Master // Kellin Quinn, Andy Biersack, Vic Fuentes & Oli Sykes ✓

✖ ₡hapitre 4 : Ϻansion ₳nd Ձuestion ✖

Heureusement pour moi, ma petite altercation avec Oliver ne m'avait pas mit trop en retard et je pus rattraper mon bus alors que la porte de celui-ci se refermait. Je m'assis à ma place habituelle et sortis mes écouteurs pour m'isoler du bruit de l'habitacle. Une fois ma playlist lancée, je laissai mon regard errer par la fenêtre sur le paysage que je connaissais par cœur. Sachant que le trajet allait être long, je fermai ensuite mes yeux, espérant ne pas m'endormir.

– Kellin ? m'appela une voix que je reconnus comme celle du chauffeur.

J'ouvris un œil, me demandant pourquoi Alphonse était ici alors qu'il était sensé conduire. Regardant autour de moi, je remarquai enfin qu'il n'y avait plus personne. Je jetai alors un coup d'œil par la fenêtre pour voir que je me trouvais au milieu de la forêt, au dernier arrêt de la ligne. Avec un juron, je me levai. J'avais tellement été pris dans mes pensées que j'avais arrêté de compter les haltes que faisait le bus.

– Je suis désolé Kellin, je t'aurai bien ramené à ton arrêt, mais je dois être ailleurs dans vingt minutes et si je n'y suis pas à tant je vais encore me faire passer un savon. me dit Alphonse avec un certain agacement.

Je savais que ce n'était à moi que le chauffeur bourru en voulait, mais à son patron. D'après ce que le vieil homme m'en avait dit, son supérieur était un vrai emmerdeur qui avait failli le virer plus d'une fois à cause de retard de quelques minutes à peine et du fait qu'il ne souriait apparemment pas assez. En même temps, qui voudrait sourire à une bande d'ados qui ne se donnent même pas la peine de le saluer en montant dans le bus ? Ne lui en voulant donc pas, je descendis du bus.

– Ne vous inquiétez pas Alphonse, je vais me débrouiller. Merci quand même.

Après un dernier signe de la main, le véhicule disparu derrière les arbres en prenant son virage. Je soupirai et sortis mon portable de ma poche en priant pour que je capte quelque chose ici. Mais bien sûr, avec ma chance habituelle, il n'y avait pas de réseau. Faisant un rapide calcul mental, je déduisis qu'il me faudrait marcher pendant au moins deux heures, et encore, c'était si je ne me perdais pas en chemin, jusqu'à ce que j'arrive chez moi.

Levant la tête vers le ciel, je me rendis compte que le nuit n'allait pas tarder à tomber, et comme j'étais au plein milieu de la forêt, ça serait encore plus rapide, je n'y voyais déjà plus grand chose. N'ayant rien d'autre à faire, je commençai à marcher. Au bout d'une vingtaine de minutes, j'aperçus ce qui ressemblait à un énorme manoir de style victorien peint d'une couleur sombre, si bien qu'il avait l'air noir avec l'absence de luminosité. J'hésitai un instant, puis décidai d'aller sonner. Les propriétaires me laisseraient peut-être utiliser leur téléphone pour appeler mes parents.

Déjà intimidé par la taille imposante du manoir, je le fus encore plus quand un homme d'une quarantaine d'années habillé d'un costume trois pièces fait sur mesure vint m'ouvrir la porte. Il me détailla de son regard gris perçant, son bouc noir et ses cheveux mi-long lui donnant un air dédaigneux des plus impressionnant.

– Que puis-je faire pour vous monsieur ? demanda-t-il avec un accent élégant que je ne parvenais pas à identifier.

– Heu... je... commençai-je avant de me redresser et de prendre une grande inspiration, Je voudrai savoir s'il y a possibilité d'emprunter un téléphone pour appeler ma mère pour qu'elle puisse venir me chercher.

Avec un hochement de tête si bref que je faillis le louper, le majordome me demanda de patienter un instant, laissant l'immense porte se refermer toute seule derrière lui. L'attente ne fut pas longue, mais tout de même stressante. J'oubliai cependant tout ça quand la porte se rouvrit et que mes yeux tombèrent sur un grand ténébreux tatoué et percé. Andy. Une énorme vague de soulagement m'assaillit devant ce visage familier. Lui aussi devait être surprit de me voir ici d'après le ton de sa voix.