge qu'eux mais se trouvait dans la classe d'à-côté. Chose assez frustrante pour moi.
La jeune maîtresse dont je ne me souvenais plus du nom, ni du prénom, s'installa face à eux et attrapa un à un les petits cadeaux qu'ils avaient préparé. Elle fit bien attention à rendre le cadeau au bon propriétaire puis à peine terminé, la sonnette retentit.
-On va mettre les manteaux maintenant pour aller rejoindre papa et maman, expliqua la maîtresse aux petits.
Ils n'étaient pas demeurés ces enfants et pourtant, elle leur parlait comme tel. Heureusement que je ne parlais pas de cette façon à Louis sinon j'aurais honte !
Cependant, les petits comprirent la consigne de leur maîtresse et foncèrent tous en direction du porte-manteau. J'aidai ceux qui avaient le plus de mal à enfiler leurs grosses écharpes ou leurs gros bonnets.
En cette période très froide, les parents les couvraient excessivement. Peut-être un peu trop d'ailleurs puisque le temps n'était pas si glacial.
On attendit que les parents viennent les récupérer un par un puis je vis débarquer une tête que je connaissais. Il s'approcha de moi, me sourit et m'embrassa.
-Qu'est-ce que tu fais ici ?
-ça ne se voit pas ? Je suis venu chercher mon fils et ma fiancée, sourit-il.
-Ton fils est dans la classe d'à-côté et moi, je dois aller chercher mes affaires en salle des profs.
-Je vais chercher Louis. Tu nous rejoins ?
-D'accord, dis-je avant de l'embrasser.
Un simple baiser avant de m'en aller. Les enfants étaient tous partis, joyeux en montrant leurs cadeaux croulant sous une multitude de papier cadeau. Je partis en salle des profs récupérer mon manteau et mon sac puis je dis au revoir aux quelques maîtresses présentes que je connaissais. En leur souhaitant de bonnes fêtes, je quittais la salle et me percutais dans quelqu'un.
-Pardon, fis-je en me détachant de la personne.
-Hum... Pour ceci, il va falloir que tu te fasses pardonner de la meilleure des façons, commença une voix bien familière.
Je relevai la tête et croisai le regard espiègle de mon fiancé. Je le frappai à l'épaule alors qu'il cria comme un bébé puis m'attrapa la main. Son fils de l'autre côté, on avança jusqu'à notre voiture.
-Comment t'es venu ici, en fait ? Demandais-je, dans la voiture.
-Jeff m'a déposé. Par contre, il faudrait que tu me déposes à la patinoire là... J'ai entraînement avant le match.
-Tu as ton sac ?
-Dans le coffre.
Je souris et pris la place du conducteur pour le conduire jusqu'à la patinoire. Je le déposai non loin de l'entrée et il m'embrassa furtivement pour me remercier. Il disparut ensuite un plus loin alors que Louis et moi rentrâmes à la maison.
-Louis ! Ta valise est prête ?
-Pas enco*e.
-Il te manque quoi ?
-Mes jouets !
Je le pris par la main pour l'emmener jusqu'à sa chambre. Il s'accroupit à côté de son lit et farfouilla dans son coffre à jouets. Je l'aidais à emmener les jouets qu'il préférait puis on partit se préparer pour le match.
Quand nous fûmes enfin prêts, on prit la voiture et on se rendit jusqu'à la patinoire. Je marchai main dans la main avec Louis jusqu'à l'entrée puis donnai les pass pour rentrer. Une fois à l'intérieur, notre éternelle habitude refit surface et je me sentis obliger de descendre pour aller voir nos joueurs de plus près.
-Papa ! Papa !
Alex dût reconnaître la voix de son fils parce qu'il releva immédiatement la tête dans notre direction avant de nous lancer un regard pétillant. Il attrapa un palet lancé par le numéro 40 et partit faire le tour de la cage du gardien avant de s'en éloigner pour effectuer un magnifique tir.
Il vint ensuite près de la barrière pour nous attendre. Je compris le signal et descendis les escaliers en prenant mon fils dans mes bras.
Alex avait déjà retiré le haut de son équipement quand on arriva à sa hauteur. Lui qui me dépassait déjà d'une tête voire d'eux, gagnait encore 10 centimètres supplémentaires grâce à ses patins et dût se pencher exagérément pour m'embrasser.
-C'était un beau tir, déclarais-je en faisant référence à son dernier tir.
-Merci, sourit-il. La valise est prête ?
-Ouais, on a fini mais on a encore quelques jours pour terminer, le rassurais-je.
-C'est certain.
- Bon, on va remonter parce qu'il ne te reste que cinq minutes pour t'entraîner là. Je vais aller voir tes parents pour leur dire bonjour !
-Okay, à tout à l'heure, bébé !
Je l'embrassai furtivement et regagnai les escaliers, toujours Louis calé contre mes hanches. Au lieu de me diriger dans ma tribune habituelle, je me rendis à l'opposé pour aller voir Catherine et Marc.
Je les aperçus au loin et décidai de déposer Louis à terre pour qu'il court jusqu'à ses grands-parents. Ce dernier comprit bien ce que j'avais en tête puisqu'à peine un pied par terre, il courut jusque dans les bras de son papy, j'arrivais derrière lui, quelques secondes plus tard.
-Eléonore, me salua Catherine. Tu es en vacances, ça y est ?
-Oui, depuis tout à l'heure.
-Alexandre nous a dit que vous partiez chez son ami Daniel à la montagne, c'est bien que Louis puisse voyager un petit peu, dit-il gentiment. D'ailleurs, vous partez quand ? Vous serez à noël chez nous, j'espère ?
-On part vendredi soir et oui, on sera avec vous pour noël, ne t'inquiète pas.
-Génial, s'exclama-t-elle.
La sonnerie indiquant la fin de l'entraînement retentit alors et les 20 minutes restantes avant le début du match commencèrent à diminuer.
-Je vous vois à la fin du match ? Demandais-je.
-Oui, nous sommes invités à aller boire un verre en V.I.P. et j'imagine qu'Alexandre sera invité aussi. On te verra là-bas ?
-Peut-être, souriais-je.
-J'espère alors, conclut-elle.
-On va aller rejoindre notre place nous. Louis, tu viens ?
Louis avait entamé une grande conversation avec son papy au sujet des jouets qu'il avait commandé au père noël. Marc l'avait écouté sans l'interrompre, avec son côté paternel. Louis finit par m'entendre et fit un bisou à son papy avant de reprendre ma main.
* * *
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Xx
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307 kilomètres
Roman pour Adolescents307. Un nombre banal pour tout le monde sauf pour deux personnes : Éléonore et Alexandre. 307 kilomètres de distance entre eux. 307 kilomètres de sentiments. Eléonore Descamps & Alexandre Fournier.