✖ ₡hapitre 28 : Ðeepest Ɽegrets ✖

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On était tous assit sagement comme des êtres civilisés, moi et Oli dans le canapé, sa main reposant sur ma cuisse en geste de réconfort et mes parents en face de nous, dans deux fauteuils. Je continuais de surveiller mon père d'un œil hostile, bien que mon attention retourne de temps en temps à ma mère. Elle était pâle, mais après lui avoir montré mes crocs et expliqué ce que mon père était, elle s'était rendu compte que mon père aurait essayé de me tuer si je ne l'en avais pas empêché et si Oli n'était pas intervenu. La colère lui avait alors redonné un peu de couleur.

– Comment diable as-tu pu ne serait-ce que penser à faire du mal à mon bébé ! s'indigna-t-elle en levant un doigt menaçant vers mon père qui eut la bonté de paraître embarrassé.

La voir accepter ma nouvelle nature sans broncher avait soulever un poids de ma poitrine que je n'avais même pas et conscience de ressentir. Mais savoir qu'en plus elle prenait ma défense contre l'homme qu'elle aimait et qu'elle n'avait jamais réussi à oublier malgré ses remplaçants me comblait de joie.

– Je suis désolé Suzan, mais je suis un Gardien. Toute mon existence est vouée à la traque et à la mise a mort de ces... vampires. se rectifia-t-il au dernier moment pour ne pas énerver ma mère encore plus.

Il lui lança un regard suppliant qu'elle contra de sa mine réprobatrice. Il soupira alors simplement avant de reporter son attention sur moi, me faisant me tendre. La prise d'Oliver sur mon genoux se resserra, comme pour me demander silencieusement de ne pas faire de bêtise. Je lui souris faiblement pour le rassurer, mais il ne me relâcha pas pour autant.

– Combien de temps ?

– Six mois. répondit Oliver à ma place, comprenant avant moi de qu'il était question de mon existence en temps que monstre à crocs. Et c'était purement accidentel.

Mon père eut un hochement de tête approbateur, comme pour dire « c'est déjà ça ». Je roulai des yeux mais ne dis rien. Un silence gêné s'installa, brisé par Oliver, n'en tenant plus.

– Qu'est-ce que tu me voulais exactement ?

Cette question en terrain familier sembla ragaillardir l'homme en face de nous puisqu'il se redressa dans son fauteuil et se concentra sur Oli avec une mine déterminée.

– Un guerre se prépare dans notre ville. Un affrontement entre deux des clans les plus puissants du mon apparemment. Les Dirigeants veulent mettre le plus de Gardiens possible sur le coup.

Oli et moi le dévisageâmes, les yeux ronds comme des soucoupes. Une guerre, rien que ça ? Entre de clan ? Chez nous... ça voulait dire que... ?

Oliver et moi pensâmes visiblement la même chose puisqu'on s'entre-regarda avec le même choc inscrit sur nos visages. Les familles de Vic et Andy voulaient s'affronter. On avait tout fait pour essayer de l'empêcher, j'avais laissé mon humanité derrière moi pour l'empêcher, et voilà que tous nos efforts se révélaient vains.

– Il faut les prévenir. chuchotai-je à Oli, attirant l'attention de mon père.

– Prévenir qui ?

Oli le regarda pensivement avant de répondre.

– Les fils des chefs des dits clans.

Cela suffit à stopper les pensées de mon père. Si je n'avais pas été aussi en colère contre lui, j'aurais sûrement baissé les yeux sous l'intensité de son regard si semblable au mien.

– Vous n'êtes pas sérieux ? s'exclama-t-il, Vous ne voulez pas vraiment allez prévenir l'ennemi quand même !

Oliver soupira en roulant des yeux, clairement agacé lui aussi.

– Bien sûr que si, comme ça on va signer l'arrêt de mort de l'humanité, cracha-t-il avec dérision, Adrew et Victor essaient d'empêcher que cette guerre ait lieu depuis un bon moment maintenant, donc les prévenir pourrait nous aider.

– Dan, ne les regarde pas avec ce regard ! gronda ma mère, nous faisant reporter notre attention sur lui.

Il semblait sur le point de nous sauter à la figure une nouvelle fois.

– Vous êtes passé à l'ennemi.

– Croit ce que tu veux, on te fera de toute façon pas changer d'avis j'imagine.

Je me tournai vers Oli, surpris par toute la colère qui transparaissait dans sa voix alors qu'il continuait de s'en prendre hargneusement à mon père.

– Mais pense bien que si tu n'avais pas quitté ta famille, tu aurais peut-être fini par te rendre compte que des vampires avait approché ton fils et lui avaient confié un des artefacts les plus puissants qui existe. Et grâce à ça, Kellin ne se serait pas retrouvé dans la position délicate dans laquelle il est maintenant. À cause de toi !

Il avait hurlé la dernière partie au visage de mon père qui était bien trop médusé pour réagir. Je tirai Oli en arrière, l'éloignant de mon père, ayant peur que celui-ci reprenne ses esprits et essaie de s'en prendre à mon meilleur ami. Ce dernier jeta un dernier regard meurtrier à l'homme en face de lui avant de me prendre par le poignet et de m'emmener avec lui vers les escaliers. Je le laissa faire, regardant encore par dessus mon épaule l'expression brisée et pleine de remords de mon père avec indifférence. Sa peine ne me faisait absolument rien, et il s'en rendait compte.

– Je suis désolé Kellin. murmura-t-il, si bas que sans mon ouïe de vampire je ne l'aurais jamais entendu.

Arrivé dans ma chambre, Oliver se laissa tomber sur mon lit, et comme il tenait toujours mon poignet, je basculai en avant avec lui, atterrissant en partie sur lui avec un gloussement amusé à l'entente de son couinement aiguë. Il me lâcha et se dégagea se sous mon corps, se tournant sur le côté pour pouvoir m'observer bien en face. Je me mis dans la même position que lui, comme son reflet dans un miroir, à la différence que je souriais gentiment alors que lui semblait perdu dans ses pensées.

Il leva une main qu'il avança vers mon visage pour replacer une mèche rebelle derrière mon oreille avant de fermer les yeux et de prendre une grande inspiration. Quand il les rouvrit, il semblait plus calme. Il descendis doucement sa main sur ma joue qu'il caressa avec son pouce

– Bon, et si on allait la prendre cette douche. Ensuite on retournera voir les deux autres idiots à crocs pour savoir quelle est la suite du programme.

Je hochai la tête alors qu'Oliver laissait glisser sa main sur le matelas et se mettait sur son dos pour fixer le plafond. La chaleur de sa peau contre la mienne laissa place à la fraîcheur de la pièce. Par réflexe, je levais ma propre main à mon visage, là où se trouvait la sienne avant, la laissant retomber en rougissant légèrement quand je vis qu'Oli observait le moindre de mes mouvement, les yeux mi-clos et un petit sourire soulevant le coin de ses lèvres.

Détournant le regard, je me levais et allait chercher des vêtements de rechange pour nous deux, les lui balançant en lui disant qu'il pouvait utiliser ma salle de bain pendant que j'allais dans celle à l'autre bout du couloir en marchant plus vite qu'il ne le serait nécessaire. En arrivant dans la pièce d'eau, j'étais aussi rouge qu'une tomate.

– Merde alors Kellin, mais à quoi tu joues ? sermonnai-je mon reflet dans la glace, C'est juste Oli !

Mais cela ne suffit pas à dissiper la nervosité qui tendait mes muscles. Pourquoi je réagissais comme ça moi ?


Master // Kellin Quinn, Andy Biersack, Vic Fuentes & Oli Sykes ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant