Chapitre 63 :

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Bonjour, bonsoir mes chers lecteurs !

Vous allez bien ?

Aujourd'hui, je vous offre un bon gros chapitre et j'en profite pour faire de la pub pour une fiction qui en vaut la peine !

Celle de MissDracaryys : une fiction  tout droit sortie de Game of Thrones ! Amateurs de la série, allez-y ! Je vous la conseille vivement !

Et bonne lecture aussi !

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Pourquoi ?

L'air semblait me fuir, fuir mes poumons, fuir ma peau, me laissant dans un trou de néant, de rien, où je ne voyais que le vide et n'entendais que le silence.

Pourquoi je ne me souviens pas ?

Le manque de souvenirs de mes parents me paraissait soudainement anormal. Bien sûr que j'étais attristée de ne pas me souvenirs d'eux, mais j'avais toujours mis ça sur le fait que les souvenirs de l'enfance finissaient par s'amenuiser au fil des années, voire à totalement disparaître. C'était normal pour moi. Jusqu'à maintenant. Parce que maintenant, je me demandais pourquoi mes souvenirs ne s'étaient jamais éteint, au fur et à mesure, mais avaient juste disparu comme ça. Du jour au lendemain, je n'avais été plus que Fourth. Je m'en rendais compte désormais, alors que j'y réfléchissais réellement. Finalement, je n'avais aucun vrai souvenir au delà du jour où le maître m'avait marqué. Comme si la marque sur mon épaule avait brûlé tout mon passé. Comme si Fourth avait dévoré celle que j'étais. Je me souvenais encore de ce sentiment creux et terne, entre l'envie et le désintérêt, quand Third me parlait avec enthousiasme de sa famille. Je ne savais pas quoi répondre et je finissais par l'écouter parler, silencieusement et avec émerveillement, lui qui se souvenait de sa vie, sa famille. De son prénom surtout, même s'il n'en parlait pas. C'était logique de se souvenir de son prénom.

Ding Dong

Je sursaute, revenant brusquement à la réalité. L'air emplit mes poumons, léchant ma peau brûlante de sa fraîcheur. Le bruit d'un corps quittant le canapé me parvint, les pensées inquiètes de Félix résonnèrent dans mon esprit. Je tournais la tête vers Oscar qui se dirigeait vers l'entrée. Du coin de l'œil, j'aperçu Alistair se diriger vers une chambre -je supposais.

Ding Dong Ding Dong

Quelqu'un était en train de sonner à la porte et Oscar s'était levé pour ouvrir, sûrement à Owen et les jumeaux. Je clignai des yeux en remarquant la démarche très lente du militaire. J'avais l'impression d'être dans un monde parallèle. Tout allait trop vite. À moins que je sois celle qui allait trop lentement. Félix s'approcha de moi, posa une main sur ma joue, fronçant les sourcils d'un air anxieux. Il me parlait, parlait, parlait, beaucoup trop vite, beaucoup trop fort. Le temps n'avait-il pas ralenti ?

Ding Dong

Je ne réagissais pas, ni à la personne qui s'acharnait sur le bouton de la sonnette, ni à ce que disait mon frère. Je gardais mon regard rivé sur le dos d'Oscar.

Pourquoi allait-il ouvrir la porte ? Il allait le faire, puisque je voyais sa main se tendre vers sa poignée, tellement doucement que je voulais me lever pour ouvrir cette porte à sa place. Je plissai les yeux. Tout allait vite il y a quelques instants, non ?

Ding Dong Ding Dong  

La sonnette était assourdissante. D'ailleurs, pourquoi Ethan sonnait-il pour rentrer chez lui ? Je l'avais vu prendre ses clefs. Je fis couler mon regard du dos du militaire à Félix.J'ouvris la bouche, souhaitant demander à Félix à quoi jouait Oscar. Cependant il bougeait et respirait encore moins vite que le vampire, ce qui me coupa dans mon élan. Il était totalement tourné vers moi et semblait vouloir m'avertir de quelque chose. Il avait son air de grand frère surprotecteur inquiet. Il articulait, doucement, silencieusement, de moins en moins vite, jusqu'à ce que ses lèvres cessent de se mouvoir, que ses paupières ne s'abaissent plus, que sa respiration s'arrête.

L'Ange RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant