Je venais de fêter mes sept ans, et c'était le jour le plus triste de ma vie.
Maman avait passé sa journée à pleurer. J'avais bien vu qu'elle avait essayé de sourire pendant qu'on découpait le gâteau, qu'elle essayait de paraître joyeuse pendant que j'ouvrais mes cadeaux, mais la façade était tombée quand j'avais posé la question.
– Maman, il est où Papa ? demandai-je avec une moue agacée.
Je ne l'avais pas vu de la journée. Il m'avait pourtant promis qu'il ne travaillerait pas aujourd'hui, juste pour moi. Je détestais ça quand il me faisait des promesse qu'il ne tenait pas. J'oubliai cependant vite mon amertume quand ma mère se mit à sangloter. Je ne l'avais jamais vu pleurer, il m'était même devenu inconcevable au fil des années qu'elle en soit capable. Je me figeai donc, comme tous les invités et la dévisageai avec de grands yeux effrayés. Ça me faisait peur de la voir pleurer.
Finalement, Grand-père s'approcha d'elle et la pris dans ses bras. Quand à moi, je me mis à pleurer à mon tour. Je voulais être un grand garçon et ne plus jamais verser de larmes, c'est ce que j'avais souhaité en soufflant mes bougies... à croire que je n'étais pas encore assez grand pour ça. Je voulus me précipiter dans ses bras, la sentir me réconforter autant que je voulais la réconforter elle, mais quand je commençai à grimper sur ses genoux, elle me repoussa.
– Va-t'en Kellin, ne reste pas devant moi, je ne veux plus te voir espèce de- me cria-t-elle au visage avec rage avant de se faire interrompre par la main de Grand-père.
Mes pleurs redoublèrent d'intensité alors qu'elle avançait un bras tremblant vers moi, voulant poser sa main sur ma joue.
– Je suis désolée mon bébé, je ne voulais pas...
Mais je ne la laissai pas finir. Je m'enfuis, sortant en courant par la porte-fenêtre restée ouverte. Les cris de ma mère et du reste de ma famille retentissaient derrière moi mais je ne ralentis pas pour autant, partant me cacher dans les bois à quelque mètres à peine de notre jardin. Je ne voulais voir personne pour le moment. Ma mère m'avait dit qu'elle ne voulait plus me voir, et ça me brisait le cœur. Je me souvenais encore d'une conversation qu'on avait eut devant la télé où je n'avais pas compris pourquoi la madame était triste quand le monsieur lui avait dit ça. Ma mère m'avais répondu qu'elle pleurait parce qu'elle l'aimait mais que lui ne l'aimait plus. Cela voulait-il dire que ma maman ne m'aimait plus ?
Me réfugiant dans ma cachette habituelle, je laissai mes sanglots devenir plus forts, plus violents, plus bruyants, si bien que je n'entendis pas les bruit de pas et les voix qui s'approchaient jusqu'à ce que deux personnes se retrouvent devant moi. Je me calmai alors presque instantanément, ne voulant pas que les grands se moquent de moi. Seuls de petits sanglots silencieux m'échappaient encore de temps à autre.
– Et bah alors mon grand, qu'est-ce qui peux bien te mettre dans un état pareil ? me demanda un des deux garçons qui venait de s'accroupir face à moi.
Je reniflai sans répondre, le fixant de mes grands yeux innocents. Il me souriait gentiment, et son regard bleu paraissait si gentil que ça en était réconfortant, on se sentait comme dans une boule de chaleur et d'amour, si bien que je ne pus rien faire d'autre que lui rendre son sourire. S'il n'avait pas eut l'air aussi gentil, je me serais probablement enfuis encore une fois, effrayé par ses tatouages et ses piercings. Maman me disait toujours d'éviter les gens comme ça quand je ne les connaissais pas. Penser à elle fit remonter les larmes, faisant picoter mes yeux. Je les essuyai rapidement, et quand je relevai la tête, le deuxième inconnu était accroupi à coté du premier. Lui aussi me souriait, bien que le premier ait l'air plus sincère. Celui-ci avait de longs cheveux bruns, ce qui me marqua car je n'avais jamais vu de garçons qui en avait des aussi longs.
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Master // Kellin Quinn, Andy Biersack, Vic Fuentes & Oli Sykes ✓
Fanfiction[ histoire complète + correction ] Kellin a une vie de lycéen ordinaire. Enfin, c'était le cas jusqu'à ce que deux des vampires décident de s'intéresser à lui.