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– Tu n'as aucun droit de me faire des reproches. Je n'aurais pas connu ta famille si elle ne s'était pas présentée d'elle-même au bureau.

– Je t'ai invitée à la rencontrer aussi.

– Logan, que veux-tu savoir de moi?

– Et toi? Que veux-tu de moi?

Cette question me bloqua. Pourquoi on se disputait? Que voulais-je de lui?

J'allais ne lui dire rien quand la réponse me vint.

– Je veux que tu me fasses vivre Logan, murmurai-je maintenant au bord des larmes.

Son visage dur s'adoucit.

– Je veux pouvoir partager mes soucis avec quelqu'un, pouvoir me livrer corps et âme à quelqu'un, je veux gouter à cette chose que l'on appelle l'amour, je veux sourire bêtement quand je pense à toi. Je veux vivre, être heureuse ne serait-ce qu'une fois, lui dis-je sincèrement.

Quand je finis, je partis prendre le sac de Cassie, ramassai rapidement son sac qui trainait avant de me retourner vers lui.

– Je pars, je te laisse la clé de la voiture sur mon bureau, car après tout, elle est à toi. Je veux être seule, mais je vais m'occuper de ta nièce. Je pars me promener un peu, c'est tout.

Aucun de nous n'était coupable. J'avais mes tords, il avait les siens, je demandais quelque chose et lui aussi, il faudrait simplement se calmer pour le moment ensuite se parler sans rien cacher de ce que l'on pensait de cette situation.

– Non, je rentre en taxi, prends la voiture, tu as Cassie avec toi, ce sera moins compliqué.

Je secouai la tête.

– Non, s'il te plait, fais-le, murmura-t-il.

Je finis par accepter et quittai son bureau.

C'était quoi ça? Pourquoi cette dispute? Pourquoi avais-je mal?

Je regardai Cassie qui était toute calme.

– On va se promener un peu et rentrer à la maison.

À la maison. Je disais ces mots avec une telle familiarité alors que je n'avais pas de chez moi depuis mes 18,19 ans.

Après avoir tout arrangé les jouets de Cassie qui trainaient dans mon bureau, je pris mon sac, le mis sur mon épaule avant de prendre la poussette. Je quittai le bureau en me mordant les lèvres.

Combien de temps allait durer notre période de froideur? Pas trop, je l'espérais.

–Dans la peau Logan-

Je m'assis sur le sofa en me questionnant sur ce qui venait de passer. Elle voulait vivre, apprendre à aimer.

Comment réaliser son souhait si je ne vivais pas et ne croyais pas en ces mots? Comment lui dire que je ne voyais pas la vie comme elle pensait que je le faisais? Comment pourrai-je lui promettre quelque que je savais pouvoir ne jamais respecter et accomplir?

Elle me reprochait de lui cacher des choses, je le faisais, c'était vrai, cependant, elle, elle était encore pire. J'avais pris 6 mois pour savoir qu'elle vivait proche de chez moi. Je ne savais pas combien de temps je prendrai pour apprendre une nouvelle information sur elle.

Je repensai à ce qui s'était produit avec Vera.

Sincèrement, quelle gaffe.

Quand j'avais appris qu'elle avait frappé Faith, ça m'avait mis hors de moi, mais me suis calmé un peu quand Faith m'a assuré lui avoir rendu le coup. J'ai été fier et ça ne m'avait pas non plus dérangé que Vera comprenne ce que voulait dire cette marque.

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