✖ ₡hapitre 2: ₳t Ŧhe ₡anteen ✖

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Une des choses que je détestais le plus à propos du lycée était le fait que j'étais obligé de paraître un tant soit peu intéressé au risque de me faire interpeller par mes profs. Pourquoi ne pouvaient-ils pas comprendre que je n'avais rien à faire de leur blabla scolaire. Il était donc évident que mon moment préféré de la journée était celui où je pouvais enfin rentrer chez moi. En attendant je me contenterais de la pause de midi.

Assis à ma table habituelle avec un plateau plus vide que rempli devant moi, je patientais en attendant l'arrivé de mes amis. Le destin avait fait que nous n'étions pas dans les mêmes classes cette années, les seuls ayant eut de la chance étant Justin et Jack qui s'étaient retrouvés ensemble. Les veinards.

Absorbé par mon jeu sur mon portable, je ne remarquai pas le silence qui se fit dans la cantine jusqu'à ce que les murmures et les gloussement commencent. Je relevai alors la tête de mon écran pour voir que les deux nouveaux venaient de faire leur entrée. Il fallait avouer qu'il formaient un duo intéressant. Tout le monde se retrouvait fasciné par eux.

Ayant déjà eu tout le loisir de les observer pendant la matinée, je me désintéressai rapidement et me mis à jouer avec la nourriture dans mon assiette. Je ne savais même pas ce que c'était exactement. Tout ce dont j'étais sûr étant que je n'allas pas oser le manger. Je vis du mouvement sur ma droite et relevai la tête avec un grand sourire avant de me figer.

Je pensais que c'était ma bande qui avait enfin décidé de se bouger le cul et de me rejoindre mais non, j'avais devant moi Vic. Il avait toujours l'air aussi gentil et ouvert. Derrière lui Andy faisait la tête. Il avait les mains vides contrairement à son ami plus petit. Il avait raison. Il n'y avait rien de mangeable de toute façon.

– Ça te dérange si on s'assoit ici ? me demanda Vic en pointant ma table de la tête.

Je secouai négativement la tête, les autorisant à prendre place. Il y avait assez de chaises pour que le reste de mes amis puisse s'asseoir eux aussi, je ne voyais donc pas de raison de refuser. Et puis, ça aurait été mal poli. Je ne suis pas toujours un exemple de droiture, mais je ne suis pas non plus un salopard.

On resta un moment dans un silence un peu gêné, Vic farfouillant dans sa nourriture avec le bout de sa fourchette tandis qu'Andy se balançait sur sa chaise. Finalement, Vic reposa son couvert et soupira.

– Il y a vraiment rien de mangeable là dedans. se plaignit-il en secouant théâtralement la tête.

Cela suffit à briser la tension entre nous. Je lui souris et ricanai tout en verrouillant mon portable, lui accordant mon attention.

– En effet. Mais ça doit être la même chose dans toutes les cantines non ?

– Pas faux. me répondit-il en repoussant son plateau, libérant l'espace entre nous, Mais ils pourraient faire un effort. Un jour ils vont se retrouver avec une horde d'ados affamés sur les bras et on vivra une avant-première de ce à quoi ressemblera le monde quand on aura le droit à une invasion de zombies.

Il avait l'air tellement sérieux en disant ça que je ne pus m'empêcher d'éclater de rire tellement fort que j'attirai l'attention des tables voisines. Tant pis si ça ne leur plaisait pas. M'essuyant les yeux, je relevai la tête pour voir qu'Andy aussi souriait, bien qu'il regardait partout sauf dans notre direction. Si il riait aussi, c'est qu'il ne devait pas être aussi froid qu'il ne voulait le laisser paraître. Il était peut-être juste timide ?

– Alors les gars, vous venez d'où exactement ? demandai-je, autant pour satisfaire ma curiosité que pour relancer la conversation.

– Oh tu ne connais sûrement pas. Un petit village à deux heures en voiture d'ici. dit évasivement Vic.

– Et vous vous connaissiez déjà ? Parce que vous donnez pas vraiment l'impression de faire parti de la même famille.

Andy releva la tête vers Vic avec un air amusé sur le visage. Comme s'il lui disait mentalement « tu vois ? Je t'avais dit qu'on nous poserait la question ! » Il n'en dit rien ouvertement mais on pouvait clairement le lire dans ses yeux. Le deuxième l'ignora et me répondit à la place.

– En effet. La famille d'Andy m'a adopté quand mes parents sont morts. Ça fait une dizaines d'année que je vis avec eux.

– Oh. Je suis désolé. J'aurai pas dû me montrer aussi curieux.

J'étais sincèrement désolé pour lui. Je savais ce que ça faisait de grandir avec un parents en moins, mon père nous ayant quitté sans rien dire alors que j'étais encore un enfant, mais je ne pouvais pas imaginer ce que ça faisait de perdre ses deux parents à la fois.

– Ce n'est rien. J'ai l'habitude. On nous fait cette remarque à chaque fois. puis se retournant vers son demi-frère il ajouta, Et toi arrête de me dévisager comme ça, tu sais que ça me met mal à l'aise.

– A ton avis, pourquoi je continue ? lui répondit Andy avec un sourcil levé.

Je les observai interagir avec un sourire amusé. J'étais tellement pris dans notre discussion que je ne remarquai que mes amis ne nous avaient pas rejoint qu'une fois que la sonnerie signalant la fin de la pause repas se fit entendre.







Master // Kellin Quinn, Andy Biersack, Vic Fuentes & Oli Sykes ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant