Master // Kellin Quinn, Andy Biersack, Vic Fuentes & Oli Sykes ✓

✖ ₡hapitre 7 : βuried Ϻedallion ✖

Il fallait que je le cache, mon médaillon commençait à trop attirer l'attention. Papa n'arrêtait pas de me demander d'où je l'avais. Je lui répondais à chaque fois la même demi-vérité. Qu'Oliver me l'avait donné pour que je ne l'oublie pas, même si on se retrouvait un jour séparé. J'en avais parlé à Oli avant ça, il avait accepté de me couvrir sans poser de question. Mais ça ne suffisait plus maintenant. J'avais surpris mon père avec la chaîne en main la dernière fois. Heureusement, j'avais pu le récupérer sans qu'il ne l'ouvre. Il ne devait pas voir ce qu'il y avait à l'intérieur. Donc je ne pouvais plus le laisser à sa portée.

– Kellin ? Qu'est-ce que tu fais ? me demanda une voix que je rêvais d'entendre à nouveau depuis longtemps.

Je me retournai et essuyai mes mains de la terre qui les maculaient. Aider ma mère à s'occuper ses fleurs était un de mes passe-temps préféré bien que salissant. Je souris au nouvel arrivant, l'homme qui m'avait donné le médaillon. Ça faisait six mois que je ne l'avais plus vu malgré mes fréquentes balades en forêt à espérer l'apercevoir quelque part, lui ou son ami. Il me sourit en retour et me tapota amicalement la tête.

– Tu as l'air d'aller beaucoup mieux dit-moi. constata-t-il, l'air satisfait.

J'acquiesçai vivement. J'étais tellement heureux de le revoir que je n'arrivais même pas à formuler la moindre pensée, jusqu'à ce qu'une d'elles me traverse brusquement l'esprit.

– Comment tu t'appelles ? lui demandais-je, Tu connais mon nom, mais je connais pas le tien, moi.

– Tu as raison, c'est pas très juste. dit-il en riant Je m'appelle Andrew. Mais mes amis m'appellent Andy donc appelle moi comme ça aussi.

– Je- Je suis ton ami ?

– Bien sûr Kellin, si tu en as envie.

J'étais aux anges. Il voulait bien être mon ami ! Vivant dans un petit village, ce n'était pas souvent que je voyais d'autre gens que ma petite classe à l'école.

– Tu veux de l'aide avec tes fleurs ?

Je haussai les épaules, lui signifiant par là qu'il pouvait faire comme bon lui chantait. Il s'accroupit à coté de moi et me demanda ce qu'il devait faire, suivant mes instructions à la lettre pendant un petit temps. J'appréciais la tranquillité du moment, la paix silencieuse et agréable qui régnait entre nous. Puis Andy reprit la parole d'une voix douce.

– As-tu toujours le médaillon ?

– Oui, il est en sécurité, là où personne ne le trouvera. lui répondis-je, fier de moi.

– C'est bien. me félicita Andy.

Quelques mois plus tôt, j'étais allé l'enterrer à un endroit où personne ne passait jamais, un endroit difficile d'accès où j'aimais me rendre de temps à autre quand j'étais énervé et voulais rester seul. Non, pas à l'endroit où j'avais rencontré Andy, j'avais trouvé mieux. Il m'arrivait d'y aller et de le déterrer pour serrer le médaillon contre moi quand je me sentais triste parce que mes parents s'étaient engueulés. C'était comme un talisman pour moi, qui me donnait la force de continuer à avancer.

J'entendis du bruit venant de la maison. Maman devait être rentrée. J'allais me lever et courir vers la porte pour aller l'accueillir avant de me souvenir que je n'étais pas tout seul et que ça serait impoli.

– Va voir ta mère. me dit Andy, Il faut que j'y aille de toute façon. Content de t'avoir revu Kellin.

– Moi aussi.

Avant qu'il ne soit hors de ma portée, je rattrapai son bras et il se tourna vers moi avec un regard interrogateur.

– Est-ce que tu viendras me voir de nouveau ?

– Bien sûr Kellin, bien sûr.

Satisfait, je le lâchai et le regardai s'enfoncer dans les bois avant de courir me jeter dans les bras de ma mère qui venait me chercher.

* * * * *

J'avais vraiment l'impression que ces rêves allaient continuer de me hanter pendant un bon moment. Je m'étonnai même qu'ils soient aussi précis. D'habitude j'oubliais tout de leur contenu à mon réveil, mais là non. Je me souvenais parfaitement de chaque seconde de ceux-ci. Ce qui me faisait vraiment questionner la réalité de ceux-ci. Était-ce possible qu'il s'agisse vraiment de souvenirs ? Il me semblait bien avoir possédé un médaillon de ce type, mais je l'avais perdu des années plus tôt. Je me souviens avoir pleuré pendant des heures parce que je ne pouvais plus retrouvé où je l'avais posé.

Un cadeau d'Oli... Quoi qu'à en croire ce rêve, ce n'était pas vraiment un cadeau de lui. Devrais-je lui demander pour en avoir le cœur net ? Pour ça, il faudrait que je sois sûr qu'il me dise la vérité aussi. Ces deniers temps, je me méfiais un peu de ce qui sortait de sa bouche.

Agacé par l'obsession que représentaient maintenant ces rêves, je me laissai à nouveau tomber en arrière, atterrissant dans mes oreillers dans un bruissement. Mon visage caché dans mes mains, je soupirai. Il fallait vraiment que je me sorte tout ça de la tête. J'allais devenir dingue sinon.