Je me tenais le ventre, tentant de reprendre contenance. Je n'avais même pas remarqué que l'une de mes lèvres saignait.
Je finis assise sur le goudron, à moitié morte de rire, essuyant des larmes qui perlaient aux coins des yeux.-Ah, soupirai-je, la journée commence super bien! Merci Jul! Dave idem! En plus, c'était une bonne prise.
Je leur montrai les billets dérobés, toute fière. Ils savaient que je volais un peu d'argent au personnes qui ne me semblaient pas nettes, lorsque nous avions des problèmes d'argent. Et ils m'avaient déjà prévenue des risques que j'encourais.
Remarquant leur air de reproche, je plaçai mes mains devà moi, en signe de refus, et de paix.
-Je connais l'histoire, et vous savez que je fais ça quand je n'ai pas d'autres alternatives. Donc! Je vais reculer lentement, afin d'éviter tout débat là-dessus. Je ne fais aucuns gestes brusque, et je parle d'une voix calme, pour ne pas vous effrayer, voilà. Maintenant je...!
-Rika.
La voix fermé et sans appel de Julius m'arrêta, et Daivon secoua la tête, sûrement désespéré par mon attitude.
-Tu ne disparais pas.
Je me voûtais, lui montrant par ce geste ma résignation. Ses épaules se secouèrent. Il riait.
-Mon Dieu, dit-il en bon croyant. Quelle gamine tu fais. Tu devrais être terrifié, mais non! Tu rigoles en le voyant prendre ses jambes à son cou. Tu es vraiment incroyable Redhair.
Je souris à l'entente du surnom qu'il m'avait donné.
De plus, la leçon de morale était peut être évité.-Les risques du métier! Toi, c'est de tomber à bicyclette, moi, de me faire aggresser. Pickpocket est un métier dangereux!
Voyant le regard furieux de Daivon, j'ajoutai:
-Aha.. j'aurais pu me taire aussi.
Il remis le cran de sécurité de son arme à feu, et en boitillant, il fit demi-tout pour retourner à la supérette.
-Tu as de la chance que l'on soit intervenu, lanca-t-il.
-Et je vous suis reconnaissante, criai-je tandis qu'il disparaissait dans le petit magasin.
Je me retournai, et Julius me tendit une enveloppe.
"À Owen et Felix O'Connors"
Je secouai la tête, un grand sourire sur les lèvres.
-Je vais finir par postuler pour être facteur! Heureusement que tu m'as rendu service aujourd'hui.
-Rendu service? J'ai sauvé ton postérieur tu veux dire ma fille!
-C'est ce que j'ai dit, répliquai-je, joyeuse.
-Tu vas me payer pour me remercier?
-Désolée le facteur, tu devrais savoir que je suis dans une dure période! Je vais plutôt amener cette lettre à destination, à ta place, ça te va?
-Ai-je seulement le choix? maugréa-t-il d'un air faussement malheureux.
-Tu me connais si bien, lui répondis-je en lui donnant un tape sur l'épaule.
Je m'éloignais sur ces mots, vers le pauvre bâtiment où je logeai avec mes frères.
De sang, ils n'étaient pas de ma famille, mais sans eux, celle que je suis n'existerait pas. "Rika" n'existerait pas. Alors, dans mon cœur, ils étaient mes seuls et uniques frères.
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L'Ange Rouge
FantasyFourth. Pour vous, c'est seulement un chiffre quelconque. Pour moi, c'est mon numéro, mon prénom. Parce que c'est ainsi qu'il m'a appeler pendant 2 ans. Jusqu'à ce que je fuis. Jusqu'à ce que nous fuyons tous les trois. C'était le cauchemar que je...