✖ ₡hapitre 10 : Ҝiss İn Ŧhe ₷hop ✖

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Mon emploi du temps de ce samedi consistait à dormir, ne rien faire et ne toujours rien faire. Nick et la bande en décidèrent autrement. Je fus réveillé par mon téléphone qui continuait obstinément de sonner alors que je tentais de l'ignorer. Finalement à bout de nerfs, je roulai sur moi même et tendis le bras vers ma table de chevet, manquant de tomber du lit et attrapai ce maudit appareil.

– Quoi ? demandai-je agressivement quand je décrochai après avoir tout de même vérifié qui m'appelait.

– Oh, y en a un qui est de mauvaise humeur. ricana Nick.

Je pouvais entendre la voix de Justin et Gabe dans le fond qui riaient eux aussi.

– Crache le morceau Nick ou fou moi la paix, tu viens de me réveiller et je suis pas d'humeur.

– C'est con parce qu'il va falloir que tu t'habilles et tout de suite. On t'attend en bas de chez toi. intervint Jesse.

Il avait dit ça avec une fermeté qui m'indiquait qu'il n'accepterait pas « non » comme une réponse. Je tentai tout de même.

– Kellin Quinn Bostwick, si tu ne bouges pas ce magnifique derrière qui est le tien, je vais devoir monter et le botter, et avant que tu ne poses la question, non, ça ne sera pas une fessée coquine.

Je roulai des yeux mais acceptait de mauvaise grâce avant de raccrocher et de me traîner jusqu'à ma salle de bain. Je me préparai en un temps record de dix minutes avant de dévaler les escaliers et de chercher ma mère dans la maison pour la prévenir que je partais. Je la trouvai dans la cuisine en compagnie de Jesse, assise à table en face de lui. Quand j'entrai dans la pièce, les deux relevèrent la tête vers moi. Ma mère avait un sourire amusé tandis que celui de mon ami paraissait plus sadique qu'autre chose.

– Et bah alors, t'en a mis du temps, j'ai failli venir te chercher. T'as de la chance que ta mère est d'aussi charmante compagnie.

Je roulai des yeux et allai embrasser ma mère sans répondre au commentaire de Jesse. Il n'était jamais bon d'entrer dans son jeu si on avait personne en renfort.

– Amusez-vous bien les garçons. Et pas de bêtises, j'ai pas envie qu'on m'appelle pour que j'aille vous chercher comme la dernière fois que vous êtes allé au cinéma !

– Ne vous en faites pas madame, on va juste faire un peu de shopping.

– Peu importe ce que vous faites, vus arrivez toujours à vous attirer des problèmes.

Elle n'avait pas tort. Il était rare qu'on rentre intacte d'une sortie quelconque quand on partait tous ensemble. Et à en croire les voix que j'avais entendu au téléphone et le fait que ce soit le mini-van de Jack qui était garé devant chez moi, la bande était au complet.

*-*-*-*

Je commençai à m'impatienter. On aurait dit que tout le monde avait décidé de faire ses achats au même endroit au même moment tellement les caisses étaient pleines, et le couple qui se disputait devant celle où nous nous trouvions ne nous aidait pas. Je me mis sur la pointe des pieds pour essayer d'apercevoir ce qui se passait, et j'en restai bouche-bée. C'était Andy. Avec Amanda, une fille de notre lycée connue pour son amour des coups d'un soir. Quasiment toute la gente masculine était passé entre ses cuisses, et ce peu importe l'âge.

Andy roula des yeux et les détourna de la grand brune devant lui, se faisant, il m'aperçut dans la fille et un air soulagé s'afficha sur son visage, tout son corps se détendant d'un coup. Il dit quelque chose à Amanda en pointant du doigt dans notre direction, les yeux de la jeune femme suivant le mouvement vers nous, un air renfrogné sur le visage.

– Oh-ooh. dit Jack.

– Ça sent pas bon. renchérit Justin.

La brune attrapa le bras d'Andy et le tira derrière elle en marchant vers nous d'un pas décidé. Elle s'arrêta juste en face de moi et posa un doigt accusateur sur ma poitrine.

– Quinn. J'aurais dû me douter que tu ferais ça ! s'écria-t-elle.

Je fis passer mon regard entre elle et le tatoué qui avait l'air désespéré, sans comprendre de quoi elle parlait.

– Pourquoi essaies-tu de faire croire à ce pauvre garçon qu'il est comme toi ? Dit lui, dit lui qu'il n'est pas gay !

Haussant un sourcil, je posai mon regard sur Andy. Ses joues rosirent légèrement dût à toute l'attention qu'il recevait des gens alentours mais il ne me lâcha pas des yeux pour autant. Je reportai mon attention sur Amanda quand elle claqua des doigts devant mon visage.

– Kellin ! geignit-elle de plus belle, Dit lui qu'il n'est pas gay.

– Tu me gaves Amanda, c'est pas parce que mademoiselle fait un caprice que les choses autour de toi vont changer. Tu peux pas l'avoir, tant pis, tu n'es pas une grande perte de toute façon.

Et pour appuyer mes propos, je tirai sur le blouson en cuir d'Andy pour l'attirer à moi et l'embrasser sans ménagement, juste pour le plaisir de voir l'air de dégoût, de colère et de désir mêlé qui s'afficha sur le visage de la brune. Ça en valait largement le coup. Surtout qu'Andy avait joué le jeu. Elle partit, courant presque vers la sortie pour échapper au spectacle et à l'humiliation qu'elle ressentait.

– Hu, Kellin ? appela Nick.

– Hmm ?

– Tu peux le lâcher maintenant.

En rougissant, je lâchai le blouson d'Andy que je tenais toujours dans mon poing serré sans m'en rendre compte, la réalité me rattrapant petit à petit. Merde, je venais juste de...

– Je suis désolé ! dis-je sans pouvoir regarder Andy dans les yeux tellement j'étais gêné.

– Pas de soucis. Merci de m'avoir débarrassé d'elle. répondit-il simplement, sa voix rendant évident qu'il se retenait de rire.

Je n'arrivais toujours pas à croire que je venais vraiment de l'embrasser... Je ne savais même pas s'il était vraiment gay où s'il avait juste dit ça pour se débarrasser d'elle.







Master // Kellin Quinn, Andy Biersack, Vic Fuentes & Oli Sykes ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant